Extrait du programme :
L’enseignement de spécialité d’histoire-géographie, géopolitique et sciences politiques est l’occasion de mettre l’accent sur quelques capacités et méthodes particulièrement utiles.
Analyser, interroger, adopter une démarche réflexive, critique : outre l’acquisition de connaissances, l’enseignement développe les capacités d’analyse et de réflexion en confrontant les points de vue, les approches… En classe de première, les élèves s’engagent dans cette démarche en posant des questions, en mettant en évidence les spécificités des démarches suivies. En classe terminale, les élèves sont invités à exposer en pleine autonomie ces éléments.
Se documenter : l’acquisition de cette compétence est fondamentale pour la réussite dans le supérieur. En classe de première, le travail de documentation est guidé par le(s) professeur(s) de la spécialité et le professeur documentaliste, qui accompagnent méthodiquement l’élève dans sa recherche de sources ou d’information, y compris sur internet. Les principes de la rédaction d’une fiche de lecture peuvent ê tre abordés. En classe terminale, une place plus grande est donnée à la documentation autonome des élèves.
Travailler de manière autonome : la spécialité demande une part plus grande de travail individuel afin de préparer à la poursuite des études où les élèves, devenus étudiants, sont moins encadrés.
S’exprimer à l’oral : tout en consolidant l’expression écrite, l’enseignement de spécialité est un moment privilégié pour développer une expression orale construite et argumentée. La prise de parole en cours est encouragée, tout comme les exposés individuels et collectifs. En classe de première, il convient de s’assurer d’une prise de parole régulière, structurée et pertinente. En classe terminale, les élèves sont encouragés à prendre la parole pendant une durée plus longue, afin de se préparer à l’épreuve orale en terminale.
Mes buts : réussir à vous amener à la rédaction d'argumentation claire, sous forme de dissertation complètement rédigée, à vous rendre autonome dans le travail, la recherche documentaire, l’organisation de votre travail. Vous préparer au grand oral. Donc à prendre la parole.
Une dissertation c’est quoi :
1 - Une accroche qui permet d’introduire votre questionnement,
2 - Une réflexion sur les termes du sujet.
3 - Une question problématisée
4 - Une annonce de plan,
5 - Un développement construit qui suit le plan annoncé et réalise des transitions entre les parties et sous parties,
6 - Une conclusion, qui reprend et justifie les idées développées et tente une ouverture vers le futur de la période, ou vers une nouvelle question, un nouvel aspect proche du sujet et non développable.
Cette année (paire) les thèmes 1, 2, 3 et 5 seront étudiés dans l’optique de l’épreuve écrite finale qui doit avoir lieu en juin.
Thème 1 – De nouveaux espaces de conquête
Espace : immatériel (cyberespace)/matériel (mars, lune l’espace)
Travail de définition des termes du sujet, d’étymologie, d’onomastique.
A - Qu’est-ce que l’espace au singulier ?
Dans son sens le plus commun, l'espace est le réceptacle, le contenant, l’étendue qui accueille les différentes formes d’expression de ce qui est.
Dans l’Antiquité grecque, chez des penseurs comme Aristote (384 à 322 av. J.-C.), l’espace est constitué d’un monde sublunaire, le monde physique, ordonné par une suite d'événements anciens l’ayant fait sortir du chaos dont les causalités s’exprime toujours à son époque à l’intérieur du temps et un monde supralunaire, au-delà des astres, immobile, origine du monde physique et de ses forces mais intangibles.
Chez Platon (427-347 avant J.-C.) comme Aristote le monde supralunaire est divisé en cercles qui portent les planètes. Les astres immobiles (les étoiles) sont fixés sur un dernier cercle, immobile.
Pour Platon, les hommes n’ont donc accès pour exercer leurs sens et forger leurs connaissances qu’à un espace réduit.
Il existe un monde corruptible, le notre, et un monde incorruptible, celui des idées, inaccessible au hommes.
Il appartient au philosophe, au péril de sa vie, d’atteindre la sphère de l’intelligible, et d’en rendre compte à ses contemporains. C’est l’allégorie de la caverne.
B - Lieu et espace
Il ne font pas confondre lieu et espace. L’espace est une étendue géométrique, physique, un lieu est un attribut, il est géométriquement indifférencié à l’intérieur de ses limites.
Alexandre Koyré (1892-1964) dans son ouvrage Du monde clos à l'univers infini montre combien l’histoire de l’émergence de la science moderne, c’est l’histoire de la destruction de l’idée des “sept sphères”, du monde clos et fini des philosophes antiques.
La grande étape de la destruction de l’espace des Anciens ce sont les travaux du philosophe René Descartes (1596-1650). Pour René Descartes, l'étendue est divisible, continue, figurable et mobile. Il n’y a plus de possibilité d’un arrière-monde intangible. L’espace devient infini, et en même temps, matériel. Emmanuel Kant (1724-1804) lui ajoute l’idée que l’espace n’est pas un concept, dans la mesure où il n'est pas la simple représentation d'un caractère commun à une multitude, mais qu'il contient en soi une multitude de représentations, en ce sens il s'agit d'un universel d'un genre particulier. Kant parle à ce propos de « grandeur infinie » en opposition au lieu, justement.
C - CONQUÊTES
La conquête a tout d’abord un sens géostratégique, celui de l’acquisition par une puissance d’un nouveau territoire.
Le premier sens est celui de la domination territoriale.
Approprier puis exploiter. Pour Yves Lacoste, la conquête est d’abord l’appropriation d’un territoire. Source : “La géographie, ça sert, d'abord, à faire la guerre”, Yves Lacoste, en 1976.
Conquérir c’est s’approprier par la force, la persuasion mais aussi par la séduction un nouveau territoire, une nouvelle ressource.
Pour Lucien Jaume Directeur de recherche émérite au CNRS au CEVIPOF, Centre de recherches politiques de Sciences Po. La conquête est l’inverse de la résignation et du repli : elle est mouvement vers un ailleurs, vers l’extérieur, un désir d’élargissement de son propre territoire, géographique ou sentimental. Mais elle se fait dans notre monde contemporain, le plus souvent aux dépens des autres, et toujours pour accroître sa propre puissance.
On peut conquérir un territoire, mais aussi des droits. Le conquérant peut difficilement être rassasié. Mais dès lors, qui ou quoi pour arrêter la conquête ? Lui poser une limite.
Pour Benjamin Constant, qui publie en 1814, “De l’esprit de conquête et de l’usurpation dans leurs rapports avec la civilisation européenne”, la conquête peut être nécessaire, indispensable à la survie. Il écrit : “Dans l’Antiquité, ceux qui ne voulaient pas être conquérants ne pouvaient néanmoins déposer le glaive sous peine d'être conquis. Tous achetaient leur indépendance, leur existence même au prix de la guerre”.
Le monde de nos jours est précisément, sous ce rapport, l'opposé du monde ancien.
Tandis que chaque peuple, autrefois, formait une famille isolée, ennemie née des autres familles, une masse d'hommes existe maintenant, sous différents noms et sous divers modes d'organisation sociale, mais homogène par sa Elle est assez forte pour n'avoir rien à craindre des hordes encore barbares. Elle est assez civilisée pour que la guerre lui soit à charge. Sa tendance uniforme est vers la paix. La tradition belliqueuse, héritage de temps reculés, et surtout les erreurs des gouvernements, retardent les effets de cette tendance ; mais elle fait chaque jour un progrès de plus. Les chefs des peuples lui rendent hommage; car ils évitent d'avouer ouvertement l'amour des conquêtes, ou l'espoir d'une gloire acquise uniquement par les armes.
Une conquête demande des moyens humains, matériels, financiers, une stratégie, des objectifs, de la planification, mais aussi un discours légitimant.
Par l’expression “nouveaux espaces”, on entend “les espaces qu’il reste aux sociétés humaines à conquérir”, sur la planète et au-delà. On y ajoutera le “cyberespace”.
D - LES ESPACES MARITIMES, DES ESPACES ENVIRONNEMENTALEMENT IMPORTANTS : ENTRE APPROPRIATION, CONFLITS ET COOPÉRATION
On définit en géographie un océan comme une vaste étendue d'eau salée qui sépare, ou, est comprise entre deux continents. C’est la définition qu’en donne par exemple le géographe Gilles Fumey. Les sociétés humaines considèrent généralement les océans selon leur étendue, mais de fait, il s'agit plutôt d’immenses volumes d’eau, en 3 dimensions, avec des profondeurs atteignant parfois plus de 11 kilomètres comme au sein de la fosse des Mariannes dans l’Océan Pacifique. La profondeur moyenne des océans de la planète est de 3 682 mètres.
Ces immenses volumes d’eau, dont l'eau est en permanence brassée par des courants thermohalins, représentent 96% de la biosphère, et presque 71% de l’étendue terrestre.
Cinq océans répondent aux cinq continents : l’océan Pacifique, l’océan Atlantique, l’océan Indien, l’océan glacial Arctique et l'océan glacial Antarctique ou océans Austral donc les limites peuvent varier.
Les océans totalisent 362 millions de kilomètres carrés répartis entre :
Océan Pacifique : 165 250 000 km²
Océan Atlantique : 106 460 000 km²
Océan Indien : 73 556 000 km²
Océan Antarctique (ou Austral) : 20 327 000 km²
Océan Arctique : 14 056 000 km²
Pour un volume global de 1 320 millions de kilomètres cubes d’eau soit 97% de l’eau terrestre.
L'océan mondial abrite l’immense majorité des espèces vivantes sur Terre autour de 80% à 90% selon les estimations (dont la plus grande part sont encore sans doute inconnues). L’océan mondial est indispensable à la vie sur Terre. Il génère plus de 60 % des services écosystémiques qui nous permettent de vivre : ainsi, il absorbe 30% des gaz à effet de serre produits par les sociétés humaines (ce qui a pour effet de freiner le réchauffement climatique) et produit la majorité de l'oxygène que respirent les organismes vivants de la planète. Malheureusement, cela produit son aridification. Par leur présence, les océans du monde participent également activement à la régulation du climat mondial (les masses d’eau océaniques adoucissent les variations de températures par un phénomène d’inertie thermique).
Au début de l’histoire du Monde, les océans ont permis le refroidissement de la croûte terrestre et la création de l’atmosphère tel que nous le connaissons grâce à l’apparition des premières formes de vie, productrice d’oxygène et séquestratrices de calcium et de carbone : les cyanobactéries.
Les stromatolithes construits par certaines espèces de cyanobactéries préhistoriques existaient déjà sur Terre il y a plus de 3,5 milliards d'années. On en trouve encore quelques formations actives, dont ici dans l'ouest de l'Australie, à Shark Bay.
Indispensable à la vie, l’océan mondial, mis en lumière par la projection de Fuller, est mal connu. Les fonds marins du globe n’ont pas été entièrement cartographiés. "Bien que la mer couvre 70 % de la planète, notre connaissance de ce qui se trouve sous la surface est très limitée. Sans ces informations cruciales, nous ne pouvons pas envisager un avenir durable", assurait Mitsuyuki Unno, directeur de la Nippon Foundation, dans un communiqué de presse du 29 juin 2022, en ouverture de la conférence de Lisbonne. Cette organisation japonaise finance avec le General Bathymetric Chart of the Oceans (GEBCO) le projet Seabed 2030, qui vise à cartographier l'ensemble des fonds marins de la Terre d'ici la fin de la décennie. L’origine du GEBCO, qui offre en accès libre ses données : avoir cartographié 80% des fonds marins d'ici à 2030.
En 2022, près d'un quart – soit 23,4 % pour être exact – des fonds marins de la planète étaient cartographiés.
Méconnu, l’immense espace marin est pourtant menacé par la pollution, la surpêche, l’exploitation des ressources minérales et les conflits dont il est le théâtre.
E - EXPLOITATIONS, CONFLITS ET POLLUTIONS MENACENT LES OCÉANS ET LA PAIX
Chaque nouvel espace que notre sujet (“de nouveaux espaces de conquête”) nous amène à investiguer : l’espace (conquête spatiale), le cyberespace et les nouveaux espaces de conquête océaniques (les fonds marins mais aussi les océans arctiques et austral).
Pour chacun de ces espaces, les modalités d’appropriation convoquent : la coopération (l’association pour atteindre un but commun), la compétition (recherche simultanée par des acteurs pour atteindre un but commun mais sans s'assister mutuellement) ou encore, diverses formes de conflictualités (guerres, espionnage, sabotages, cyber attaques).
Ces formes ne sont pas exclusives pour chaque espace.
Dans le cadre de la conquête des nouveaux espaces océaniques, nous constatons que dans certaines zones du globe ,des états s’affrontent.
Dans l’Arctique : les États-Unis, le Groenland (Danemark), le Canada et la Russie s’affrontent pour le contrôle et la possession des territoires rendus disponibles par la fonte des glaces (réchauffement climatique global). De nouveaux passages maritimes sont créés : passage du Nord-Est (le long des côtes de Russie, par le Svalbard et la terre de Nouvelle-Zemble) et passage du Nord-Ouest (le long des côtes canadiennes, plus découpées, moins praticables). Ces nouvelles routes permettent d’éviter de passer par le canal de Suez et le Cap de Bonne Espérance mais pour le moment, seulement pour des navires de tonnage réduit et à peine deux mois dans l’année.
Par ailleurs, certaines zones sont contestées, comme le présente Philippe Rekacewicz dans ce croquis publié par le Monde Diplomatique “Nouvelle géopolitique du monde arctique” en 2007 :
Produisez un croquis simplifié de ce croquis.
Le conflit entre la Chine et ses voisins en mer de Chine méridionale. Ce conflit est né du fait de l’extension de la puissance maritime chinoise vers le Sud. La Chine revendique les îles Paracel et Spartley au détriment du Vietnam, du sultanat de Brunei, de la Malaisie, des Philippines et de l'Indonésie.
L’Arctique peut également être considéré comme un espace de compétition. Les pionniers de l’Arctique atteignent la calotte glaciaire arctique dès le XIXème siècle et commencent à la parcourir.
Frederick Cook vs Robert Peary : un exemple de compétition
Qui de Frédéric Cook ou de Robert Peary a atteint le premier le Pôle Nord ? La question est toujours ouverte par manque de preuves concluantes. Les études récentes mettent en doute le fait qu’ils aient atteint le pôle Nord. Ce serait donc Roald Amundsen qui l’aurait atteint pour la première fois en 1926 à bord d’un dirigeable. Il était déjà le premier homme à atteindre le Pôle Sud (décembre 1911), et franchir le Passage du Nord Ouest (1905)… Il est sans nul doute, le plus grand explorateur polaire.
(Source:
https://www.grands-espaces.com/aventures/le-premier-homme-au-pole-nord/)
L’Océan est un domaine d’affrontement. Aujourd’hui, c’est la puissance américaine qui domine. On parle de “Thalassocratie américaine” car la puissance militaire américaine océanique est indéniablement la plus forte. Aujourd'hui l'US Navy aligne près de 484 bâtiments de guerre dont 11 porte-avions avec catapultes (CATOBAR) et 9 pour des avions à décollage et atterrissage vertical (STOVL). Côtés sous-marins, les Etats-Unis alignent 14 SNLE (lanceurs-d’engins) et 50 SNA (propulsion atomique lanceur d’attaque). Par ailleurs l’armée américaine dispose de 800 bases présentes dans 117 pays. La base de Norfolk (près de Washington D.C.) mobilise plus de 60000 personnes pour son fonctionnement, civils et militaires confondus. Les forces américaines sont les seules actuellement capables d’intervenir partout dans le monde, particulièrement sur le « big ring », l’anneau de la route maritime principale mondiale.
La marine française est aujourd’hui la seconde marine du monde. La « Royale » aligne 120 bâtiments de plus de 100 tonnes, dont 50 de plus de 1000 tonnes. La marine française est forte de 10 500 marins. La base de Toulon mobilise 23 000 personnes, militaires et civils. La marine française possède : 3 bases en métropole, 5 en outre-mer, 1 à l’étranger, aux Émirats arabes unis (par ailleurs la marine française est présente dans le cadre de la lutte contre la piraterie à Djibouti).
La France est la deuxième force de frappe nucléaire marine et d’attaque grâce entre autres à 4 sous-marins SNLE et 4 SNA. Mais aussi grâce à un porte-avions de 42 500 tonnes, le Charles-de-Gaulle.
Par ailleurs, la France possède la seconde zone économique exclusive (ZEE) du monde, avec 151 323 km 2 sous souveraineté propre.
Les ZEE, créées lors de la conférence de Montego bay, le 10 décembre 1982, posent un cadre juridique sur les espaces maritimes mondiaux en délimitant ce qui relève de la souveraineté des États et ce qui relève de la haute-mer, partagé par tous et sans souveraineté propre. Les ZEE correspondent à 200 milles marins déterminés par rapport au trait de côte moyen. Leur tracé a mené à des conflits entre États, par exemple en Arctique autour du Svalbard. Aujourd’hui, certains États revendiquent l’extension de leur ZEE selon la limite de leur plateau continental, parfois au-delà des 200 milles marins pour s’accaparer les ressources du sous-sol (comme la Russie en Arctique).
Deux puissances maritimes importantes : la Chine et l’Angleterre.
La Chine a multiplié par trois sa puissance d’intervention sur mer depuis l’an 2000. En termes de tonnage, elle a dépassé en taille la flotte des États-Unis. En 2022, la marine chinoise a mis en service un nouveau porte-avions, nucléaire et compte en mettre en chantier un troisième.
La Chine possède une base navale à Djibouti. Ses navires de guerre sont présents en Méditerranée où ils peuvent effectuer des ravitaillements par exemple dans le port du Pirée en Grèce.
La marine chinoise mène régulièrement des exercices près des côtes japonaises et harcèle les défenses taïwanaises régulièrement (le 18 septembre 2023, le gouvernement de Taipei signalait 104 avions dont 40 présents dans son espace aérien et 9 navires en cours d’exercice près de ses côtes).
En termes de coopération maritime, plusieurs associations d’états riverains d’océans gèrent ensemble océans et détroits qu’ils partagent.
Deux exemples :
Le Conseil de l’Arctique, créé en 1996 par la déclaration d'Ottawa, est un forum intergouvernemental dont le but est de discuter et de chercher des solutions aux problèmes rencontrés par les gouvernements des États appartenant à l'espace arctique (pollution, assistance aux navires, développement durable). De façon inédite, des représentants des peuples autochtones de la région participent de façon permanente au forum.
Le détroit de Malacca est géré de façon commune par ses États riverains. Ainsi, des couloirs de circulation ont été créés d’un commun accord pour éviter les collisions et la sécurité de la zone (dont la lutte contre la piraterie) est traitée en commun par les armées locales (Malaisie, Singapour, Indonésie).
F - L’ESPACE ENTRE COMPÉTITION ET COOPÉRATION
RAPPEL MÉTHODOLOGIQUE : paragraphe de sous-partie
Exposer l’idée forte de votre paragraphe (ou sous-paragraphe) : ici soit, pour l’espace, paragraphe 1 : la compétition historique entre américains et soviétiques (1945-1990).
Après avoir exposé votre idée, par exemple, la compétition historique USA/URSS (1945-1990) vous l'illustrez d’exemples. Vous donnez des preuves. 1957 : Spoutnik, 1961 : Youri Gagarine, 1969 : le premier alunissage (USA), 1986 : mise en orbite de la station MIR. Vous avez justifié votre idée 1.
Constat d’aporie. Vous montrez que votre idée-force ne permet pas de tout expliquer. Par exemple ici, vous pointez l’existence de coopération entre états après 1990 et l’émergence de nouveaux acteurs (Chine, acteurs privés).
Vous enchaînez sur votre seconde idée (2) : la période de coopération autour des missions communes européennes et la création de la Station Spatiale Internationale.
L’aventure spatiale est marquée dans son début par la compétition entre les deux superpuissances de la guerre froide (1946-1991) : les Etats-Unis et l’Union Soviétique.
Dès 1945, américains et soviétiques cherchent à récupérer les savants allemands ayant travaillés sur le programme V2 et les plans des fusées. Le savant le plus célèbre de ce programme qui travaille dès la fin de la guerre pour les américains est Wernher Von Braun. Ils chercheront également à récupérer les responsables du programme Messerschmitt 262.
Quelques grandes étapes de cette course à l’espace, entre ces puissances rivales, ponctuent cette période : 1957, le lancement de Spoutnik, premier satellite émetteur placé en orbite, une réussite soviétique. En 1961 le premier homme est envoyé dans l’espace par les soviétiques, c’est Youri Gagarine. En 1963, une femme est également envoyée dans l’espace Valentina Terechkova.
En 1961, les États-Unis, bousculés par les progrès soviétiques, promettent d’atteindre, d’envoyer des hommes sur la Lune avant la fin de la décennie.
En 1969, le programme Apollo envoie les premiers hommes sur la lune.
En 1986, la station Mir est mise en orbite, elle permet les vols de longues durées.
Néanmoins, de nouveaux acteurs vont apparaître. Des pays européens propulsent leurs propres satellites. On peut citer le programme français autour du lanceur Ariane, dont le premier lancement a lieu le 24 décembre 1979, à Kourou en Guyane avec l’aide d’autres pays européens.
Le continent asiatique va également participer à la course à l’espace. Le Japon envoie dans l’espace ses premiers engins en 1975.
La Chine met en place sa propre station spatiale, Tiangong, en 2021.
Également, l’espace s’ouvre aux acteurs privés à partir des années 2010. Elon Musk fonde SpaceX avec un premier lancement réussi de son lanceur Falcon 1 en 2008. Parallèlement la société Blue Origin, appartenant à Jeff Bezos, crée des lanceurs lourds, dont les moteurs cryogéniques sont sélectionnés en 2023 pour équiper la mission Artemis V.
On peut également citer le projet de fourniture d’Internet par satellite Starlink, mise en place par SpaceX est fonctionnel depuis février 2023.
L’espace est aussi un lieu de coopération. Ainsi, l’Union européenne crée l’ ESA en 1975, qui comprend aujourd’hui 22 États membres. Son budget est aujourd'hui de 7,15 milliards d’euros (3e budget en valeur derrière la NASA et l’agence spatiale chinoise). Le grand projet commun est également la création de l’ISS (la station spatiale internationale) achevé en 2011. Elle permet d'accueillir des astronautes pour des voyages d’études longs. Par exemple, 6 mois de séjour orbital ont été effectués par l’astronaute français Thomas Pesquet. Les équipes de nombreux pays ont participé à la création de l’ISS : les Etats-Unis, la Russie, le Japon, le Canada et les 22 pays de l’ESA (plus l’Angleterre avant le Brexit).
Tous les pays ne s’engagent pas pareillement dans le financement de l’ISS. En 2016, pour ce qui est du financement occidental : tandis que les Etats-Unis financent 76,6% de ce projet, les Européens financent 8,3%(900 millions d'euros), le Japon 12,8% et le Canada seulement 2,3%. (source : Les Echos, 17 novembre 2016). Pour leur part, l’agence spatiale russe a financé 30% du budget global, et environ 3 milliards d’euros en 2016.
En 2021, le gouvernement russe a admis avoir détruit un satellite spatial de type Tselina-D en orbite depuis 1982 et aujourd’hui inactif. Vraisemblablement un missile extra-atmosphérique à été utilisé.
G - INTERNET : UNE ZONE DE NON-DROIT ?
Mise en évidence d’un paradoxe grâce aux définitions :
En 1989, le “World Wide Web” est créé. Né, du projet “Arpanet” un réseau de communication entre différentes facultés américaines (Stanford, Harvard, le M.I.T) à partir de 1967 aidé par la suite par l’armée américaine. Internet est un réseau d'échanges d’informations, codées en signaux binaires.
Internet a été créé pour rassembler le monde, permettre la communication entre tous les ordinateurs des différents continents. Pourtant, l’expression “non-droit” (zone de non-droit est, dans le vocabulaire contemporain, un espace ou le droit, c’est-à-dire les réglementations, les lois communes, ne sont pas appliquées. Un exemple historique, et l’analogie est souvent fait, c’est le “Far West”, l’Ouest sauvage américain entre 1830 et 1880).
Les deux termes Internet et “non-droit”, nous invite à nous interroger sur : comment ce réseau, né d’une coopération entre institutions, sous le contrôle de l’armée américaine, a pu devenir, de lieu de coopération et de communication pacifié, un véritable “Far West Online” ?
Pour le cours suivant : Proposez un plan détaillé, le plus rédigé possible, reprenant en trois parties le passage de l’Internet coopératif à l’Internet de compétition (supercalculateurs), d’affrontements (cyber-attaques), ou délictueux (dark web). Vous proposerez des dates, des exemples précis dans vos sous-parties et chercherez des transitions.
I. Du projet initial d’un Internet coopératif et pacifique à un Internet de compétition
A. Les débuts de l'Internet (1960-1990)
1. ARPANET : La création d’un réseau précurseur d'Internet en 1969, entre les facultés américaines avec l’aide de la Defense Advanced Research Projects Agency (DARPA).
2. Le réseau est utilisé pour mettre en place une coopération académique : La période de partage des ressources et de collaboration entre universités et centres de recherche.
3. Le premier message, précurseur de l’e-mail, est un simple mot, le mot « login ». Il est envoyé sur le réseau le 29 octobre 1969 à 22 h 30 à partir de l’université UCLA, vers Stanford.
4. En 1991 le World Wide Web est créé. Le monde entier peut potentiellement accéder au réseau.
B. L'avènement de la concurrence (années 1990)
1. Internet se développe et se privatise. Les premières entreprises à réaliser de grands profits sont les fournisseurs d’accès (AOL aux Etats-Unis, France Télécom en France) et de hardware (IBM, Apple, DELL ou H-P), ainsi que les fournisseurs de software (Microsoft avec Windows, son système d’exploitation et Internet explorer, son navigateur).
2. En 2004, 95% des usagers d’Internet utilisent Internet Explorer. La majorité des américains se connectent grâce au fournisseur AOL. Internet est caractérisé par des positions monopolistiques.
3. Le 3 avril 2000, Microsoft est condamné au démantèlement. La justice américaine casse les grands groupes en position de monopole.
Source : un article de Nicolas Barré, publié le 8 juin 2000 dans Les Echos.
4. Dans les années 2000 et 2010 de nouveaux acteurs émergent dans le cadre d’un Internet plus diffus et dérégulé. On peut citer Google, Amazon, ou Mozilla (Firefox).
5. Internet devient d’usage quotidien et quasi-permanent avec l’arrivée des réseaux (Facebook, Twitter, Instagram) et des smartphones (iPhone, Samsung). Le premier iPhone est mis sur le marché en 2007.
C. La montée des supercalculateurs (années 2010) le retour de la compétition.
1. Avec les supercalculateurs la puissance de calcul est accrue : Exemple du supercalculateur Blue Gene en 2004.
2. Compétition entre nations : On assiste à une course à l'informatique quantique pour la suprématie technologique entre les Etats-Unis, le Japon, l’Europe et la Chine.
3. Le supercalculateur “Frontier” développé par HPE aux Etats-Unis est trois fois plus puissant que le supercalculateur suivant “Fugaku” développé par Fujitsu au Japon.
4. Les firmes américaines possèdent deux des cinq supercalculateurs les plus puissants et contrôlent le marché des puces nécessaires à la fabrication des supercalculateurs (y compris pour les modèles développés en Chine). La puissance de calcul américaine est dix fois plus puissante que la puissance chinoise de calcul.
II. Passage à un Internet plus propice aux affrontements
A. L'évolution des menaces (années 2000-2010)
1. Le premier mode d’attaque: les cyberattaques autour de virus, mise en place par les gouvernements:
-L’attaque Stuxnet (2010) : une attaque informatique américaine ciblée contre les installations nucléaires iraniennes à l’aide d’un virus (ver informatique) (série Tehran).
2. Émergence de groupes de hackers autonomes :
L'apparition de groupes comme Anonymous créé en 2003 : ils apportent leur soutien en 2011 aux révolutionnaires tunisiens des printemps arabes, protégeant les données de blogueurs militants, hébergeant certains documents et les diffusant aux médias occidentaux.
B. Les cyber-attaques et raids lancés par des Etats (années 2010-2020)
1. Ingérence russe dans les élections américaines de 2016: trollage en ligne, possibles bugs dans des machines à vote électronique.
2. Espionnage du téléphone d’Emmanuel Macron par le roi du Maroc grâce à un logiciel malveillant implanté dans son téléphone, révélé par le Monde le 20 juillet en 2021.
C. La cyberguerre moderne (années 2020)
1. Sophistication des attaques : Les ransomwares comme WannaCry et NotPetya.
2. Enjeux géopolitiques : La Chine et les États-Unis en compétition pour la suprématie numérique. Ebay contre Ali-baba, les géants du web américains contre les géants du web chinois.
III. L'Internet Délictueux (Dark Web)
A. Émergence du Dark Web (années 2010)
1. Utilisation de réseaux privés : Tor, I2P, Telegram et Signal.
2. Marchés noirs en ligne : Silk Road comme exemple.
B. Économie souterraine (années 2010-2020)
1. Vente de drogues, armes, et informations volées : en 2016 aux Etats Unis, des informations d’identité et de sécurité sociale d’enfants ont été vendues
sur le Dark Web afin de réaliser des fraudes fiscales.
2. Services de hacking à la demande : Les hackers à la solde des criminels. Également, recrutement de tueurs à gage via le Dark Web: l’information a été révélée par 20 Minutes, en 2021, un étudiant nancéien à été condamné pour avoir contacté plusieurs tueurs à gages ainsi qu’un dossier “personnes à éliminées” sur son ordinateur.
C. La lutte contre le Dark Web (années 2020)
1. Opérations policières internationales : La fermeture de sites illicites comme AlphaBay.
En 2017, le plus grand site du dark web, AlphaBay, connu pour son trafics de drogues est fermé par le FBI
2. Débats sur la confidentialité en ligne : Équilibre entre la protection de la vie privée et la sécurité publique. Le 19 septembre 2023, une proposition de loi du député renaissance Paul Midy propose la création d’une carte d’identité ou plaque d’identité numérique afin de contrôler les activités de chacun sur Internet.
Mise en place d’une agence européenne: ENISA pour la prévention des risques et des exercices réguliers de cybersécurité en 2006.
POUR LES EXPOSÉS :
Un exposé présente et développe un exemple mobilisable dans un sujet de dissertation, un cours, ou un axe travaillé, il peut constituer un équivalent de sous-partie.
Il possède un support numérique (PDF, Powerpoint).
Maximum 20 minutes.
Seul(e) ou en groupe (maximum 4).
Un exposé est noté sur /20, coefficient 1.
Si possible il est fait lors de l’étude du thème.
DERNIER JALON : LA CHINE, PUISSANCE ÉMERGENTE AU COEUR DES NOUVELLES CONQUÊTES
Faire en autonomie les activités du manuel sur le sujet.
La Chine a intégré la compétition spatiale tardivement. C’est en octobre 2003 que le premier taïkonaute a été envoyé dans l’espace. Plusieurs missions et succès se sont succédés. Quelques grandes étapes que l’on peut citer : la création de la station spatiale chinoise Tiangong en 2021 ou encore l’exploration de la face cachée de la Lune en 2019.
L’agence spatiale chinoise pourtant créée tardivement (en 1993) possède le second budget mondial derrière les Etats Unis (11 milliards de $ pour la Chine, CNSA et 19 milliards de $ pour les Etats Unis, NASA). La Chine envoie actuellement plus de fusées dans l’espace que n'importe quel autre pays. Le gouvernement chinois multiplie les projets innovants et ambitieux, dans une optique à la fois civile et militaire. En effet le programme spatial chinois est entièrement géré par l’armée, 95% des technologies développées par l'agence spatiale chinoise sont duales, c’est-à-dire, peuvent être utilisées autant par des civils que par des militaires.
faire les questions pages 64-65
Visionnage du dessous des images Artémis V
Sujet de dissertation 1 :
Les États et la maîtrise des mers et des océans : enjeux, compétition et coopération
Quels sont les moyens de contrôle des mers et des océans pour les Etats et quels sont les enjeux de ce contrôle ?
Quels sont les moyens de contrôle des mers et des océans
la compétition maritime (course à la colonisation, les grandes découvertes, course à l’Arctique, aujourd’hui compétition en termes d’équipements : compétition en termes de tailles des ports)
la coopération (Montego Bay, la conférence de Lisbonne de 2022 sur la biodiversité)
2) Les enjeux de ce contrôle
Des apports économiques (ressources naturels: hydrocarbures et halieutiques)
Les enjeux stratégiques et de prestige (puissance maritime française, chinoise, thalassocratie américaine)
3) Compétition et coopération sont dépassées lors des conflits.
Spratley
Arctique
Falklands
Problématique : Comment les États naviguent-ils entre la compétition pour la maîtrise des mers et des océans et la nécessité de coopérer pour résoudre les enjeux globaux liés à ces espaces maritimes ?
I/ Les enjeux liés à la maîtrise des mers et des océans
ressources marines
voies de communication et de commerce
sécurité et géopolitique
II/ La compétition entre les états
revendications territoriales parfois incompatibles
ouverture sur les conflits
III/ Coopération entre les états
traités et accords
prévention des conflits et diplomatie
Sujet de dissertation 2 : Les espaces maritimes, objet de rivalités et La conquête de nouveaux espaces : rivalités et recompositions des puissances depuis les années 1950
etc ::
• L’affirmation des états émergents dans l’espace et les océans
Comment les Etats émergents parviennent t-ils à concilier leurs quêtes d’affirmation dans les domaines de l'espace et des océans avec les enjeux géopolitiques, environnementaux et les impératifs de coopération internationale ? (trop long)
1 L’affirmation des Etats émergents dans l’espace :
A : L’exploration spatiale : 1969 mission Apollo 11
B : La technologie spatiale : GPS
C : La diplomatie spatiale : traité de l'espace 1967 (trop anciens, pas liés aux émergents)
2 : L'affirmation des Etats émergents dans les océans :
A : l'expansion maritime : découverte de l’amérique 1492
B : la puissance navale : la United States Navy
C : gouvernance maritime : OMI 1948 (trop anciens, pas liés aux pays émergents)
3 : les enjeux et les défis :
A : concurrence géopolitique : rivalité entre Etats Unis et Chine (oui !)
B : impact environnemental : déforestation amazonie (hors-sujet)
C : coopération internationale : accord de Paris sur le climat 2015 (trop large)
Comment les pays émergents affirment-ils leur puissance et s'élancent-ils sur la scène internationale dans le cadre de la conquête de l’espace et de la maîtrise des océans ?
L’affirmation des états émergents dans l’espace :
La Chine et la course à l’espace (Station spatiale chinoise Tiangong 2021, l’exploration de la face cachée de la Lune 2019, la création de l’agence spatiale chinoise 1993, premier taïkonaute envoyé dans l’espace 2003)
L’Inde à la conquête de l’espace (lancement de la fusée GSLV-MKIII par l’agence spatiale indienne ISRO en 2019, mission Chandrayaan 2 : réussite de l’envoie d’un module sur la Lune, 4eme nation avoir réussi).
II. L’affirmation des états émergents dans les océans:
Compétition étatique en Mer de Chine Méridionale pour l’obtention de territoires (de type ZEE).
Croquis sur les îles Spratley et les conflits entre les prétentions chinoises, vietnamiennes, philippines. Les puissances non chinoises bénéficient de l’aide des Etats-Unis.
Compétition face à l’Arctique (puissance russe). La Russie fut présidente de la Conférence de l’Arctique (du 20 mai 2021 jusqu’à 2023). L’exemple est valable si on développe l’idée que la Russie est une puissance réémergente depuis la crise de 1991-98 grâce à l’arrivée au pouvoir de Vladimir Poutine.
III. Conflits et possibilités de conflits dans les océans et l’espace:
Des conflits dans la Mer noire entre l’Ukraine et la Russie (bateau Moskva coulé le 15 avril 2022 par un petit groupe ukrainien apres etre rentré illégalement dans la mer noir . Ce dernier était l’un des navires principaux de la flotte russe qui aurait pu marquer un tournant dans la Guerre).
De potentiels conflits dans l’espace ? (Robotisation d’une guerre spatiale, destruction d’un satellite russe par les russes en novembre 2021 : débris sur l’ISS)
• La conquête spatiale durant la Guerre Froide
• La conquête de l’espace : un outil d’affirmation des puissances
En quoi l’histoire de la conquête spatiale fait transparaître les dynamiques géopolitiques internationales ?
I/ Un conflit bipolarisé
la course à la lune
les coopérations entre les puissances
II/ Un monde multipolarisé
l’émergence d’un monde spatial multipolaire
l’émergence d’acteurs privés
• L’espace : terrain de conquête, d’affirmation de puissance et de coopération internationale
• Mers et océans : coopérations, rivalités stratégiques et économiques
• La conquête de l’espace, entre rivalités et coopérations
• La conquête des mers et des océans, enjeu de la puissance chinoise
• Les mers de Chine : enjeux de l’affirmation de la puissance chinoise
• Les ambitions maritimes et spatiales chinoises, un rêve hégémonique ?
• Comment la Chine affirme-t-elle sa puissance dans les mers et dans l’espace ?
• La Chine sur les mers et les océans : affirmation de puissance, enjeux politiques et économiques de coopérations
SUJET : L’espace extra-atmosphérique un nouvel espace de conquête.
Définitions des termes :
L’espace extra-atmosphérique est l’entièreté du milieu situé au-delà de l’atmosphère. La conquête est l’appropriation et le contrôle d’un territoire ou d’un espace donné via la force ou la diplomatie effectué par un individu ou une société organisée.
Thèse du sujet :
L’espace est un nouveau milieu d’appropriation.
Présentation des documents :
Un dessin de presse (nature) intitulé China Moon (titre) par le dessinateur américain Nate Beeler (l’auteur) et publié en 2013 (date) dans le Columbus Dispatch. (Idée) Le dessin avance l’idée que la Chine ignore voir écrase l’héritage américain de la conquête spatiale. Le rover américain, un robot, roule sur les traces laissées par Neil Armstrong et Buzz Aldrin en 1969 en regardant, ou en tous les cas son antenne, pointe vers une direction opposée. La Chine est présentée dans ce dessin comme un nouveau conquérant, quasi ennemi des Etats-Unis (point de vue).
Le second document est un extrait d'article de journal issu du quotidien français, à envergure nationale, La Croix (nature). Cet article a été publié le 13 octobre 2020 (date). L’auteur ou l'autrice est inconnu(e) mais nous pouvons supposer qu’il s’agit d’un journaliste ou d’une journaliste de la rédaction (auteur). L’article pointe la signature sous l’égide du gouvernement des Etats-Unis d’un traité de coopération spatiale. Par ailleurs, il pointe l’absence de la Chine et de la Russie dans cette coopération, donnant au contexte des allures de Guerre Froide (idée du texte).
Problématique :
Comment l’arrivée d’acteurs émergents dans la conquête spatiale attise de nouvelles compétitions, qui réactivent une forme nouvelle de guerre froide, avec de nouveaux acteurs, finalement dupliquant la situation terrestre ?
Plan :
L’Arrivée d’acteurs émergents dans la conquête spatiale
Les acteurs traditionnels de la conquête spatiale challengés. On utilise la description du dessin pour redonner les grandes étapes de la conquête spatiale en mettant en valeur l’expédition lunaire de 1969, Apollo 11.
Émergence des nouveaux acteurs : on montre que l’on a bien vu le rover chinois, on rappelle les étapes de la conquête spatiale chinoise.
Rôle de la technologie dans cette émergence. Robots, stations spatiales. On précise les éléments présents dans les documents.
Les compétitions spatiales et la résurgence de la guerre froide
Course à la supériorité technologique : Artémis V, VS le programme chinois. Le rover roule sur les vestiges américains qui semblent anciens (et d’ailleurs humains, sans éléments robotiques).
Nouvelles alliances et rivalités internationales. Vous décrypter le document 2. Faire un rappel sur le traité de l‘espace de 1967.
Impact sur les réactions diplomatiques : Finalement une nouvelle guerre froide entre Chine et USA (le doc 1 et le doc 2, chinois hors des accords Artémis).
Duplication de la situation terrestre dans l’espace
Développement d’infrastructure militaire en orbite (essai russe de destruction de missile, les équipements chinois à 90% duals). Risque potentiel de conflits spatiaux.
Enjeux économiques dans l’espace (l’émergence des acteurs privés non présents dans les documents).
Et l’Inde ? Ici on complète les documents.