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PREMIERE STMG HISTOIRE CHANGEMENT POLITIQUE EN FRANCE AU XIXE SIIECLE

THEME III - L'ENRACINEMENT DE L'IDEE DEMOCRATIQUE EN FRANCE AU XIXème SIECLE

A - INSTABILITE POLITIQUE ET RETOUR DE LA REPUBLIQUE : 1815-1848

Après la défaite de Waterloo le 18 juin 1815, l'empire napoléonien disparaît. Napoléon est exilé sous protection et garde anglaises à l'île de Sainte-Hélène où il meurt le 5 mai 1821. En France, deux rois vont régner : Louis XVIII, qui règne entre 1815 et 1824 puis Charles X, qui règne entre 1824 et 1830. 

Ces deux rois sont les frères de Louis XVI. Charles X, autoritaire, provoque en 1830 une crise politique après avoir diminué les libertés publiques et réclamé le retour du drapeau blanc comme symbole du régime et de la France. Cette crise débouche en juillet 1830 sur une nouvelle révolution.

La Révolution des "trois glorieuses" a lieu les 27-28-29 juillet 1830. Cette révolution de 1830 amène la création d'un régime parlementaire (avec au centre la chambre des députés) et à la tête du pouvoir exécutif le dernier roi que connut la France : Louis-Philippe.

La Liberté guidant le peuple, d'Eugène Delacroix, un tableau peint pour commémorer les "3 glorieuses". 

En 1848, la monarchie est destituée par une nouvelle révolution qui réclame : l'instauration d'une république, le droit universel au travail et le suffrage universel. C'est la seconde République.  


B - LA SECONDE REPUBLIQUE : 1848-1851

La Seconde République proclame : l'abolition de l'esclavage (via la proposition de loi du député Victor Schœlcher), réforme de l'école pour augmenter le nombre d'élèves, instauration du suffrage universel masculin. Le vote devient gratuit, et universel (hommes seulement).

Mais, les élections présidentielles de 1848 amène l'élection d'un des neveux de Napoléon Ier, Louis-Napoléon Bonaparte, qui rétablit l'empire en 1851 après un coup d'état. 


Une gravure représentant les forces de la Révolution de 1848 contemporaines des événements. 

C - LE SECOND EMPIRE : 1851- 1870

Le régime impérial est autoritaire. Les libertés publiques sont réduites. Les journaux sont soumis à autorisation pour pouvoir paraître. Les opposants politiques comme Victor Hugo sont contraints à l'exil ou emprisonnés. Seuls des plébiscites (vote d'approbation) sont organisés.

Pourtant, le régime est un temps de développement économique de la France important. Les chemins de fer se développe, la bourse de Paris devient un grand centre financier (le deuxième après Londres). Les programmes scolaires sont rénovés, l'éducation encouragée. Le baron Haussmann change le visage de Paris par de grands travaux à partir de 1853. 




Portrait officiel de Napoléon III.




LE DIRECTOIRE - PREMIERE STMG 2022-2023

 

D. Le Directoire (1794-1799)


Après la mort de Robespierre (guillotiné 28 juillet 1794), la Convention est dominée par des Républicains dits modérés (économiquement libéraux et socialement plus conservateurs que Robespierre).

 

Ces hommes sont souvent venus de l'armée et éloignés du centre parisien, comme Lazare Carnot (héros de l’Armée du Nord,distingué à la bataille de Wattignies contre l'Autriche 15 et 16 octobre 1793) ou Paul Barras où ils ont échappé aux épurations de la Terreur. 

 

Opposés aux excès du gouvernement révolutionnaire, ils mettent en place un gouvernement de cinq directeurs tirés au sort, favorable au consensus plutôt qu'à l'affrontement des partis appelé : Directoire.

 

Document 1. Présentation du Directoire. 

 

"La réaction thermidorienne installe un régime stable mais peu démocratique:

- Rétablissement du vote censitaire, seuls les citoyens les plus riches votent (ils ne sont que 30 000 pour tout le pays).

- Élection des députés tous les cinq ans.

- Création de deux chambres : Le Conseil des Cinq-Cents (500 députés) et le Conseil des Anciens (250 membres choisis parmi les plus âgés des députés élus et âgés de plus de 40 ans). 

- Le Conseil des Cinq-Cents discute et propose les textes que le Conseil des Anciens, formés par deux cent cinquante députés valide.

- Le pouvoir exécutif (application des lois) appartient à cinq directeurs tirés au sort parmi les 250 anciens, assistés de ministres. Ils ont la charge de l'application des lois. Ils peuvent prendre des décrets mais sont très surveillés par les députés et choisis au sein du Conseil des Anciens.

- Le conseil des Cinq-Cent siège au palais des Tuileries tout au long du Directoire, le Conseil des Anciens, siège d'abord dans la salle du manège du palais des Tuileries puis au palais Bourbon (palais construit au XVIIe siècle par Louise-Françoise de Bourbon, fille illégitime de Louis XIV et actuelle assemblée nationale). 

- Les directeurs et leurs ministres travaillent eux au palais du Luxembourg, construit par Marie de Médicis, veuve d'Henri IV à partir de 1615."

Source : d'après l'encyclopédie Larousse, édition 2017

 

Question : Quels éléments du documents montrent que le Directoire est un régime constitutionnellement moins démocratique que la Convention nationale ? 

 

Le Directoire n'intègre pas à sa constitution promulguée en août 1795 la Déclaration Universelle des Droits de l'Homme de 1789. Les nouveaux principes constitutionnels thermidoriens mettent en avant les droits libéraux (liberté et propriété). L'égalité des hommes, les droits naturels et les droits sociaux (droit au travail, au logement, aux subsistances) de la constitution robespierriste de 1793 sont écartés.


Le Directoire est un temps de République bourgeoise, plutôt conservatrice. 

Deux temps forts du Directoire : l'échec de la conjuration des égaux (dirigée par Gracchus Baboeuf) en 1796 et l'échec du retour des monarchistes écartés lors de l'épuration des Conseils (1797).


En effet, le 18 fructidor an V (4 septembre 1797) les anciens conseillers républicains s'opposent aux résultats des élections qui amènent à la convention une majorité de royalistes. Les élections sont partiellement invalidées, les administrations et l'armée épurées partiellement. La réaction républicaine a été rapide et radicale : 160 émigrés revenus en France sont arrêtés et condamnés à mort, plusieurs centaines de prêtres opposés à la République déportés. 


Le Directoire est un temps de retour à une relative prospérité. Une prospérité assise sur l'essor de la grande bourgeoisie, qui s'est enrichie grâce à la spéculation sur les assignats et grâce à l'exploitation des biens nationaux vendus aux particuliers, mais également sur le pillage des territoires occupés par les armées de la République (en Italie, dans les Pays-Bas et en Allemagne). 


La bataille du pont d'Arcole, tableau d'Horace Vernet représentant les troupes franchissant le pont derrière le drapeau tricolore  

Napoléon Bonaparte, général sous le Directoire, lors de l'épisode du pont d'Arcole le 15 novembre 1796.  

 

 

Les conquêtes françaises et les républiques "sœurs"

 

 

 

"Incroyables et merveilleuses", un muscadin et une prostituée vêtue à l'Antique marchandent sans gêne devant un très jeune cireur, gravure exécutée vers 1798 par Tesca.

 

 

Imposant un faste pompeux inspiré par l'antique république romaine, le Directoire est paradoxalement un temps de renouvellement dans les Arts. 

 

3 figures féminines importantes du Directoire (les "trois grâces du Directoire" : 

 

- Joséphine de Beauharnais (riche héritière de planteurs martiniquais, femme de lettres et botaniste, elle est la première épouse de Napoléon Bonaparte),

- Thérésa Tallien (femme de lettres, femme politique, aristocrate mais soutien de la Révolution, engagée auprès des Girondins, elle est une fervente révolutionnaire, compagne de Tallien, député à la Convention qu'elle séduit alors qu'elle est emprisonnée, , puis de Barras après Thermidor et la chute de Robespierre, elle influence largement les Directeurs, elle refuse les avances de Napoléon et épouse le très fortuné spéculateur et fournisseur des armées, Gabriel-Julien Ouvrard, elle épousera en dernière noce un prince belge et prendra le titre de Princesse de Chimay),

- Juliette Récamier (femme de lettres, épouse du régent de la Banque de France, elle est une figure de l'opposition à Napoléon Bonaparte, c'est elle qui diffuse le style "à l'étrusque" et les robes à l'Antique, soutien des opposants à l'Empereur elle est amie avec Madame de Staël).

 

 Madame Tallien (1773-1835)

 

 Juliette Récamier (1777-1849)

 

 

 

 

Joséphine de Beauharnais (1763-1814)

 

QUESTION : Comparez le portrait suivant (la reine Marie-Antoinette par la peintre Elisabeth Louise Vigée-Lebrun) avec les trois portraits vus. Dans quelle mesure ces portraits incarnent-ils une liberté de moeurs et un idéal plus démocratique que le portrait de Marie-Antoinette? 

 

 

 

E. La fin du Directoire (1799)

 

Au cours de l'année 1799 des députés dits "néo-jacobins" sont élus au Conseil des Cinq Cent. Favorables à la rédaction d'une nouvelle constitution plus démocratique les néo-jacobins s'opposent aux Directeurs et participent à radicaliser de ceux-ci, en particulier l'abbé Sieyès qui devient alors favorable à l'organisation d'un coup d'état pour installer une nouvelle constitution installant en France un pouvoir exécutif stable et fort. 

 

Le coup d'état a lieu le 18 brumaire an VIII (9 novembre 1799) mais bien loin d'aider le projet de Sieyès à aboutir celui-ci met au centre du nouveau régime un autre homme fort, un général populaire et victorieux en Italie (victoire du pont d'Arcole 16 au 17 novembre 1796) et en Égypte (21 juillet 1798 bataille des Pyramides et 25 juillet 1799 bataille de la baie d'Aboukir après son retour de l'expédition de Syrie et la tentative ratée de la prise de Saint-Jean d'Acre), Napoléon Bonaparte qui devient Premier Consul du nouveau régime appelé Consulat le 26 décembre 1799. 


C'est la fin du Directoire et le début du Consulat.

 

 

 

 Napoléon Bonaparte en 1792


PREMIERE STMG 2022-2023 La Révolution française (partie 1)

 

CHAPITRE 1 - LA RÉVOLUTION ET L’EMPIRE (1789-1815)


PROBLÉMATIQUE : Comme la révolution française bouleverse-t-elle l'Europe entière, à partir de 1989 ?  


A. 1789-1790 : vers l'Égalité


La première partie de la Révolution française (1789-1791) est marquée par un objectif de rationalisation et de lutte pour l'égalité en France. 


Dans quel contexte apparaît la Révolution ?


Ce sont d'abord les problèmes financiers de la couronne qui amèneront les premières réformes.  


En 1788 le déficit financier est colossal. Louis XVI (monté sur le trône en 1774) ne peut plus honorer ses dettes. Pour résoudre ses difficultés financières le roi accepte de convoquer les États Généraux pour le 5 mai 1789. 


Plusieurs raisons à cette faillite toute proche des comptes royaux : 

  • le financement des guerres contre l’Angleterre au XVIIIème siècle,

  • le soutien militaire et financier apporté aux insurgés américains (la guerre d’indépendance des Etats-Unis a démarré en 1776), 

  • le train de vie de la Cour de Versailles et les pensions octroyées par le roi, aux nobles. L’affaire dite “du collier de la reine” à beaucoup choqué les Français.

  • De plus, les impôts récupérés par le trésor royal ont été faibles en 1787 et 1788 du fait des mauvaises récoltes.


Pour le roi, l’idée est de faire enregistrer par des représentants élus dans les provinces de nouveaux impôts et ainsi d’éviter au pouvoir royal la faillite. Comme il est d’usage de profiter  des États Généraux pour remonter au roi des revendications, les Français rédigent donc au cours de l’hiver des Cahiers de doléances dans lesquels ils synthétisent leurs difficultés et revendications dans l'attente du mois de mai 1789 et l’ouverture des États Généraux. Sur le conseil de Jacques Necker, son ministre des finances, Louis XVI a accepté pendant l’hiver l’idée du doublement des députés du Tiers-État.  


Le Tiers-État aura autant de députés (600 députés) que les deux autres ordres (la Noblesse et le Clergé, dont les membres sont également souvent nobles) réunis. Mais le vote se fera toujours par ordre (un ordre égal une voix).


La mise en place de réformes : le temps de la Constituante.


Dès la première séance du 5 mai, les ordres s’affrontent. Les députés du Tiers-État refusent le vote par ordre et le 17 juin les députés du Tiers-État font sécession et se déclarent Assemblée nationale. Ils considèrent désormais qu'ils sont les seuls représentants de la Nation. Ils invitent chaque député des autres ordres à les rejoindre dans leur salle, dite du “jeu de Paume” (un jeu de tennis primitif).


1.Localisez le roi, les représentants du Clergé, les représentants de la Noblesse et ceux du Tiers-État. 

2.Pourquoi l’organisation des États Généraux est-elle défavorable au Tiers-État? 


Le 20 juin, réunis dans la salle du jeu de paume, ils prêtent serment de ne pas se séparer avant d’avoir élaboré une constitution pour la France. L’Assemblée se déclare alors Assemblée nationale constituante et dans Paris on parle de “Constituante” pour la désigner.


Le 23 juin, les députés du Tiers refusent tout travail par ordre. Alors qu’un courtisan envoyé par le roi demande qu’ils quittent la salle le député du Tiers, Honoré-Gabriel Riqueti de Mirabeau l'apostrophe : 

« Allez dire à ceux qui vous envoient que nous sommes ici par la volonté du peuple, et qu'on ne nous ne sortirons que par la force des baïonnettes! » 

Louis XVI aurait alors répondu très vulgairement:

« Hé bien, foutre! Qu’ils restent! » 


Pour soutenir cette nouvelle assemblée que Louis XVI tarde à reconnaître, des milices se  forment dans Paris, les gardes françaises. Des émeutes éclatent dans les faubourgs et des magasins sont pillés. Beaucoup de parisiens sont affamés car le blé coûte de plus en plus cher. 


Le 14 juillet 1789, craignant que le roi n’étouffe la révolution naissante une foule de parisiens et de miliciens s’empare de la Bastille, symbole royal de l’oppression dans le but de trouver des armes pour défendre l’Assemblée nationale constituante d’une possible attaque des troupes royales.


1.Que venaient chercher les citoyens à la Bastille?

2.Pourquoi la chute de la Bastille symbolise-t-elle la chute

de l’arbitraire royal? 


Au cours de l’été la Révolution s’accélère. 

Dans les campagnes, c’est la Grande Peur, des paysans affamés pillent les magasins et attaquent également les châteaux seigneuriaux pour brûler les registres où sont conservés les impôts et tous droits seigneuriaux.


La nuit du 4 au 5 août 1789, l’assemblée constituante confirme cette destruction des impôts et droits seigneuriaux entamés dans les campagnes en abolissant l’ensemble des privilèges et des droits seigneuriaux pour l’ensemble du territoire français. En une nuit, l’Ancien Régime, l’ordre organisationnel du royaume de France né au début du Moyen-Âge disparaît.


Le 26 août 1789, l’Assemblée Nationale constituante proclame l’égalité entre tous les citoyens dans un texte fondateur des droits humains : la Déclaration des droits de l’homme et du citoyen, où sont affirmés les principes d’une société juste : liberté, égalité, fraternité.  



1.Que font les personnages représentés?

2.Retrouvez : les représentants de l’Assemblée Nationale, les membres de la Garde Française, les sans-culottes, le chœur des femmes, les musiciens, l’arbre de la Liberté avec sa cocarde?

3.En quoi les cérémonies de plantations d’arbres de la Liberté (entre 1790 et 1794) permettent-elles d’affirmer (d'enraciner) la Révolution au cœur du territoire français? Quel idée symbolique est défendue ?


B. 1790-1792 : La fin de la royauté


À partir de l’été 1789, Paris, où siège l’Assemblée nationale redevient le centre de la vie politique française. 

Le 14 juillet, la Bastille est tombée. 


Au début de l'automne, (le 6 octobre) le roi et la famille royale s'installent à Paris dans le château des Tuileries (près du Louvre) sous la contrainte de l’Assemblée et d'une marche de femmes venues réclamer du grain et une audience royale. Le 12 octobre 1789, l'Assemblée s'installe également à Paris (dans le manège des Tuileries

contre le palais du roi).


L’Assemblée nationale devenue assemblée constituante (puisque qu’elle s’est donnée la mission de “donner à la France une constitution” le 20 juin lors du serment du jeu de Paume) réorganise la France. 


Quelques grandes réformes de la “Constituante”:

- Nationalisation des biens du clergé (2 novembre 1789) et création du “domaine national” par agglomération des biens du clergé et des biens de la Couronne dans le but de rembourser les dettes de la couronne et de gager les “assignats” (la première monnaie papier nationale). 

- Suppression des rentes, redevances et des dîmes (impôts payés à l'Église) et création de nouveaux impôts payés par tous.

- La Constituante affirme l’unité du pays. 83 départements sont créés afin de simplifier l'administration.

- Suppression des corporations et des associations professionnelles.  

- Interdiction de la torture.

- Création du mariage civil, de l’état civil et autorisation du divorce. 

- Constitution civile du clergé (12 juillet 1790), les prêtres doivent prêter serment au nouveau pouvoir.

- Rationalisation et unification des poids et mesures (adoption du mètre le 26 mars 1791).

- Fin des discriminations légales à l’endroit des protestants et citoyenneté octroyée aux juifs.



Cette carte montre bien l'objectif de rationalisation tous azimuts de l'Assemblée Nationale constituante. Cette carte, présentant une ébauche de départements de forme carré est présentée à l'Assemblée le 29 septembre 1789.



1.Dans quelle mesure cet assignat, un moyen de paiement, apparaît-il également comme un outil d’affirmation de la nation? 

2.Quelles mesures sont prises (dans sa fabrication) pour empêcher les contrefaçons?


Le 14 juillet 1790 le gouvernement célèbre lors de la fête de la Fédération l’unité et la réconciliation des Français mais les difficultés demeurent. Les célébrations sont présidées 

par le marquis de Lafayette, homme faisant le lien entre la Révolution et la famille royale.

L’Église est divisée face à la constitution civile du clergé  et face au salariat des prêtres. 

Par ailleurs Louis XVI est de plus en plus hostile à la Révolution. 



1.En quoi le marquis de La Fayette s’affirme-t-il ici, dans ce portrait (peint en 1834 mais le représentant en 1791) comme un soutien de la Révolution?


Le 3 septembre 1791, la constitution est enfin adoptée. Olympe de Gouges, une femme politique et également célèbre pour ses écrits de théâtre rédige et publie en septembre 1791 une Déclaration des droits de la femme et de la citoyenne. Elle réclame l’égalité des droits; comme elle soutient l’abolition de l’esclavage dans les colonies françaises. 


La France devient une monarchie constitutionnelle où le pouvoir est partagé entre le roi et une assemblée élue. Mais dès le début de son application, le système fonctionne mal. Louis XVI s’oppose par veto à l’assemblée et freine l’application des lois votées. Il soutient publiquement les prêtres réfractaires, il est ouvertement opposé à l’abolition des privilèges. De plus en plus isolée, effrayée par les "Sans-Culottes" (les partisans les plus radicaux de la Révolution, qui souhaitent une république) opposée à l’Assemblée et aux réformes, la famille royale organise une tentative de fuite pour le printemps 1791. 


Le 20 juin 1791 le roi et la famille royale ont quitté Paris déguisés en direction de la frontière de l’Est. Louis XVI et la famille royale sont reconnus et arrêtés à Varennes, en Argonne le 21 juin 1791 (Louis XVI a été reconnu par le maître de poste, Jean-Baptiste Drouet, à l’aide d’un assignat ou d’une pièce de monnaie portant son portrait, comme ci-dessous).




Dans les clubs politiques l’idée s’impose de la déchéance du roi. Les clubs sont des endroits publics ou des questions politiques et philosophiques sont débattues, les plus célèbres sont le club des Jacobins et celui des Cordeliers à Paris). Celle-ci est votée le 10 août 1792 la monarchie constitutionnelle est suspendue. La France est de fait, désormais, une république. 



Deux portraits de révolutionnaires. Robespierre “l’Incorruptible” à gauche et Danton à droite, deux Jacobins favorables à l’instauration de la République.

Deux portraits de révolutionnaires. Robespierre “l’Incorruptible” à gauche et Danton à droite, deux Jacobins favorables à l’instauration de la République. 


Mais depuis l’étranger, la réaction des nobles s’organise. 

Les monarchies (Prusse et Autriche) soutiennent les “émigrés” (des nobles qui ont quitté la France à partir de l’été 1789 et qui complotent et s'arment contre la Révolution).  

Le 20 Avril 1792, l’Assemblée vote la déclaration de guerre contre l’Autriche et organise le combat contre les émigrés. 


C. La Première République


Le 20 septembre 1792, l’armée prussienne alliée de l’Autriche attaque la France et est vaincue à Valmy. C’est une grande victoire pour les soutiens de la Révolution.


Le général Kellermann harangue ses troupes à Valmy le 20 septembre 1792 (affiche scolaire des années 1950.

Le 22 septembre 1792 l’Assemblée législative proclame officiellement la République et le 21 janvier 1793, le roi est guillotiné à Paris. L’Assemblée prend le nom de Convention nationale et devient le centre unique du pouvoir.

En Europe, suite à la mort du roi, une nouvelle coalition se forme parmi les souverains étrangers contre la France. Dans l’Ouest, en Vendée et en Bretagne, aidés par l’Angleterre, des paysans, des bourgeois et des nobles se soulèvent contre la République: c'est l'insurrection de Vendée (celle-ci durera jusqu'en 1796), les insurgés se surnomment eux-mêmes les Chouans.

La guerre et les révoltes intérieures affaiblissent l’économie française. Les Sans-culottes réclament alors des décisions radicales pour sauver la République. Un gouvernement révolutionnaire, le Comité du Salut Public est créé, il est dirigé par Maximilien de Robespierre, une figure du parti des “montagnards”, un Jacobin.

La loi des suspects et la mise en place d’un tribunal révolutionnaire permettent d’arrêter, de juger et d’exécuter sans appel les personnes désignées comme ennemis de la Révolution.

Les députés les plus modérés sont arrêtés à partir du mois de juin 1793 et exécutés (comme les Girondins arrêtés collectivement et guillotinés le 31 octobre 1793, comme Jacques-Pierre Brissot de Warville). 

Robespierre, assisté de Saint-Just et de Billaud-Varenne a instauré un gouvernement révolutionnaire et décrète la Terreur, instaurée par la loi des suspects le 17 septembre 1793 puis par la loi du 22 prairial an II qui ouvre  la période de “Grande Terreur”. Ce gouvernement d'exception sauvegarde la République mais il est marqué par une répression importante et souvent injustifiée.

Quelles décisions marquent la radicalité du gouvernement de Robespierre?

- Le commerce et l’industrie sont encadrés. On parle de “dirigisme économique”.

- Les lois sur le "maximum des prix" encadrent les prix et les sans-culottes surveillent le commerce des grains pour permettre d’écarter la famine. 

- Des mesures sociales sont prises : aides et assistances aux pauvres, aux veuves. Le 5 octobre 1793, le calendrier est déchristianisé, l’année 1792 devient l’an 1 de la liberté. Les mois portent des noms de phénomènes naturels. La décade est adoptée.

Mais la répression est terrible, 17 000 personnes sont guillotinées, 20 000 sont fusillées, dont de nombreuses femmes. On estime que les répressions de la Terreur entraîneront la mort d’environ 100 000 personnes en France, hommes, femmes et enfants.

1) Comment est mis en scène dans cette gravure le soutien populaire à l’exécution de Louis XVI? 


Robespierre fait interdire la religion chrétienne et instaure un nouveau culte dédié à l’Être Suprême. Des églises sont profanées, transformées en ateliers ou en prisons. Le mariage est uniquement civil et désormais le divorce est autorisé. 


En octobre 1793 les tombeaux royaux de l’abbaye de Saint-Denis sont profanés. 


Le 16 pluviôse an II (selon le calendrier révolutionnaire) soit le 4 février 1794, l’esclavage est aboli. 


Isolé à la Convention, affaibli, Robespierre est accusé le 27 juillet 1794 (9 thermidor an II). Il est guillotiné le 28 juillet 1794 sans jugement après avoir été arrêté dans les locaux de la maire de Paris, où le maire est favorable à la Terreur. Avec sa mort et celle de ses derniers partisans, c’est la fin de la Terreur.