Thème 1 – Les mers et les océans : des espaces au cœur de la mondialisation
Chapitre 1 - Les mers et les océans : des vecteurs essentiels de la mondialisation
A - La maritimisation des économies
Maritimisation : processus de d'accroissement en quantité et en quotité des échanges maritimes.
Mondialisation : processus d'extension et d'intensification des échanges entre les différentes parties du monde.
L’ouverture
des échanges internationaux s'est faite historiquement par la mer.
C'est le commerce maritime qui a connecté entre eux les grands marchés
mondiaux
Question : Recherchez les nationalités des marins cités sur la carte, classez-les, quelles nations et dès lors quel continent dominent les explorations maritimes du XVe au XVIe siècle?
Le phénomène de maritimisation des échanges s'est intensifié et aujourd'hui, 90% des marchandises sont transportées par voie maritime, ce qui confère aux mers et aux océans un rôle fondamental dans le commerce international.
QUESTION : Repérez la route principale du commerce mondial. Par où passe-t-elle? Quels espaces majeures connecte la principale route maritime visible? Nommez-les.
B - Un lieu de ressources plurielles
Mais l'intérêt de la mer pour l'homme est pluriel. Si l'océan fourni des routes maritimes pour connecter les côtes du monde entier, il fournit également aux hommes de nombreuses ressources variées : halieutiques (poissons et crustacés), énergétiques (pétrole, gaz, ou énergies fossiles mais aussi des ressources renouvelables comme le vent ou les marées), ou biochimiques (sables coquilliers, algues, guano) voire d’eau de consommation grâce aux usines de déstalinisation (surtout dans les pays arabes, riches mais arides).
Question : classez les différentes ressources maritimes visibles selon leur type. Dans quelle mesure ces ressources sont-elles renouvelables (à quelles conditions) ou non?
C - Infrastructures et inégalités
Comme pour tout transport, l’importance des routes et des infrastructures diffèrent selon la nature des échanges (de matières premières, de produits intermédiaires, industriels, d’informations...) mais aussi diffèrent selon les volumes et les quantités de marchandises échangées.
La révolution de conteneur : Le CMA CGM Bougainville est un navire porte-conteneurs de la compagnie française CMA CGM qui a été mis à flot le .
C'est le plus grand
navire français de l'histoire. Il a été inauguré le au Havre, en présence du président de la République française François Hollande. Seulement vingt-sept membres d'équipage vivent à bord et, première technologique, la traçabilité de chaque conteneur est surveillée ainsi que ses vibrations et températures.
Le pont de ce navire est plus étendu qu'une dizaine de terrains de football et il peut contenir 17 722 conteneurs (des boîtes standardisées de 6 à 12 mètres de long servant au transport de marchandises). Son tirant d'eau (distance quille ligne de flottaison) est de 16 mètres. Sa vitesse de croisière est de 20 nœuds (37 kilomètres / heure). Il est positionné sur la French Asia Line (FAL), ligne maritime de CMA CGM reliant l'Europe à l'Asie du Sud-Est.
Question : Quelle taille fait le Bougainville? Dès lors, à quel type de parcours est-il cantonné? Pour quelles raisons?
Si la quasi totalité des territoires sont aujourd'hui connectés, ces territoires sont inégalement intégrés dans le processus de mondialisation (entendu comme l'extension et l'intensification des échanges entre les différentes parties du monde).
Le port de Biarritz (Pyrénées Atlantiques), un port cantonné à la plaisance.
Les routes maritimes et les câbles sous-marins, tout comme les ports et les zones d’exploitation, restent concentrés dans un nombre réduit d'espaces, mais d’importants bouleversements s’opèrent, qui accroissent les enjeux géostratégiques, notamment autour des canaux, des détroits internationaux et de l'Arctique.
En 2020, en mer Égée, la présence d'un navire de recherche géologique turc escorté par plusieurs navires militaires dans des eaux revendiquées par la Grèce a mené à une escalade des tensions en Méditerranée orientale sans précédent depuis 10 ans.
D - Point de friction et de conflit dans les océans.
1. Les réseaux de câbles sous-marins : des infrastructures essentielles de la mondialisation.
Les câbles sous-marins sont essentiels à la mondialisation:ils assurent plus de 95% des communications intercontinentales (Internet, téléphonie), qu’il s’agisse d’informations journalistiques, politiques, diplomatiques ou financières, d’images et de vidéos, de communications téléphoniques... Leur concentration rend certains espaces particulièrement stratégiques et vulnérables (notamment au contact entre la mer et la terre:les points d’atterrage), tout en reflétant l’inégale insertion dans la mondialisation.
2. Le détroit de Malacca: un point de passage majeur et stratégique.
Près du tiers du commerce mondial passe par le détroit deMalacca. Plusieurs grands ports mondiaux bordent ce passage stratégique de plus en plus saturé. La présence d’une activité de piraterie motive des coopérations entre États riverains et puissances maritimes extérieures afin de sécuriser les itinéraires maritimes. Ce détroit voit des stratégies d’influence rivales se confronter au contact de la mer de Chine méridionale et de l’océan Indien.