I - 1830-1848 : La monarchie de juillet
Charles X ayant été renversé par la révolution des « Trois Glorieuses » des 27, 28 et
Teste-Cubières
La France devient une République pour la deuxième fois.
Gravure datant de 1848. Sous le dessin, dans une version populaire est inscrit : "Avec ça (le suffrage universel), plus besoin de toi!"
1. Présentez le document.
2. Quel est le message de la gravure?
3. Citez d'autres grandes réformes ou décisions de la Deuxième République.
III - La nouvelle république créée donne dans un premier temps des gages aux classes populaires
Le 25 février 1848, le suffrage universel masculin qui avait fédéré les révolutionnaires est adopté. La peine de mort pour mobiles politiques est abolie ce qui a pour effet d'empêcher toute nouvelle Terreur. Le 27 avril l'esclavage est aboli dans les colonies françaises. Une partie des révolutionnaires souhaitent que le gouvernement français participe à soutenir les insurrections polonaises, italiennes, autrichiennes et prussiennes contre les souverains d'Europe. C'est le Printemps des peuples. Mais le nouveau gouvernement républicain reste timide sur le sujet comme Alphonse de Lamartine ou Alexandre-Auguste Ledru-Rolin, qui prônent la mesure en terme de solidarité révolutionnaire internationale. Ainsi contrairement aux conventionnelles de 1792 les révolutionnaires de 1848 se refusent à porter la révolution hors des frontières françaises.
Pour faire suite aux demandes populaires sont créés des ateliers nationaux, dont le but est de garantir un emploi aux ouvriers chômeurs. Mais ces ateliers coûtent cher et sont perçus par les parlementaires de droites comme des foyers insurrectionnels. D'ailleurs les socialistes Louis-Auguste Blanqui, Armand Barbès ou l'anarchiste Pierre-Joseph Proudhon sont écartés des ministères.
En juin, le gouvernement, de plus en plus opposé aux idées socialistes émergentes ferme les ateliers nationaux. Une nouvelle insurrection éclate mais elle réprimée dans le sang par le gouvernement du général Louis Eugène Cavaignac.
Les "journées de juin" ont effrayé les élites rurales et provinciales. Le mythe des "partageux" voulant l'égalité des fortunes et les rumeurs d'un retour de la Montagne au gouvernement a poussé en avant lors des élections de le parti de l'Ordre (des "légitimistes" soutiens d'un retour de la monarchie Bourbon) et des bonapartistes (les soutiens du neveu de Napoléon Ier, Louis-Napoléon Bonaparte). Les républicains modérés, effrayés par un possible retour de la monarchie absolue soutiennent aux élections des 10 et 11 décembre 1848 les candidats du futur Napoléon III. Dès le coup d'état du 2 décembre 1851 l'opposition est muselée, entre autre par les proscriptions. Le 2 décembre 1852 l'Empire est proclamé.
L'empereur et ses regalias représentés par Franz Walter Winterhalter. Derrière lui, on devine, dans l'ombre, le trône de Napoléon Ier, son oncle.
Mais une fois au pouvoir, Louis-Napoléon établit un régime autoritaire qui n'oublia pas complètement les classes laborieuses. Ainsi son coup d'état du 2 décembre 1851 rétablit paradoxalement le suffrage universel qui avait été réduit par les derniers gouvernements de la Deuxième République et instaure le plébiscite en France. Les acquis des lois Guizot et Falloux sur l'enseignement sont conservés. Le Second Empire participe également à favoriser l'implantation des prtaiques démocratiques : chaque mairie devient un lieu de vote, les suffrages "au chef lieu de canton" sont abandonnés, le scrutin à deux tours est généralisé. La loi du , aussi appelée « loi Émile Ollivier », reconnait pour la première fois le droit de grève en France.
En 1866 des soupes populaires sont organisées pour les pauvres alors que se mettent en place les premiers systèmes de retraites et qu'une loi fonde une caisse d’assurance décès et une caisse d’assurance contre les accidents du travail.
Le train personnel de l'Empereur, qui croit au rôle central des chemins de fer pour niveler les inégalités territoriales des différentes régions de France.
Économiquement le Second Empire est un temps intense de développement économique. Les mines, la sidérurgie et le tissage industriel se développent. Les campagnes s'enrichissent également grâce au développement des premiers engrais (salpêtre et boues d'égouts) et des transports. Il devient plus aisé de vendre ses productions en ville grâce au développement des chemins de fer et d'un réseau routier de qualité.
En 1854 le chantier du Paris Haussmannien est lancé avec la construction d’égouts modernes à Paris.
L'opéra Garnier à Paris, un monument construit sous le Second Empire.
La préfecture de police de Paris est construite entre 1863 et 1867.
Les halles de Paris (au Châtelet) sont construites sous le Second Empire
Le chantiers des abattoirs de la Villette démarre en 1855
Un immeuble haussmannien
On pourrait encore citer la fontaine Saint-Michel, le théâtre de la ville et celui du Châtelet, la majorité des ponts et des parcs de Paris, les boulevards magistraux qui découpent Paris... Jusqu'au dessin des immeubles dits "haussmanniens" la capitale est profondément remaniée.