Enluminure représentant la bataille de Castillon (dernière grande bataille de la guerre de cent ans).
Une vierge à l'enfant du XIVe siècle.
Portrait de Louis XI (XVe siècle). Louis XI, dit Louis le Prudent modernise la France. Il crée une poste royale et favorise la création d'imprimeries en France. En 1469, Guillaume Fichet et Jean Heynlin, docteurs en théologie auprès de la Sorbonne, avaient obtenu l'autorisation du roi d'y établir l'atelier d'imprimerie. Dans les années 1470, plusieurs villes françaises telles Lyon (), Albi () profitaient de cette nouvelle technique, sous protection du roi.
Charles le téméraire. Le puissant duc de Bourgogne n'aura de cesse de restauré le royaume défunt de Lotharingie. Il crée donc une armée moderne, centralise l'administration, mais meurt, trahi, aux portes de Nancy, le 5 janvier 1477.
Un écorché dans les planches anatomiques d’André Vésale.
La naissance de Vénus, par Sandro Botticelli, achevé en 1485.
Document 3. Une page de manuscrit rédigée par Léonard de Vinci.
Léonard de Vinci a réalisé des croquis anatomiques d’une incroyable précision pour l’époque. Des dessins aujourd’hui conservés outre-manche dans le Codex Windsor.
" La force de Léonard de Vinci résidait dans le fait qu’il n’avait pas un regard médical ", explique admiratif Philippe Charlier, médecin légiste et directeur du Département de la recherche et de l’enseignement au Quai Branly. “Il n'appartient pas aux médecins galénistes (qui suivaient aveuglément les thèses du médecin antique Galien), il ne faisait pas partie des anatomistes de l’université de Padoue, Il n’avait pas d’idées préconçues et ne suivait pas les dogmes de l’époque et donc, il n’a pas répété les erreurs de sa génération. Ses observations étaient plus objectives, car plus indépendantes. L’autre impression, c’est qu’il a réalisé, pour pouvoir dessiner de tels documents, des dissections. Et en cela, il serait sorti de la morale défendue par l’Église pour devenir un savant. "
QUESTIONS:
Présentez les documents.
La représentation symbolique du cœur, telle que connue à l’Antiquité et au Moyen-Âge, est-elle liée à l’observation de l’organe humain réel? Justifiez.
Dans quelle mesure le document 2 représente-t-il le cœur lié à la religion chrétienne? En quoi cela est-il une idée très liée au Moyen-Âge?
Que dessine lui Léonard de Vinci?
En quoi cela fait-il de lui un homme de la Renaissance? Un artiste qui s’appuie sur l’observation scientifique, bien plus que sur les théories et les dogmes de l’Église catholique?
Érasme, prince des humanistes.
Un portrait d'Érasme, peint par Hans Holbein le Jeune, en 1523.
Correction :
Érasme (Didier Érasme), également appelé Érasme de Rotterdam (Desiderius Erasmus Roterodamus), né dans la nuit vers1467 à Rotterdam (au Pays-Bas), mort le à Bâle (Suisse), est un chanoine régulier de saint Augustin, philosophe, humaniste et théologien, considéré comme l'une des figures majeures de la culture européenne.
Il reste essentiellement connu aujourd'hui pour son Éloge de la Folie (1511) une critique humoristique mais surtout acerbe de l'Église, des puissants et des vanités de son temps, dans une moindre mesure, il est également traducteur d'écrivains antiques dont il tire une anthologie de plus de quatre mille citations grecques et latines, ils publient également un résumé de sa pensée dans ses Colloques (1522), un recueil d'essais aux thèmes variés, dans ses lettres et discours, Érasme s'est intéressé aux théories de l'art, de l'éducation, à la religion, à la guerre ou encore à la philosophie, son œuvre est marquée par la variété des sujets, un éclectisme général.
L'humanisme : L'humanisme est un mouvement culturel, philosophique et artistique prenant naissance au XIVe siècle dans l'Italie de la Renaissance, puis se développant dans le reste de l’Europe. Moment charnière entre le Moyen Âge aux Temps modernes, ce mouvement est caractérisé par le retour aux modèles antiques, le mouvement est pour partie porté par un esprit de laïcité qui resurgit alors, point de départ d’une crise de confiance profonde qui affecte l'Église catholique.Les penseurs humanistes de la Renaissance, renouvellent considérablement l'approche de la civilisation antique
européenne ils cherchent plutôt à produire une synthèse du double héritage gréco-romain et chrétien, en insistant non plus sur l'observation du monde compris comme création divine, mais sur le rôle actif des capacités intellectuelles humaines à élaborer de la réalité de toute chose, par l'observation sensible.
Martin Luther, peint en 1528 par Lucas Cranach l'Ancien. Lucas Cranach l'Ancien est le premier grand peintre à rompre avec l'Église et les pouvoirs catholiques pour rejoindre la Réforme luthérienne. Il rencontre Martin Luther à Wittemberg, avec qui il se lie d’amitié il en réalisera de nombreux portraits. Luther et lui étaient amis intimes, chacun sera le parrain d'un des enfants de l'autre.
Acquis aux idées de Luther, Cranach participera dès lors à la création de l’iconographie protestante en représentant des thèmes chers à la Réforme, thèmes tirés de l’Ancien Testament et du Nouveau Testament, introduisant quelquefois des citations de la Bible. Il peint également de nombreux portraits et scènes religieuses qui lui assurent célébrité et reconnaissance dans toute l’Europe, et à partir de 1525, intensifie son activité avec l’aide de ses fils, Hans et Lucas.
Lucas Cranach sera également propriétaire d’une pharmacie et d’une imprimerie, il s'engage en politique et sera élu à trois reprises bourgmestre de Wittemberg, peintre de la cour de l'électeur de Saxe il peint d’innombrables nus bibliques et mythologiques à l’érotisme allusif, comme Adam et Êve. Dévoué à son protecteur l'électeur Jean-Frédéric, Cranach accompagne sa captivité de 1550 à 1552 (il avait été capturé après la bataille de Mühlberg), il reviendra à Weimar pour y mourir l’année suivante.
Préoccupé par les questions de la mort et du salut qui caractérisent le christianisme du Moyen Âge tardif, il puise des réponses dans la Bible, particulièrement dans l'épître de Paul aux Romains. Selon Luther, le salut de l'âme est un libre don de Dieu, reçu par la repentance sincère et la foi authentique en Jésus-Christ comme le Messie, sans intercession possible de l'Église. Il défie l'autorité papale en tenant la Bible pour seule source légitime d'autorité chrétienne.