I - Guerres mondiales et régimes totalitaires (1914-1945) Thème 1 - La Première Guerre mondiale : vers une guerre totale (1914-1918)

 

I - Guerres mondiales et régimes totalitaires (1914-1945)
Thème 1 - La Première Guerre mondiale : vers une guerre totale (1914-1918)

D. 1914 - L'explosion de la poudrière balkanique

Le dimanche 28 juin 1914, Gavrilo Princip abbat à Sarajevo, en Bosnie, l'archiduc François-Ferdinand, l'héritier du trône d'Autriche-Hongrie et sa femme, Sophie Chotek, duchesse de Hohenberg. Par cet acte terroriste, le militant nationaliste bosniaque Gavrilo Princip, membre du groupe terroriste de "La main noire", souhaitait mettre fin à l'occupation de la Bosnie-Herzégovine par l'Autriche-Hongrie mais par le jeu des alliances européennes, c'est tout le continent européen qui s'embrasse en 1914. 

En effet, après le rejet d'un ultimatum imposé par l'empereur d'Autriche-Hongrie qui réclamait la possibilité d'envoyer des enquêteurs en Serbie. L'Autriche-Hongrie déclare la guerre à la Serbie le 28 juillet 1914. Par conséquent la Russie mobilise le 30 juillet 1914 et le lendemain, en réponse, l'Allemagne lui déclare la guerre. Le 3 août, l'Allemagne déclare la guerre à la France. En réponse, la France décrète la mobilisation générale. Le 4 août l'Angleterre, allié de la France, déclare la guerre à l'AllemagneComme la majorité des pays engagés possèdent des colonies, l'affrontement devient rapidement mondial : faisant le Canada, l’Australie, l’Inde, la Nouvelle-Zélande et l’Afrique du Sud, toutes des colonies anglaises mais aussi dès lors le Sénégal (français) ou le Congo (belge), mais aussi le Maroc entrent automatiquement en guerre contre l’Allemagne. Le , le Japon rejoint les Alliés et déclare la guerre à l’Allemagne. Le 1er novembre, l'Empire ottoman rejoint lui la Triplice. L'Italie, alliée de l'Allemagne, refuse d'entrer en guerre et rejoint finalement la Triple-Entente en 1915.

E. Une guerre mondiale: brutale, de masses, et industrielle

La guerre démarre à l'Ouest par une grande offensive allemande (le plan Schlieffen, composé en 1905) qui fait passer les troupes allemandes par le Luxembourg et la Belgique, pays dont la neutralité est alors violée. Les Français tentent eux une percée en Lorraine et en Alsace. Les troupes françaises prennent Mulhouse le 8 août mais sont bientôt contraintes au repli en arrière de la Meuse deux jours plus tard. Même chose en Belgique où Français et Anglais venus au secours des troupes belges doivent reculer.

En cause, la puissance de feu allemande et autrichienne, riche en armes lourdes et en mitrailleuses taille en pièce les régiment alliés montés au Front.

Ainsi le 22 août 1914 plus de 27 000 soldats français perdent la vie. C'est le jour le plus sanglant de l'histoire de France. 

Face aux obusiers, mitrailleuses et fusils allemands performants (le Gewehr 98 à cinq coups rechargeable par lame-chargeur) les troupes alliés reculent de la fin août au début du mois de septembre. Le front se déplace en France. 

Le 5 septembre la situation est enfin renversée au profit les Alliés. Les Allemands perdent du temps, une partie de leur troupes est encore mobilisée contre les places fortes belges (les forts) d'Anvers et de Liège particulièrement. Par ailleurs les troupes de la garde civique belge se sacrifient littéralement pour retarder l'avancée allemande. 

Dès lors les Alliés peuvent concentrer des troupes fraîches aux portes de Paris (entre autre, grâce à l'épisode des "taxis de la Marne" où plusieurs milliers de taxi sont réquisitionnés pour amener des hommes au Nord de Paris). Les premières troupes arrivées des colonies sont là et la riposte à lieu sur la Marne, du 6 au 9 septembre 1914.

C'est alors aux Allemands de reculer mais riches du terrain conquis en France ils fortifient leurs positions. Anglais et Allemands creusent les premières tranchées de la Picardie à la Meuse. Des tentatives de dépassement des troupes ennemis ont lieu de part et d'autre mais sans succès (c'est la "course à la mer"). 

De fait malgré les offensives menées le front se solidifie et s'enterre. En décembre 1914 les troupes s'immobilisent après la bataille d'Ypres pour quatre ans de "guerre des tranchées". Les armées s'enterrent. 

La guerre change de visage. D'une "guerre de mouvement" elle devient "guerre de position". L'uniformologie (l'étude des uniformes) montrent bien ces nouveaux enjeux de discrétion : l'uniforme, dans toutes les armées joue sur la discrétion, l'économie de moyens et la résistance face à des combats toujours plus brutaux, mobilisant grenades, bombes, "crapouillots", lance-flammes, casse-tête archaïques comme mitrailleuses légères.

Deux batailles à connaître: 
LA BATAILLE DE VERDUN (du 21 février au 18 décembre 1916)
LA BATAILLE DE LA SOMME (du 1er février au 18 novembre 1916)


Uniforme français début de guerre

Uniforme allemand début de guerre



tranchée allemande (1916) noter la mitrailleuse visible



une tranchées française à Verdun. 

uniforme français (1915)


uniforme allemand (1916)






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