HISTOIRE CLASSE DE SIXIEME - LA ROMANISATION

 THEME 6 - L'EMPIRE ROMAIN DANS LE MONDE ANTIQUE

CHAPITRE 1 - L'EMPIRE ROMAIN : CONQUÊTES, PAIX, CITOYENNETÉ ET ROMANISATION 

A - L'empire continue les conquêtes de la république. 

À partir du règne d'Auguste (-27 à 14 après Jésus-Christ) et le début du "principat" (le nom officiel du régime impérial) aucun empire étranger ne menace plus Rome ou l'Italie. 

Les pirates méditerranéens qui menaçaient l'Italie ont été vaincus par la flotte romaine. 

Les peuples d'Italie (comme les Etrusques ou les tribus des Alpes) soumis. En témoigne le monument de la Turbie, érigé en l'honneur d'Auguste (le premier empereur romain) en 6 avant J.-C. et rappelant ses victoires dans les montagnes des Alpes franco-italiennes.  

Les Gaulois qui avaient pillé Rome en 390 avant Jésus-Christ (épisode des "oies du Capitole" qui alertent Marcus Manlius de l'arrivée des troupes du roi gaulois Brennus), ont été soumis après la bataille d'Alésia (Vercingétorix et ses alliés perdent à Alésia en -52). 

En 218 avant Jésus-Christ, Hannibal Barca, venu de Carthage (actuelle Tunisie) avec une armée de 40 000 hommes équipés d'éléphants de guerre avait menacé Rome. L'empire carthaginois est vaincu au milieu de IIème avant Jésus-Christ et Carthage est détruite en 149 avant Jésus-Christ. (Scipion Émilien selon Polybe aurait alors déclaré "il sera un jour ainsi de Rome")

Le bras armé de Rome : les légionnaires

Rome devient, à partir du premier siècle avant Jésus-Christ, et pour trois siècles. La première puissance de Méditerranée. 

Quelques dates de conquêtes importante : 

En 146 avant J.-C. la Grèce est conquise par les Romains,

En 52 avant J.-C. la Gaulle est entièrement romaine, 

En 40 avant J.-C. la Judée (Palestine) devient un protectorat romain,

En 30 avant J.-C. l'Egypte est romaine. 

L'empire romain à son extension maximale en 117 après Jésus-Christ (à la mort de Trajan, de la dynastie des Antonins) : 

https://fr.wikipedia.org/wiki/Empire_romain#/media/Fichier:Roman_Empire_Trajan_117AD.png

B - Rome et la romanisation. 

L'extension de l'Empire romain s'accompagne d'un processus d’acculturation (ou de créolisation) appelé romanisation. Ainsi, en Gaule, après la conquête qui s'achève en 51 avant J.-C. naît une civilisation dite gallo-romaine, synthèse d'éléments gaulois (comme l'usage du tonneau, l'utilisation de poterie en sigillée, la moissonneuse batteuse) et d'éléments romain (construction de domaine agricole copié sur les  "domus" d'Italie, création de théâtres, d'aqueducs, de temples sur le modèle romain comme la "maison carrée de Nîmes"). 

La "maison carrée" est un temple consacré à Auguste et à ses fils et construit au premier siècle après Jésus-Christ à Nîmes dans le Gard. Il s'agit du temple romain le mieux conservé du monde.

 

Le pont du Gard est un aqueduc transportant de l'eau d'Uzès à Nîmes, il enjambe le Gardon. Il a été construit entre 40 et 50 après J.-C..

 Les arènes de Nîmes, construites dans le Gard, sont parmi les mieux conservées d'Europe. Elles datent du 1er siècle après Jésus-Christ. 

C - Rome impériale et citoyenneté.

Contrairement aux cités grecques comme Athènes, Rome choisit un mode de citoyenneté ouverte et fait accéder rapidement les élites locales des provinces alliées mais aussi conquises aux magistratures les plus importantes de la République puis de l'Empire. 

Ainsi, en 48 après Jésus-Christ, le souverain Claude, de famille romaine mais né à Lugdunum (Lyon en France dans le département du Rhône), demanda au Sénat d’offrir la citoyenneté romaine aux élites de la Gaule.

En 212, l'empereur Caracalla, promulgue "l'édit" ou "décret de Cracalla". Probablement soufflée par les juristes de l'empire, cette loi, aussi appelée « Constitution Antonine », octroie la pleine citoyenneté romaine à tous les hommes libres résidant sur le territoire de l'Empire romain lors de la promulgation du dit décret.

Selon l'historien Jean Gaudement, les raisons qui ont poussé Caracalla à prendre cette mesure sont mal connues. Élargir l'assiette de l'impôt semble improbable, puisque les populations conquises en payaient aussi. Raffermir le pouvoir du jeune empereur en s'appuyant sur le peuple des provinces romaines ? Simplifier les procédures administratives en réduisant le nombre de statuts ? L'historien antique Dion Cassius met en exergue la possibilité d'une portée fiscale pour l'édit : en accordant le droit de cité à un grand nombre d'habitants, l'empereur apporte un revenu non négligeable à l'Empire via l'impôt sur la succession.