La guerre continue malgré la défaite française. Une défaite qui d'ailleurs n'est pas
reconnue par tous, ainsi, le général De Gaulle lance un appel à la BBC le 18 juin 1940,
appel qui a pour but de créer, à Londres, une armée française libre chargée de
continuer la lutte aux côtés des Alliés.
Le général de Gaulle invite les français, militaires comme civils, à continuer la lutte
en traversant la Manche. L’appel est peu entendu, mais il marque le début de la
Résistance.
Le 15 juin 1940, les troupes soviétiques occupent l'Estonie, la Lettonie et la Lituanie qui
intègrent sous la contrainte de la répression politique l'URSS en août 1940.
Le 3 juillet 1940, un groupe de bâtiments de la flotte anglaise de Méditerranée coule
les navires français présents dans la rade de Mers-El-Kébir en Algérie.
Le 10 juillet 1940, la Luftwaffe commence à bombarder systématiquement les navires
présents dans la Manche. C'est le début de la bataille d'Angleterre. Le Haut
Commandement de la Wehrmacht réfléchit par ailleurs à une possible invasion de
l'Angleterre. À Vichy, en zone libre, le maréchal Pétain reçoit les pleins-pouvoirs.
La troisième République est abolie.
Le 13 août 1940, le bombardement aérien de l'Angleterre commence. La Luftwaffe
cible spécifiquement les aérodromes anglais mais les pertes allemandes sont
énormes. La Luftwaffe est incapable de détruire la RAF.
Le 22 octobre Hitler sait que l'Angleterre ne sera pas soumise. Le 31 octobre 1940,
les bombardements et attaques allemandes diminuent.
L'Angleterre n'a pas été soumise. Les bombardements sur l'Angleterre se
poursuivent jusqu'en mars 1945. Certains bombardements du "Blitz" ont marqué
les esprits, comme le grand bombardement de Londres du 7 septembre et du 29
décembre 1940 ou plus de 300 bombardiers allemands larguent leurs bombes
sur la ville. Coventry, Manchester ou Glasgow sont également attaquées.
Un observateur de la Défense
Passive anglaise scrute le ciel de Londres au court de l'été 1940.
Des pilotes anglais courent vers leurs chasseurs lors de la bataille d'Angleterre.
Le 2 octobre 1940 est donné l'ordre de création du ghetto juif de Varsovie.
La population juive est rassemblée dans un seul quartier, que ses habitants
ne peuvent plus quitter sans autorisation.
Enfants et mères
chassées d'une habitation de Varsovie.
Le 9 septembre 1940, l'Italie attaque l’Égypte depuis ses bases de Libye.
L'offensive tourne au désastre pour l'armée italienne dont les véhicules
mécanisés ne sont pas adaptés au désert. les Anglais contre-attaquent
rapidement et c'est finalement l'arrivée de l'Afrika Korps d'Erwin Rommel
qui permet de stopper l'avancée anglaise en Libye. En Grèce, le schéma se
répète en octobre 1940, la Wehrmacht doit soutenir l'armée italienne pour
que la Grèce soit occupée par les troupes de l'Axe à partir du 30 octobre 1941.
3 octobre 1940, la loi de statut des juifs instaure des discriminations et un
recensement obligatoire en France.
22 octobre 1940, Pétain rencontre Hitler à Montoire. C'est le début officiel
de la politique de collaboration.
26 août 1940 le Tchad se rallie à la France Libre sous l'influence de son
gouverneur, Félix Éboué.
Félix Éboué en uniforme de
gouverneur. Il est l'un des cinq premiers compagnons de la Libération.
Fin septembre 1940, l'empire du Japon envahit l'Indochine française.
27 octobre 1940, De Gaulle prend ses premières ordonnances depuis Brazzaville,
au Congo. Le Congo est le deuxième territoire administré par la France Libre.
La capitale française choisie est Brazzaville.
Le 11 novembre 1940, des Français manifestent contre l'occupant allemand
et des groupes de résistance commencent à se former.
Dans la Hollande occupée, le parti communiste organise une grève générale
de deux jours les 25 et 26 février 1941 pour s'opposer à la déportation des
Juifs de Hollande. C'est la première grève de protestation anti-nazi en toute
l'Europe occupée. La répression allemande est très dure. Neuf personnes
sont tuées dans les rues, quatre exécutées, plusieurs centaines de personnes
sont arrêtées et déportées. Les Allemands lèvent d'énormes indemnités pour
punir la Hollande.
1 mars 1941, les forces françaises libre prennent la ville de Koufra en Libye.
L'officier à la tête de l'opération, le colonel Leclerc, et ses troupes,
prononcent le « serment de Koufra » : la promesse de ne déposer les
armes que le jour où le « drapeau français flottera de nouveau sur la
cathédrale de Strasbourg ».
En mars 1941, le programme du Lend-Lease (« Prêt-Bail » en français)
américain. Par cette loi, le gouvernement américain autorise le Président
des États-Unis à « vendre, céder, échanger, louer, ou doter par d'autres
moyens » tout matériel de défense à tout gouvernement « dont le Président
estime la défense vitale à la défense des États-Unis. » L'aide américaine
atteindra plus de 50 milliards de dollars principalement à destination de
l'Angleterre et de la France Libre. Mais également plus de 14 000 avions
furent expédiés à l'Union soviétique, plusieurs centaines de bateaux
mais aussi des camions, des tanks, du tissu, de la nourriture. Environ
10% furent remboursés dès la guerre par les 38 pays alliés des États-Unis
en nature. Puis par des crédits à 2% d'intérêt et aux paiements très étalés
(pour certains jusqu'en 2006!). L'URSS ne remboursera pas une partie des
armes vendues ou ne retournera pas le matériel comme prévu par les contrats.
Majoritairement, les crédits du prêt-bail furent compensés par des avantages
en nature (par exemple la fin de barrières commerciales en Europe, l'ouverture
de nouveaux marchés aux Américains dans les colonies européennes, la
cession de concessions de pêche ou minières à des entreprises américaines).
En avril 1941, en réponse à l'annonce de la signature du pacte de non-agression
soviéto-yougoslave, l'Allemagne nazi bombarde Belgrade (opération "châtiment")
et envahit la Yougoslavie. Fin avril, avec l’achèvement de l'offensive en Grèce,
tous les Balkans sont occupés. La Crète est conquise par les airs (actions de
parachutistes) fin mai.
En juin, les Alliés entrent en Syrie et au Liban, protectorat du régime de Vichy.
Le 22 juin 1941 débute l'opération Barbarossa. La guerre est portée à l'Est par
Hitler, contre l'URSS de Staline. Comme annoncé par Hitler en mars, cette guerre
doit être "une guerre d'anéantissement".
Quelques photographies allemandes de l'opération Barbarossa.
Ce dernier cliché, pris à Ivangorod en Ukraine, sans doute à l'été 1941,
immortalise l’exécution de civils juifs. La photographie a été interceptée
par la résistance polonaise dans un transport de courrier de soldats allemands.
Elle témoigne des crimes de guerre commis par la Wehrmacht, et des exécutions
sommaires systématiques pratiquées par les Einsatzgruppen dans le but
d'exterminer les juifs d'Europe de l'Est. Dans le "Plan général pour l'Est",
ou "plan de colonisation de l'Est", Hitler et Himmler (le chef de la SS)
entérinent l'idée que la colonisation de l'Europe de l'Est doit se faire en
s'appuyant sur une politique de massacres des populations locales jugées
inintégrables dans l'Europe nazi future (juifs, tziganes, handicapés ou homosexuels)
et non par leurs déplacements. Barbarossa marque le début des massacres de
civils de grande ampleur réalisés par les troupes de la SS et en partie aussi
de la Wehrmacht.
Le 19 septembre 1941 la capitale de l'Ukraine, Kiev, tombe aux mains
des Allemands. La ville est en ruine. Le 2 octobre la Wehrmacht démarre
son offensive sur Moscou. Dès novembre les températures chutent à -20
degrés pour -37 degrés en décembre. L'armée allemande est considérablement
freinée par le froid. Ses troupes ne sont pas assez bien équipées pour supporter
l'hiver russe, néanmoins elles sont à 23 kilomètres du Kremlin le 2 décembre 1942.
Le 5 décembre, l'offensive est stoppée par Adolf Hitler pour la durée de l'hiver.
Les Allemands croient alors les Soviétiques incapables de mener une offensive
alors qu'ils les pensent épuisés et que les températures atteignent selon certains
témoins les -50 degrés. Pourtant, ayant été informés de la neutralité japonaise
à leur égard, Staline ordonne d'envoyer à Moscou les régiments sibériens destinés
à prévenir une offensive japonais. Dès le 5 décembre, les régiments sibériens
menés par le général Joukov contre-attaquent. Les Allemands sont obligés de
reculer de plusieurs centaines de kilomètres. Moscou est sauvée.
Soldats sibériens dans les environs de Moscou, hiver 1941-1942.
Par ailleurs, le 7 décembre 1941, après l'attaque de la base américaine de
Pearl Harbor dans l'Océan pacifique, la guerre change de visage. D'européenne,
la guerre devient mondiale.
En effet, le 7 décembre 1941, l'aviation japonaise mène un raid meurtrier contre
la base militaire de Pearl Harbor, base située sur l’atoll d'Hawaï, état américain
situé au cœur du Pacifique. L'attaque est la plus violente que le territoire américain
ait jamais connue et elle s'est faite sans déclaration de guerre du Japon.
2500 soldats américains sont tués pour moins d'une centaine de Japonais.
Dans le même temps, les troupes japonaises envahissent les colonies britanniques
d'Asie du Sud-Est : la Malaisie en décembre, puis Singapour en février 1942,
en mai 1942 les Philippines sont évacuées par les troupes américano-anglaises.
Le 15 mai 1942 l'offensive allemande perce en Crimée, dans le Sud de l'URSS.
L'armée allemande avance vers Stalingrad, l'avancée vers Moscou devient secondaire.
En Libye l'Afrika Korps avance vers l'Est mais est finalement freinée fin mai à
Bir-Hakeim par des troupes de la France libre du 27 mai au 11 juin 1942.
Partout en Europe la résistance s'organise. Avec l'appui de réseaux de résistance
locaux l'armée anglaise mène des opérations de déstabilisation et de renseignement
(raid de Bruneval en février 1942, destruction de la forme Joubert à Saint-Nazaire
en mars 1942 ou assassinat en mai 1942 de Reinhard Heydrich, Reichsprotektor
de Bohême-Moravie, chef de la police et du RSHA (les Services centraux de sûreté du Reich),
proche d'Hitler, souvent perçu comme son possible successeur par un commando formé de
résistants pragois secondés par des résistants tchécoslovaques eux-aussi mais formés par
l'armée anglaise en Angleterre et parachutés par la RAF).
Le 4 juin 1942 démarre la bataille de Midway. L'avancée japonaise est stoppée
par cette bataille navale qui voit l'armée japonaise perdre ses meilleurs pilotes
et 4 porte-avions, un croiseur-lourd, deux cuirassiers, 8 destroyers et plus de
deux cent avions. 3000 soldats japonais sont tués pour à peine 300 américains.
La marine japonaise ne remplacera jamais les navires perdus à Midway.
La bataille de Midway qui intervient après la bataille de la mer de corail de mai 1942,
achève de mettre fin à l'avancée japonaise dans le Pacifique. La contre-attaque des
Alliés démarre dès l'été 1942 (le 7 août 1942) avec la bataille de Guadalcanal.
Sur le front de l'Est, le 30 juin, la ville soviétique de Sébastopol est occupée
par la Wehrmacht. Les armées de l'Axe avancent vers le Caucase. Le 20 août 1942,
l'armée allemande entre dans Stalingrad. La veille, le débarquement allié de Dieppe
(en France) a été un échec.
En Égypte, les troupes allemandes sont bloquées deux fois en juillet 1942
puis en octobre à El-Alamein par les troupes alliées de Bernard Montgomery.
L'avancée de l'Afrika Korps du "renard du désert" (le surnom d'Erwin Rommel)
est enfin stoppée. Le 8 novembre 1942, l'opération Torch et le 9 novembre
l'opération Brown ouvrent un nouveau front en Afrique par les débarquements
conjoints d'Algérie et du Maroc. Les colonies françaises, à l'exception de la Tunisie,
occupée par l'Axe sont désormais aux mains des Alliés.
En réaction au débarquement d'Afrique du Nord, les Allemands ont
envahi la zone libre du Sud de la France (11 novembre 1942) et se déploient en
Tunisie (9 novembre 1942).
En 1943 la situation s'inverse. L'entrée en guerre des États-Unis a changé le
visage du conflit en mettant l'énorme potentiel industriel américain au service
de tous les Alliés, Union soviétique compris. Ce qui permet aux Alliés d'inverser
la tendance. En février 1943 l'Armée rouge triomphe à Stalingrad et les Allemands
commencent dès lors à refluer.
En mars avril 1943 les Alliés bombardent massivement l'Allemagne. Les usines Krupp
à Essen en Allemagne ou les usines Renault de Boulogne-Billancourt près de Paris
(en France) sont durement attaquées.
En novembre, Staline, Roosevelt et Churchill se rencontrent à Téhéran. L'idée d'un
débarquement allié à l'Ouest pour soulager le front russe est actée. Les Alliés se
rassemblent sur l'idée de refuser toute paix séparée entre eux et l'Allemagne.
Par ailleurs, les Alliés réfléchissent à un possible démembrement du pays.
Également, en France, la résistance, organisée en mouvement puis réseaux d'action
forme des groupes de combat. Les premiers maquis émergent,
comme dans le Vercors ou en Haute-Savoie où l'autorité de Vichy n'est plus
reconnue. Majoritairement émergés après le 6 juin, la répression allemande
et vichyste sera terrible. Plusieurs villages et villes sont incendiés, des civils
massacrés.
Jeunes maquisards à l'entraînement dans le maquis du Vercors, printemps 1944.
900 militaires et civils français trouvent la mort dans les combats du Vercors.
Le 10 juin 1944, à Oradour-sur-Glane, la 2nde SS Panzerdivision Das Reich
prend excuse de la présence de maquisards dans la région pour massacrer plus de
650 innocents. Femmes et enfants sont rassemblés dans l'église et brûlés vif,
à la manière de ces exactions nombreuses dont les SS sont coutumiers sur le
front de l'Est.
Le 6 juin 1944, les troupes alliées ont débarqué en Normandie. Le 15 août 1944,
en Provence, un autre débarquement allié a lieu pour ouvrir un nouveau front.
176 000 hommes ont débarqué sur les côtes normandes, pour environ 11000
morts et portés disparus, dont 6600 américains, principalement dans le secteur
d'Omaha beach.
1er août au 2 octobre 1944 Varsovie se soulève à l'approche de l'armée rouge, mais
Staline laisse la Wehrmacht écraser l'insurrection démocratique.
En France, la bataille de Normandie s'achève après la percée d'Avranches à partir
du 25 juillet. Le 25 août, Paris est libéré. Le 22 juillet Hitler est victime d'un attentat
organisé par une partie de ses généraux. Rommel elle contraint au suicide par
Hitler alors qu'il n'a joué aucun rôle dans l'attentat.
Le 23 novembre 1944 la ville de Strasbourg est libérée.
Du 16 décembre au 25 janvier 1945, les Allemands déclenchent une contre-offensive
sur les Ardennes. Ils enfoncent le front des Alliés sans pouvoir vraiment reconquérir
les territoires perdus depuis l'été.
Du 4 au 11 février 1945 les chefs alliés se rencontrent à Yalta. L'URSS accepte
d'entrer en guerre contre le Japon une fois l'Allemagne vaincue dans le but d'ouvrir
un second front en Asie. Le partage de l'Allemagne en zones d'occupation est entériné.
Les Américains acceptent, même s'ils réclament que dans toute l'Europe aient lieu des
élections libres, le partage de l'Europe en zones d'influence.
En février 1945 les troupes alliées entrent en Allemagne. La ville de Cologne est occupée
le 6 mars. Le 24 avril les Soviétiques entrent dans Berlin. Le 30 avril, Adolf Hitler et
Eva Braun se suicident dans le bunker de la chancellerie à Berlin. Le 8 mai 1945,
l'acte de capitulation de l'Allemagne est signé par le général Stumpff, l’amiral von Friedeburg
et le maréchal Keitel à Berlin en présence du maréchal Joukov (pour l'URSS), du général
Spaatz (pour les États-Unis), du général Tedder (pour le Royaume-Uni) et du général
de Lattre de Tassigny (pour la France).
Sur le front du Pacifique, les troupes américaines progressent plus lentement que prévu.
La petite île de Peleliu, que les Américains pensaient conquérir en 4 jours n'est conquise
qu'au bout de 2 mois. Pour conquérir Iwo Jima et Okinawa, les Américains doivent
mobiliser des moyens matériels et humains énormes. À Okinawa, plus de 50 000 soldats
américains sont mis hors de combat entre le 1er avril et le 21 juin 1945.
La photographie "raising the flag atop Mount Suribachi" prise par Joe Rosenthal
lors de la bataille d’Iwo Jima est devenue emblématique de la guerre du Pacifique.
Elle servira de base au Marine Corps War Memorial de Washington.
Le 25 juillet les Alliés se rencontrent de nouveau à Potsdam dans la banlieue de Berlin.
Le sort des pays vaincus est précisé et un ultimatum est envoyé au Japon. L'URSS entrera
en guerre contre l'Empire japonais le 9 août, trois mois après la capitulation allemande.
Le 6 et le 9 août 1945, les forces américaines larguent deux bombes atomiques sur
le sol japonais, faisant plus de 100 000 victimes directes. Le 2 septembre l'empereur
signe la capitulation du Japon. La Seconde Guerre mondiale prend fin après la
reddition de la garnison japonaise d’Hong-Kong, le 15 septembre 1945.
C-La Shoah
Le 15 septembre 1935, l'adoption des lois de Nuremberg (prohibant mariages et
relations sexuelles et sentimentales entre aryens et juifs) inscrit dans la loi la mise
au banc des citoyens juifs du Reich.
Le 7 avril 1933 avait été décidé par le régime nazi la mise à la retraite de tous les
fonctionnaires non aryens.
Les persécutions s'accentuent suite à la "nuit de cristal" du 9 au 10 novembre 1938
où une explosion de violences antisémites se produit en Allemagne et en Autriche,
à l'initiative du parti nazi. Lors des violences, des magasins tenus par des juifs mais
aussi des lieux de culte juifs sont pillés et incendiés. 91 juifs sont assassinés dans
ces pogroms, 30 000 internés en camps de concentration.
La guerre provoque l'accélération des politiques discriminatoires dans toute
l'Europe occupée.
À l'été 1941, Hitler prévient les grands dirigeants nazis que les expropriations
et le rassemblement des juifs dans les ghettos ne suffiront plus. Hitler souhaite
l'extermination physique des juifs. Des ordres spéciaux sont donnés à la SS et
à la Wehrmacht pour qu'à la faveur de l'offensive vers l'Est, l'opération Barbarossa,
les terres conquises soient vidées des juifs et des tziganes. Du 29 et 30 septembre
1941 près de Kiev, 33 700 juifs sont massacrés dans le ravin de Babi Yar. Plusieurs
centaines de milliers de juifs ont été massacrés la première année de l'opération
Barbarossa.
Pendant l'automne 1941, également, de nombreux juifs allemands sont déportés
vers l'Est pour y être massacrés. Les assassinats des Einsatzgruppen ne
concernent donc plus que les juifs d'Europe orientale.
Après la conférence de Wannsee tenue le 20 janvier 1942,
l'extermination prend une dimension industrielle et générale en Europe.
La SS a désormais en charge la rafle, la concentration puis l'extermination
des juifs de l'Europe occupée. Dès 1941 le gazage par le monoxyde et
le dioxyde de carbone puis par l'acide cyanhydrique dégagé par le Zyklon B
sont préférés aux assassinats par armes à feu.
Le camp d'Auschwitz est devenu le principal lieu de mémoire de l'extermination.
Le 29 mai 1942, le port de l'étoile jaune obligatoire est décrété en France,
il l'est en Allemagne depuis 1941. Les Juifs n'ont plus le droit de quitter
les territoires occupés par le Reich. Les 16 et 17 juillet 1942 plus de 13 000 juifs
sont raflés dans Paris (dont 4 000 enfants) et rassemblés au vélodrome d'hiver.
Moins de 100 adultes, et aucun enfant, survivront à la déportation à Auschwitz.
Les rafles et déportations se poursuivent en France jusqu'à l'été 1944.
En Allemagne, les exécutions de juifs se poursuivent jusqu'à la toute fin de la guerre.
Un déporté trop faible pour se lever dévisage des soldats soviétiques lors
de la libération du camp d'Auschwitz-Birkenau en janvier 1945.
En 1944 le camp d'Auschwitz possède 5 complexes de gazage et de crémation.
Plus d'un millions de personnes sur les 6 millions de victimes de la Shoah,
l'extermination des juifs d'Europe, trouveront la mort à Auschwitz qui devient
le symbole de l'horreur nazi.
Le 25 janvier 1945, le camp de concentration d'Auschwitz est libéré par les
troupes soviétiques. Les SS ont dans les jours précédents dynamité les trois
fours crématoires encore présents dans le but de camoufler les preuves de la
tentative d'extermination des juifs européens.
Les lieux de la tentative nazie d'extermination des juifs d'Europe
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