1 - Art et connaissance de la Renaissance à notre monde
Art: Domaine de la création humaine dont le but est de produire des œuvres matérielles ou immatérielles sans destination opérationnelle ayant pour objet des sentiments et un jugement esthétique.
Connaissance: Ensemble des savoirs humains pouvant être hiérarchisés et codifiés et transmis à un individu ou un groupe
Monde contemporain: L’expression “monde contemporain” nous renvoie à l'époque contemporaine dans sa dimension mondialisée.
Problématique : Peut-on faire une typologie des rapports entre Art et connaissance sur la période donnée et hiérarchiser ceux-ci ?
I- A la Renaissance, la connaissance au service de l’Art
a-Redécouverte de l’Art Antique
b-Les grandes découvertes
c-La connaissance scientifique au service de l’Art
(Perspective)
II-Europe des Lumières et XIXème siècle
a-La fin de l’Art rationnel(Romantisme)
b-La Technique au service de la reproduction de l’oeuvre ( Les progrès de la gravure et des reproductions)
c-Alphabétisation et accès aux sciences littéraires
III-Bouleversement des rapports Art/Connaissance aux XXe et XXIe siècles
a-Dématérialisation de l’Art(Apparition de l’Art numérique et des NFT)
b-Destruction de l’artiste(Arrivée Intelligence Artificielle)
c-Remise en cause du mouvement absolu de l’Art
Musée d’Orsay: Oeuvres d’art classiques anciennes mises en avant sur les réseaux sociaux et refus d’artistes
2 - Technique et Connaissance de la Renaissance à notre monde
I. La technique au service de production de connaissance (exemple : la lunette astronomique qui permet à Galilée d’observer le soleil et de défendre l’héliocentrisme).
II. La technique au service de la diffusion de la connaissance (axe II : les techniques de diffusion).
III. La connaissance au service du progrès technique (la physique des lentilles, de l’optique au service des observations astronomiques, la connaissance des radiations va permettre la production d’électricité, de la bombe atomique, mais aussi des progrès médicaux).
3 - Environnement planétaire : protection et dangers
Accroche : 50 degrés Celsius à Marrakech à l’été 2022. Politique de restriction d’usage de l’eau.
Déf : Environnement ensemble de ce qui entoure un individu ou une espèce, planétaire = global, à l’échelle de la planète. Un danger : c’est ce qui menace quelque chose, ici, l’environnement. La protection = notion qui vise à organiser des moyens de défense, de se prémunir, d’un danger, mais aussi d’en diminuer les effets. Prise de conscience globale, les dangers sont planétaires et globalisés, les prises de conscience également (Naissance d'icônes du climat comme Greta Thunberg : née le 3 janvier 2003 à Stockholm (Suède), est une militante écologiste suédoise engagée dans la lutte contre le réchauffement climatique. Elle proteste durant l’été 2018 devant le Parlement suédois, à l'âge de 15 ans, contre l'inaction face au changement climatique. En novembre 2018, elle lance la grève scolaire pour le climat (Skolstrejk för klimatet).) Les marches pour le climat.
Les grands enjeux, notions : Changement climatique global, pollution de l’air de l’eau des sols, la déforestation, la destruction des écosystèmes.
Le plan
(I) : énoncer les dangers (A) et l’émergence de la prise de conscience planétaire mais aussi de mobilisations (B) contre les menaces et pour la protection du climat.
(II) Les politiques mises en place (A) création de sanctuaires marins, créations de parcs naturels (1872 : Yosemite). (B) Leurs insuffisances. Échec des COP, pays franc-tireurs comme la Chine ou la Russie.
Ouverture : film “Don’t look up” (2022), l’absolu besoin de changement : coopération, planification face à un danger inéluctable.
Le patrimoine : construction, intérêt, dangers, pouvoirs.
Accroche : Incendie de Notre-Dame,
Déf : patrimoine, au départ ce sont les biens du père légués au sein d’une famille, aujourd'hui la notion est plus large : patrimoine immatériel, patrimoines nationaux voire un patrimoine mondial, naturel et artificiel. Construction : la construction du patrimoine et la construction de la notion. On doit réfléchir à ce qui fait patrimoine, la “patrimonialisation”, mais aussi à la protection de biens anciens et fragiles. Intérêt : ce qui sert quelque chose ou quelqu’un ce qui enrichit, qu’est-ce qu’on garde, pourquoi, les intérêts économiques avec le tourisme, moraux, politiques, artistiques. Les dangers : menaces sur le patrimoine (talibans, pollution), conflit entre les pays et les communautés pour le contrôle et l’attribution, l’inclusion. Le poids du patrimoine.
Tirer de ces sujets des définitions, des articulations réflexives, une progression, un paradoxe, pour en tirer une problématique, un plan, une accroche, une ouverture
SUJET ETUDE DE DOCUMENTS :
Le patrimoine : construction, intérêt, héritage et conflits.
Document 1. Le mémorial de la paix d'Hiroshima, connu sous le nom de dôme Genbaku, est l'une des rares structures ayant survécu à la bombe atomique qui a frappé la ville en 1945. Ses ruines témoignent de la mort de 140 000 personnes. Metrotrekker, CC BY-NC-SA
Document 2.
La conservation du patrimoine face aux défis d’un monde en mutation
Publié: 28 septembre 2022, 23:29 CEST
in The Conversation
Par Sonia Zannad
Cheffe de rubrique Culture
Guerres, pandémies, intelligence artificielle, crise climatique galopante… Le monde évolue rapidement et les communautés humaines doivent s’adapter à de nombreux défis. Dans ce contexte, le patrimoine mondial présente une sorte de double paradoxe : alors que le monde a besoin de solidarité et de collaboration à l’échelle mondiale, les sites du patrimoine mondial servent de totems culturels aux différents États-nations, qui peuvent eux-mêmes être en conflit. Alors que nous anticipons le changement et nous y adaptons, le patrimoine mondial regarde en arrière. Cinquante ans après la création de la Convention du patrimoine mondial de l’Unesco, il est temps de regarder vers l’avenir.
À cette fin, au cours de la dernière décennie, notre équipe a contribué à un ambitieux programme de recherche sur « l’avenir du patrimoine », qui vise à étudier le rôle du patrimoine dans la gestion des relations entre les sociétés actuelles et futures, et a créé une Chaire Unesco. Après avoir publié une série d’articles et de livres décrivant tout ce que nous avons appris, nous faisons maintenant le point.
Le patrimoine mondial a un long avenir devant lui. Mais sa gestion et ses messages peuvent-ils rester inchangés, alors que des gens sont contraints de quitter leur terre natale, que les machines que nous créons contrôlent de plus en plus nos vies, et qu’une plus grande confiance humaine dans (et entre) les sociétés est nécessaire ? Dans le demi-siècle à venir, l’Unesco gagnerait à imaginer et mettre en application des stratégies prometteuses qui répondent aux besoins des générations futures. Voici comment.
Étape 1 : reconnaître les dangers du « présentisme »
Lorsque mon collègue Anders Högberg et moi-même avons commencé à travailler sur l’avenir du patrimoine, nous avons interrogé plus de 60 gestionnaires expérimentés du patrimoine culturel dans plusieurs pays, des municipalités locales à l’Unesco elle-même. En collaboration avec Sarah May et Gustav Wollentz, nous avons été surpris de constater que personne ne s’était jamais demandé systématiquement pour quel(s) futur(s) ils géraient le patrimoine et quel rôle pourrait jouer ce patrimoine dans ces futurs. Ils supposaient simplement que les utilisations et les bénéfices actuels du patrimoine se poursuivraient d’une manière ou d’une autre dans le futur, ou que les générations futures se débrouilleraient toutes seules. En effet, une grande partie de la politique actuelle en matière de patrimoine mondial est fondée sur l’hypothèse que l’avenir ressemblera au présent – même si nous savons qu’il sera différent.
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Par exemple, la Convention du patrimoine mondial exige que les biens inscrits sur la liste répondent à la condition d’« authenticité ». Si l’importance de la prise en compte de la diversité culturelle « dans le temps et dans l’espace » a été reconnue dans le Document de Nara sur l’authenticité de 1994, les applications du terme authenticité restent fermement ancrées dans les conceptions du présent. Cela soulève la question de savoir dans quelle mesure le concept sous-jacent de la convention de valeur universelle exceptionnelle sera toujours « universel » dans le futur.
Étape 2 : imaginer des futurs alternatifs
La prospective nous permet de penser à l’avenir en des termes différents de ceux de notre présent, et nous permet également d’imaginer des avenirs différents. Ces avenirs sont multiples et alternatifs, et ne sont pas nécessairement bénéfiques et souhaitables pour tous. C’est pourquoi nos choix et nos décisions, maintenant et à court terme, sont importants. L’avenir n’est pas prédéterminé mais se dessine progressivement – en fait, de nombreux avenirs différents se dessinent, divisés par le temps et l’espace. Nous avons le pouvoir d’influencer ces futurs, et c’est là que le patrimoine mondial entre en jeu.
Les talibans ont pris le contrôle de l’Afghanistan pour la première fois en 1996 ; cinq ans plus tard, ils détruisaient les Bouddhas de Bamiyan, aujourd’hui site du patrimoine mondial. La photo montre le plus grand des deux bouddhas avant sa destruction. James Gordon/Wikipedia, CC BY
Le patrimoine mondial est souvent lié à la manière dont les gens perçoivent le monde : il peut évoquer des identités collectives profondément ancrées, des émotions et des valeurs culturelles associées. La manière dont les sites du patrimoine mondial sont gérés aujourd’hui influence la façon dont les gens donnent un sens au monde dans lequel ils vivent, et les valeurs qu’ils considèrent comme importantes dans leur vie.
La Convention du patrimoine mondial de 1972 s’inscrit dans le cadre des efforts de l’Unesco, exprimés dans son Acte constitutif de 1945, pour promouvoir la paix et la sécurité dans le monde en favorisant la connaissance et la compréhension entre les peuples. Cette mission est palpable sur des sites tels que le Mémorial de la paix d’Hiroshima et son musée, qui expliquent aux visiteurs les horreurs des armes nucléaires et propagent le message « plus jamais d’Hiroshima ».
La crise climatique a mis les questions de durabilité et d’adaptation à l’ordre du jour des sociétés du monde entier. Le discours sur le patrimoine culturel, le changement climatique et le développement durable, qui évolue rapidement, devrait accorder plus d’attention à la façon dont les gens pensent et agissent en réponse à cette situation, qui est liée à des contextes culturels particuliers et donc spécifique en termes d’époques et de lieux géographiques. Comme les circonstances changent au fil du temps, le patrimoine culturel et sa gestion devront également changer.
Lorsque les institutions patrimoniales réfléchissent à l’avenir, leur horizon temporel tend à être court – l’objectif est de soutenir les politiques actuelles, après tout. À titre d’exemple, une étude de 2015 réalisée par Historic England reconnaît qu’il est essentiel d’être « mieux préparé au changement », mais il est plutôt question de la manière dont les tendances perceptibles peuvent avoir un impact sur les programmes actuels plutôt que d’exploration des possibles programmes futurs. Ce faisant, le risque existe de perdre des occasions de faire la différence pour les générations futures en poursuivant sans critique les pratiques patrimoniales actuelles.
Pour augmenter les chances que le patrimoine atteigne les résultats escomptés, les gestionnaires peuvent s’appuyer sur l’anticipation et la prospective stratégique. Les futurs que nous pouvons anticiper comprennent les impacts significatifs non seulement de l’accélération du changement climatique, mais aussi de la pollution, des guerres, des pandémies, de l’IA, des tendances démographiques actuelles et des conflits sociaux. Les Objectifs stratégiques pour le bénéfice de l’humanité incluent :
le bien-être humain
la cohésion et la sécurité sociales
la confiance au sein des sociétés et entre elles
la paix
une planète et un environnement sains.
Malheureusement, les perceptions et utilisations courantes du patrimoine culturel ne favorisent pas nécessairement ces résultats. Pire, dans certains cas, elles peuvent même menacer les droits de l’homme et réduire la cohésion et la résilience socioculturelles en exacerbant la discrimination, en alimentant les conflits violents pour le pouvoir ou le territoire, et en rendant généralement plus difficiles les transformations nécessaires. Nous ne devons pas considérer la valeur et les avantages du patrimoine culturel comme acquis. Après tout, les talibans, eux aussi, fondent leur programme sur un patrimoine culturel particulier, ce qui les a conduits en 2001 à détruire les statues de Bouddha à Bamiyan.
L’une des aspirations centrales de l’Unesco est de favoriser la paix dans le monde, et un exemple concret de la nécessité croissante de prévoir la nature changeante des conflits dans le monde.
Plutôt que des conflits purement étatiques, on observe une tendance claire vers des conflits civils impliquant, par exemple, des groupes ethniques ou religieux qui sont parfois soutenus par les forces d’États étrangers. Le système du patrimoine mondial « à l’ancienne », qui se fondait sur une cohésion à l’échelle des états, n’unit plus toutes les parties en guerre, ce qui réduit son potentiel de promotion de la paix par la compréhension culturelle mutuelle. Ce qu’il faut, c’est concevoir un patrimoine mondial en faisant potentiellement avancer des agendas locaux ou mondiaux plutôt que des agendas essentiellement nationaux.
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