Cours Seconde Environnement, développement, mobilité : les défis d’un monde en transition (Partie 1)

THÈME 1 - Environnement, développement, mobilité : les défis d’un monde en transition
Chapitre 1 - Les sociétés face aux risques 

A - Les relations entre les sociétés et leur environnement sont complexes. 

Les sociétés interagissent avec leur environnement (environnement est ici défini au sens large comme "ce qui entoure les sociétés humaines")
Le développement : c’est, ici, en géographie l’ensemble des processus et des moyens 
de la croissance des biens, des richesses, des sociétés humaines
La mobilité c’est en géographie le fait, pour les personnes, de se déplacer
individuellement ou collectivement. 
En géographie les mobilités humaines sont contraintes : contraintes par les capacités, 
par les moyens de transports et leurs coûts, et par les circonstances.
Et vous le voyez bien avec le confinement national, les mobilités ne constituent pas une permanence ni un absolu, elles sont soumises aux aléas économiques, climatiques et aujourd'hui, sanitaires : l'ensemble de ces réalisations d'aléas s'appellent des catastrophes.

La catastrophe (avalanche, épidémie, crue d'un fleuve), c'est la réalisation du risque 
environnemental (risques d'avalanches, risques épidémiologiques, risques de crues).

Les sociétés humaines tirent parti de leur environnement et luttent contre les risques : 
- Elles en tirent parti en cultivant par exemple des productions agricoles spécifiques 
(lait des alpages, beurre, fromages spécifiques en montagne, céréales en plaines, 
vignes en coteaux, horticultures dans les plaines fluviales comme la Craux dans la 
vallée du Rhône ou dans les plaines de la Garonne).
- Mais également, elles tirent parti de leur environnement en exploitant les ressources
minérales (minéraux des Vosges comme l'améthyste, le grenat, le granit, 
mais aussi l’eau des sources vosgiennes comme à Contrexéville, ou la résine des 
pins et le miel des abeilles locales, bonbons des Vosges, les forêts des Vosges 
produisent également des fûts de pins réputés, ce bois est utilisé en charpenterie). 

Étude de documents, la source Perrier près de Nîmes 

Document 1.
Capture Google maps, 2020

Document 2. Extrait de la page Wikipédia « eau de source Perrier », 2020 
“Perrier est une eau minérale gazeuse française issue de la source des Bouillens nommée 
depuis 
1903 source Perrier. Sa source se situe à Vergèze dans le Gard à quinze kilomètres de 
Nîmes.  
C'est un établissement secondaire de Perrier Vittel SA devenu Nestlé Waters France après le 
rachat de l'entreprise par Nestlé en 1992. Le groupe comprend actuellement aussi Vittel, 
San Pellegrino et Contrex.
Depuis le 22 août 1990 la source est exploitée par la filiale Nestlé Waters Supply Sud dont le 
siège social est à Issy-les-Moulineaux en Île-de-France.
Depuis 2018, l'eau Perrier n'est plus « renforcée au gaz de la source » mais « avec adjonction 
de gaz carbonique ». Selon l'entreprise, ce changement leur permet de réduire drastiquement 
leur consommation totale en eau et de réduire leur impact écologique.”
“Il y a cent vingt millions d'années, l'eau de pluie s'infiltrait lentement sous terre alors que le 
gaz d'origine volcanique remontait à la surface. L'eau et le gaz se sont rencontrés et se sont
frayés un chemin au gré des fissures ouvertes dans les roches calcaires. La présence de 
failles perméables a permis à l'eau de poursuivre son ascension et de jaillir en surface avec 
un aspect bouillonnant lié au dégagement de dioxyde de carbone. D'où l'origine du nom du 
lieu-dit de la source Perrier, les Bouillens à Vergèze dans le Gard en région Occitanie.”
“La légende de l'entreprise veut que dans l'Antiquité, le chef carthaginois Hannibal se serait
désaltéré dans la source avant d'aller essayer de conquérir Rome et que des soldats de 
Jules César auraient reçu en récompense cette source édifiant un bassin de pierre qui 
préfigure l'établissement thermal du domaine des Bouillens. En 1769, le domaine des 
Bouillens devient la propriété de la famille Granier. Alphonse Granier est le premier à 
s'intéresser aux vertus curatives de la source en 1841, créant l’Établissement Thermal 
de Vergèze, nom donné à la source. L'exploitation commerciale (avant l’eau était gratuite) 
de la source des Bouillens est autorisée par décret, le 23 juin 1863 par Napoléon III qui 
reconnaît l'eau de source comme eau minérale naturelle. Grâce à de nombreux scientifiques 
qui mettent en évidence les vertus du thermalisme, le domaine voit arriver les premiers 
curistes. En 1888, Louis Rouvière, propriétaire cultivateur et négociant à Vergèze, rachète 
le domaine des Bouillens. Six ans plus tard, il accorde le bail de la Source, assorti d'une 
promesse de vente à un médecin de Nîmes, Louis-Eugène Perrier, qui dirige alors la 
station thermale d’Euzet-les-Bains et qui découvre à l'eau des Bouillens de mystérieuses 
vertus thérapeutiques. En 1898, Louis Perrier rachète la source et transforme l’Établissement
thermal de Vergèze en Société des Eaux Minérales, Boissons et Produits Hygiéniques de 
Vergèze. L’eau est vendue en bouteille.”
“En 1903, Louis Perrier, âgé de 70 ans, cherchant des fonds pour moderniser la source, 
accorde un bail à un jeune Anglais de 27 ans, Sir John Harmsworth pour ensuite la lui vendre. 
Gentleman, John Harmsworth en rachetant les parts de Louis Perrier en 1906, donne à la 
source le nom de celui qui a tant fait pour elle. Harmsworth décide de délaisser les activités 
de thermalisme — une mode en perte de vitesse au début du siècle — et de recentrer la 
source 
sur la production d'eau consommable. Une décision logique pour un Anglais puisque, à cette 
époque, les Britanniques raffolent des boissons non alcoolisées. Il cherche à rentabiliser son 
investissement en donnant un nom à son produit unique et reconnaissable, en hommage 
au docteur : Perrier. Quant à la forme de la bouteille, la légende veut que John Harmsworth 
s'inspire des « indian clubs », massues indiennes qu'il utilise pour se rééduquer à la suite 
d'un accident de la route. Son idée est simple : il veut désaltérer les sujets de l'Empire 
britannique tout entier. Sa conquête du marché débute par l'armée des Indes, puis le 
reste des colonies britanniques et enfin la métropole où l'eau de Perrier est bue au palais de 
Buckingham. En 1905, il se voit décerner le titre de « Fournisseur breveté de sa Majesté le 
Roi d'Angleterre ». Ce n'est qu'après avoir conquis l'Empire et la Grande-Bretagne, qu'il se 
tourne vers la France. En 1906, il baptise sa société « La compagnie de la Source Perrier ». 
Aujourd’hui, l’eau minérale Perrier est vendue dans plus de cent pays.”
“Une partie des gaz naturels présents dans l’eau des sources Perrier sont initialement 
toxiques, 
et ils sont extraits et filtrés avant embouteillage. En 1990, des traces de benzène sont 
découvertes par un laboratoire américain dans quelques bouteilles de Perrier (treize bouteilles). 
Le risque d’empoisonnement est limité mais existe. La direction de l’entreprise décide alors de 
retirer les bouteilles de six pays : États-Unis, Canada, Japon, Allemagne, Pays-Bas et Danemark.
Dans le monde, 280 millions de bouteilles seront détruites dont 160 millions seulement aux 
États-Unis. Coût total du retrait : plus d'un milliard de francs, pour ce qui semble n'être qu'une 
simple erreur humaine, le filtre à benzène d’une chaîne de traitement n’avait pas été changé 
à temps occasionnant une contamination temporaire.”

Document 3. Perrier en chiffres, source : Nestlé, 2020
Première marque mondiale d'eaux gazeuses embouteillées
Production en 2016 : 1,4 milliard de bouteilles tous formats confondus
46 % de la production est vendue à l'export dans 114 pays
Le site de Vergèze a une superficie de 75 hectares, dont 23 hectares bâtis
Près de 950 employés (CDD/CDI) Perrier travaillent sur le site de Vergèze
Pour fabriquer les bouteilles plus de 200 000 tonnes de verre sont fondues chaque année 
depuis 2010.

Document 4. L’évolution des bouteilles de 1903 à 2016
 

Questions:
1. Présentez les documents. 
2. Localisez la source Perrier (dans quelle région française, quel département se 
trouvent-elles, près de quelles grandes villes françaises? Au Nord de quelle mer?)  
3. Quelle ressource est exploitée à la source Perrier?  
4. Quelles ont été les cinq grandes étapes de l’exploitation des eaux de la source Perrier?
(Justifiez le choix de vos dates)
5. Quel risque est présent dans la consommation de l’eau de la source brut?  
6. Par quel procédé ce risque était-il écarté avant 1990?
7. Par quel procédé ce risque est-il écarté depuis 2018?
8. Quels éléments vous permettent de dire que l’eau de source Perrier est un produit 
mondialisé? 
Les Alpes, ici, une vallée glacière

B) Des interactions nombreuses entre hommes et milieux

Les hommes adaptent leur mode de vie aux milieux (forêts, montagne, 
plage, etc) qu’ils peuplent, habitent et exploitent.

Visionnez les vidéos suivantes et en cours de visionnage, remplissez un 
tableau à trois colonnes (colonne 1 : milieux, colonne 2 : ressources, 
colonne 3 : exploitation de la ressource). Faites le lien entre le milieu, 
les ressources et les usages ou exploitations correspondantes via des flèches). 

Exemple 1 : un éleveur des Alpes françaises
Exemple 2 : un épisode de Man VS Wild en Indonésie
Exemple 3 : un épisode de la chaîne Primitive technology (attention, observez bien le milieu, comment le qualifier?)
Exemple 4 : la construction en fuste dans le Limousin (en France)

C) Les milieux français

La France est un pays riche par la variété de ses milieux entendus comme la formes géographiques de ses lieux : littoraux sableux ou rocheux, marais, plaines ou montagnes. 
Les milieux français sont variés, variés par la multitude de leurs altitudes et de leurs pentes, variés par leurs différents degrés d'humidité et variés par leurs différentes températures (plus élevés au Sud qu'au Nord du pays, plus élevées en altitude basse que haute, généralement).
Ce chapitre a pour but de vous faire connaître les principaux milieux naturels français. En préambule il est nécessaire de bien connaître les reliefs, fleuves et caractéristiques des lieux naturels de France métropolitaine (puis des DROM, Départements et Régions d'Outre-Mer). 
Il s'agit pour vous en première semaine d'apprendre les grands éléments des cartes suivantes. 


Il vous faut connaître les différentes formes du relief littoral français et les paysages qui y sont associés.
Sur une carte synthétique, superposez les informations suivantes : les formes de relief des côtes françaises (côtes sableuses, côtes rocheuses, côtes à falaises, les littoraux à dunes, les littoraux à marais maritimes bordiers), quinze des principaux fleuves français (Rhin, Loire, Meuse, Rhône, Seine, Garonne, Dordogne, Charente, Escaut, Adour, Somme, Vilaine, Lot, Marne, Golo), les grandes zones du relief métropolitain (Alpes, Pyrénées, Massif armoricain, Massif central, Vosges, ballon d'Alsace, Jura, Cévennes, bassin parisien, bassin aquitain, Cévennes, Anjou, Provence, Touraine, plaine de Flandre) sachez les placer, sachez reconnaître les grandes régions naturelles françaises (aussi appelés "pays"), les pays voisins de la France, les mers et océans qui la bordent.

C.1. Paysages des littoraux français métropolitains. 



C.2. Reliefs, pays, fleuves et rivières de France 
métropolitaine.




 

Présentez vos cartes en me les envoyant par mail avant jeudi, et commencez à apprendre 
tous ces éléments!


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