3 - LA LIBÉRATION DE L’EUROPE (1944-1945)
A - Libération de l’Italie et bataille de Stalingrad.
En 1943 la situation s'inverse. L'entrée en guerre des États-Unis a changé le
visage du conflit en mettant l'énorme potentiel industriel américain au service
de tous les Alliés, Union soviétique compris. Ce qui permet aux Alliés
d'inverser la tendance. En février 1943 l'Armée rouge triomphe à Stalingrad et
les Allemands commencent dès lors à refluer.
En mars avril 1943 les Alliés bombardent massivement l'Allemagne. Les usines Krupp à
Essen en Allemagne ou les usines Renault de Boulogne-Billancourt près de Paris (en France)
sont durement attaquées.
En septembre 1943 les troupes alliées débarquent dans le Sud de l'Italie.
En novembre 1943, Staline, Roosevelt et Churchill se rencontrent à Téhéran.
L'idée d'un débarquement allié à l'Ouest pour soulager le front russe est actée.
Les Alliés se rassemblent sur l'idée de refuser toute paix séparée entre eux et l'Allemagne.
Par ailleurs, les Alliés réfléchissent à un possible démembrement du pays.
B - Libération de la France.
Également, en France, la résistance, organisée en mouvement puis réseaux d'action
forme des groupes de combat. Les premiers maquis émergent, comme dans le
Vercors ou en Haute-Savoie où l'autorité de Vichy n'est plus reconnue.
Majoritairement émergés après le 6 juin, la répression allemande et vichyste
sera terrible. Plusieurs villages et villes sont incendiés, des civils massacrés.
Jeunes maquisards à l'entraînement dans le maquis du Vercors, printemps 1944.
900 militaires et civils français trouvent la mort dans les combats du Vercors.
Le 10 juin 1944, à Oradour-sur-Glanela 2nde SS Panzerdivision Das Reich prend excuse de la présence de maquisards
dans la région pour massacrer plus de 650 innocents.
Femmes et enfants sont rassemblés dans l'église et brûlés vif, à la
manière de ces exactions nombreuses dont les SS sont coutumiers sur le front de l'Est.
Le 6 juin 1944, les troupes alliées ont débarqué en Normandie.
Le 15 août 1944, en Provence, un autre débarquement allié a lieu
pour ouvrir un nouveau front. 176 000 hommes ont débarqué sur les côtes normandes,
pour environ 11000 morts et portés disparus, dont 6600 américains, principalement
dans le secteur d'Omaha Beach.
1er août au 2 octobre 1944 Varsovie se soulève à l'approche de l'armée rouge, mais
Staline laisse la Wehrmacht écraser l'insurrection démocratique.
En France, la bataille de Normandie s'achève après la percée d'Avranches à
partir du 25 juillet. Le 25 août 1944, Paris est libéré.
Des membres des FFI (pour Forces Françaises de l’Intérieur) défilent dans Carcassonne (département de l’Aude) libérée, le 23 août 1944.
Le 22 juillet Hitler est victime d'un attentat organisé par une partie de ses généraux.
Rommel elle contraint au suicide par Hitler alors qu'il n'a joué aucun rôle dans l'attentat.
Le 23 novembre 1944 la ville de Strasbourg est libérée.
Du 16 décembre au 25 janvier 1945, les Allemands déclenchent une contre-offensive
sur les Ardennes. Ils enfoncent le front des Alliés sans pouvoir vraiment reconquérir les
territoires perdus depuis l'été.
Des soldats de la 9ème division d’infanterie coloniale dans le massif des Vosges,
hiver 1944-1945.
Du 4 au 11 février 1945 les chefs alliés se rencontrent à Yalta. L'URSS accepte d'entrer en guerre contre le Japon une fois l'Allemagne vaincue dans
le but d'ouvrir un second front en Asie. Le partage de l'Allemagne en zones d'occupation
est entériné. Les Américains acceptent, même s'ils réclament que dans toute l'Europe
aient lieu des élections libres, le partage de l'Europe en zones d'influence.
En février 1945 les troupes alliées entrent en Allemagne. La ville de Cologne est occupée
le 6 mars. Le 24 avril, les Soviétiques entrent dans Berlin. Le 30 avril, Adolf Hitler
et Eva Braun se suicident dans le bunker de la chancellerie à Berlin. Le 8 mai 1945,
l'acte de capitulation de l'Allemagne est signé par le général Stumpff,
l’amiral von Friedeburg et le maréchal Keitel à Berlin en présence du maréchal Joukov
(pour l'URSS), du général Spaatz (pour les États-Unis), du général Tedder (pour le
Royaume-Uni) et du général de Lattre de Tassigny (pour la France).
Sur le front du Pacifique, les troupes américaines progressent plus lentement que prévu.
La petite île de Peleliu, que les Américains pensaient conquérir en 4 jours n'est conquise
qu'au bout de 2 mois. Pour conquérir Iwo Jima et Okinawa, les Américains doivent mobiliser
des moyens matériels et humains énormes. À Okinawa, plus de 50 000 soldats américains
sont mis hors de combat entre le 1er avril et le 21 juin 1945.
La photographie "raising the flag atop Mount Suribachi" prise par Joe Rosenthal
lors de la bataille d’Iwo Jima est devenue emblématique de la guerre du Pacifique.
Elle servira de base au Marine Corps War Memorial de Washington.
Le 25 juillet les Alliés se rencontrent de nouveau à Potsdam dans la banlieue de Berlin.
Le sort des pays vaincus est précisé et un ultimatum est envoyé au Japon.
L'URSS entrera en guerre contre l'Empire japonais le 9 août, trois mois après
la capitulation allemande.
Le 6 et le 9 août 1945, les forces américaines larguent deux bombes atomiques sur
le sol japonais, faisant plus de 100 000 victimes directes.
Le 2 septembre l'empereur signe la capitulation du Japon.
La Seconde Guerre mondiale prend fin après la reddition de la
garnison japonaise de Hong-Kong, le 15 septembre 1945.
La guerre a fait environ 51 millions de morts. Elle demeure à ce jour le
conflit le plus meurtrier de l’Histoire.
C-La Shoah
Le 15 septembre 1935, l'adoption des lois de Nuremberg
(prohibant mariages et relations sexuelles et sentimentales
entre aryens et juifs) inscrit dans la loi la mise au banc des
citoyens juifs du Reich. Le 7 avril 1933 avait été décidé par le régime nazi
la mise à la retraite de tous les fonctionnaires non aryens.
Les persécutions s'accentuent suite à la "nuit de cristal" du 9 au 10 novembre 1938
où une explosion de violences antisémites se produit en Allemagne et en Autriche,
à l'initiative du parti nazi. Lors des violences, des magasins tenus par des juifs mais
aussi des lieux de culte juifs sont pillés et incendiés. 91 juifs sont assassinés dans
ces pogroms, 30 000 internés en camps de concentration.
La guerre provoque l'accélération des politiques discriminatoires dans toute
l'Europe occupée.
À l'été 1941, Hitler prévient les grands dirigeants nazis que les expropriations
et le rassemblement des juifs dans les ghettos ne suffiront plus. Hitler souhaite
l'extermination physique des juifs. Des ordres spéciaux sont donnés à la SS et à la
Wehrmacht pour qu'à la faveur de l'offensive vers l'Est, l'opération Barbarossa,
les terres conquises soient vidées des juifs et des tziganes.
Du 29 et 30 septembre 1941 près de Kiev, 33 700 juifs
sont massacrés dans le ravin de Babi Yar. Plusieurs centaines de milliers
de juifs ont été massacrés la première année de l'opération Barbarossa.
Pendant l'automne 1941, également, de nombreux juifs allemands sont
déportés vers l'Est pour y être massacrés. Les assassinats des Einsatzgruppen
ne concernent donc plus que les juifs d'Europe orientale.
Après la conférence de Wannsee tenue le 20 janvier 1942,
l'extermination prend une dimension industrielle et générale en Europe.
La SS a désormais en charge la rafle, la concentration puis l'extermination des juifs
de l'Europe occupée.
Dès 1941 le gazage par le monoxyde et le dioxyde de carbone puis par l'acide
cyanhydrique dégagé par le Zyklon B sont préférés aux assassinats par armes à feu.
Le camp d'Auschwitz est devenu le principal lieu de mémoire de l'extermination.
Le 29 mai 1942, le port de l'étoile jaune obligatoire est décrété en France,
il l'est en Allemagne depuis 1941. Les Juifs n'ont plus le droit de quitter les
territoires occupés par le Reich. Les 16 et 17 juillet 1943 plus de 13 000 juifs
sont raflés dans Paris (dont 4 000 enfants) et rassemblés au vélodrome d'hiver.
Moins de 100 adultes, et aucun enfant, survivront à la déportation à Auschwitz.
Les rafles et déportations se poursuivent en France jusqu'à l'été 1944.
En Allemagne, les exécutions de juifs se poursuivent jusqu'à la toute fin de la guerre.
Un déporté trop faible pour se lever dévisage des soldats soviétiques lors de la
libération du camp d'Auschwitz-Birkenau en janvier 1945.
En 1944 le camp d'Auschwitz possède 5 complexes de gazage et de crémation.
Plus d'un millions de personnes sur les 6 millions de victimes de la Shoah,
l'extermination des juifs d'Europe, trouveront la mort à Auschwitz qui devient
le symbole de l'horreur nazi.
Le 25 janvier 1945, le camp de concentration d'Auschwitz est libéré par les
troupes soviétiques. Les SS ont dans les jours précédents dynamité les trois
fours crématoires encore présents dans le but de camoufler les preuves de la
tentative d'extermination des juifs européens.
Les lieux de la tentative nazie d'extermination des juifs d'Europe.
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