LA CONSTRUCTION EUROPEENNE VUE DU POINT DE VUE DU COUPLE FRANCO-ITALIEN (1945-1990)

LA CONSTRUCTION EUROPEENNE VUE DU POINT DE VUE DU COUPLE FRANCO-ITALIEN (1945-1990)


I - L'ITALIE, UNE JEUNE RÉPUBLIQUE


A - La création d'un état démocratique


Photographies américaines prises par l'armée américaine sur la route de Rome et au pied de l'abbaye de Monte Cassino en mai-juin 1944.





L'Italie a effectivement été un pays allié de l'Allemagne nazi pendant la Seconde Guerre mondiale mais une suite d'événement amène les Alliés à lui donner un statut particulier.

 

D'abord, après le débarquement des troupes alliées en juillet 1943 (opération Husky), Benito Mussolini est mis en minorité et destitué sur ordre du roi d'Italie. Le fascisme est mis hors la loi dès l'été 1943 et l'éphémère République Sociale Italienne ne peut s'organiser et exister jusqu'en avril 1945 que grâce au soutien direct des troupes allemandes. 


Après la guerre, en 1946, la monarchie italienne est aboli suite à un référendum institutionnel. La République italienne entre en vigueur, et avec elle une nouvelle constitution, le 1er janvier 1948.



B - L'héritage fasciste est balayé et les conflits liés aux "terres irrédentes" soldés ainsi que les réparations de guerre. 


Le 28 avril 1945, Benito Mussolini est exécuté. Toutes les structures du fascisme sont dissoutes. De nombreux résistants italiens font valoir auprès des Alliés le rôle des opposants au fascisme durant la guerre. 


Parallèlement, la nouvelle république italienne signe le traité de Paris, le 10 février 1947. Par celui-ci le territoire italien est amputé au profit de la France de Tende et La Brigue pour 560 km2 et trois milliers d’habitants qui deviennent français du jour au lendemain, plus des hameaux (Libre, Piène-Haute et Basse), la vallée de la Roya. 

 

À l'Est, la Yougoslavie obtient les îles dalmates de Veglia, Cherso, Lussino, Lagosta et Pelagosa, la vallée de l'Isonzo en amont de Gorizia, le Carso et la majeure partie de l'Istrie (qui est divisée en deux zones, A et B). Plus de 10 000 italiens seront massacrés dans la zone B occupée par l'armée yougoslave. 


L'Albanie et la Grèce annexent des îles italiennes de Méditerranée. L'empire colonial italien est démantelé. La jeune république italienne paye 360 millions de dollars de réparation à l'URSS, à l'Éthiopie, à l'Albanie, à la Grèce et à la Yougoslavie. Par ailleurs les déportation de Juifs ne commencent en Italie qu'après l'occupation allemande en 1943 et ne seront effectives que dans la partie Nord du pays occupée par eux. Le Sud-Tyrol (autour de Bolzano) devient une région autonome pour satisfaire les revendications autrichiennes. 


Le nouveau régime accepte de collaborer avec l'ONU. Ainsi la région de Trieste demeure ainsi une ville démilitarisée et administrée par l'ONU jusqu'en 1977. La République italienne accepte une large démilitarisation du pays contre une élargissement du plan Marshall. 


C - La peur d'un basculement dans camp communiste


Durant l'été 1948, d'énormes grèves insurrectionnelles secouent l'Italie suite à une tentative d'assassinat diligentée contre Palmiro Togliatti. Si elles ne débouchent pas sur une insurrection armée communiste, elles amènent le gouvernement américain à abandonner l'idée de réparation italienne et à maintenir leur présence sur le territoire italien. En 1949, l’Italie adhère à l'Organisation du traité de l'Atlantique nord (OTAN) et en 1955, la République italienne est admise aux Nations unies. 



Carte des bases américaines et de l'OTAN en Italie après la Seconde Guerre mondiale. 


La CIA mais aussi le gouvernement américain vont financer les partis du centre et de la droite italienne à hauteur de 10 à 20 millions de dollars (jusqu'en 1960). De son côté le parti communiste italien reçoit des subsides via l'ambassade soviétique à Rome jusqu'en 1976 (autour de 5 à 10 millions de dollars).


II - L'ASSOCIATION AU SEIN DE LA CONSTRUCTION EUROPÉENNE


A - LE TRAITÉ DE PARIS


L'Italie est le seul pays du Sud de l'Europe à participer dès le début à la construction européenne. 

Des plénipotentiaires italiens participent à la rédaction du Traité de Paris qui organise la CECA  (traité signé le 18 avril 1951) par la France, l'Allemagne de l'Ouest, l'Italie, la Belgique, le Luxembourg et les Pays-Bas pour organiser un marché unique du charbon et de l'acier mais aussi soutenir les économies, augmenter les emplois, et élever le niveau de vie moyen des travailleurs au sein de la Communauté créée. 


Le 11 août 1952, les États-Unis sont le premier pays extérieur à la CECA à reconnaître la Communauté, le gouvernement américain crée une délégation américaine pour la CECA à Bruxelles. En réponse, le président de la CECA, le politicien français Jean Monnet choisit Washington D.C. comme lieu du premier bureau extérieur de la CECA. Jean Monnet (français), Robert Schuman (français) Alcide de Gasperi (italien, chef du gouvernement italien, démocrate chrétien) et Konrad Adenauer (allemand) inscrive en titre du premier bulletin de la CECA « Vers un gouvernement fédéral d'Europe ».


B - LE TRAITÉ DE ROME


Le 25 mars 1957, la CECA devient par la signature du traité de Rome, la Communauté économique européenne (CEE) accompagnée par la Communauté européenne de l'énergie atomique (CEEA ou Euratom). Ces deux nouvelles communautés amènent la création d'une union douanière et d'une communauté de l'énergie atomique. Le traité de Rome instaure le premier marché unique en Europe. 


Alcide de Gasperi soutient par ailleurs l'idée d'une communauté européenne de défense (CED), avec l'appui de Winston Churchill et de Konrad Adenauer, centrée sur une armée européenne commune commandée par l'OTAN. Mais le projet échoue car les parlementaires français refusent de ratifier le traité de création proposé par Pierre Mendès-France. 


C - LES VINGT GLORIEUSES ITALIENNES


L’industrie italienne profite du marché commun. Fiat produit 700 000 automobiles en 1955, 10 millions en 1965. 


L’autre symbole du redressement de l’industrie italienne c’est la Vespa, créée par Piaggio, une firme aéronautique italienne. Dès 1953, Piaggio revendique 10 000 points de vente dans le monde, jusqu'aux États-Unis. Dans le monde entier, la Vespa devient un produit typiquement italien, synonyme de liberté, de mobilité d’amour (avec le slogan “Chi Vespa… mangia le mele”) et de convivialité. Elle devient le symbole de l’art de vivre italien. Dès 1953, elle apparaît au cinéma. Gregory Peck et Audrey Hepburn dans Vacances romaines (1953) la chevauche. Elle apparaît aux côtés de Marcello Mastroianni et d’Anita Ekberg dans La Dolce Vita (1960). Et encore aujourd'hui, elle fait un caméo dans la saison 2 d’Emily in Paris.

Anita Ekberg et Marcello Mastroianni dans la fontaine de Trevi (extrait de la Dolce Vita, 1960, Federico Fellini).


Audrey Hepburn dans Vacances romaines, 1953, William Wyler.


En 1960, Rome est ville hôte des Jeux Olympiques. La pizza, la Vespa et les voitures Fiat participent au soft power italien.


III - LES ANNÉES NOIRES ET L'ARRIVÉE DE LA CRISE ÉCONOMIQUE


A - LES ANNÉES DE PLOMB


Dans les années 1970, l'Italie traverse une profonde crise politique, avec en particulier l'émergence de mouvements révolutionnaires pratiquant la lutte armée, à l’extrême-gauche et à l’extrême-droite. Se déclarant les héritiers des mouvements violents ouvriers des années 1940, les deux mouvements les plus connus à gauche sont : Les Brigades rouges et Prima Linea. En décembre 1970 Junio Valerio Borghese avec son Fronte Nazionale Rivoluzionario organise un coup d'État qui avorte au dernier moment. En 1978, les Brigades rouges enlèvent puis assassinent le chef du parti démocrate-chrétien, Aldo Moro. Plus de 600 attentats sont commis entre 1969 et 1989, ils font 362 morts et 172 blessés, le groupe des Brigades rouges étant responsable de 84 de ces victimes


B - LA LUTTE CONTRE LA MAFIA


L'État italien reste marqué par le pouvoir de la mafia au sein des élites, tant au niveau des partis politiques que du patronat. 

Le ministère de la justice diligente alors une série d’enquêtes c’est l’opération Mani pulite (« Mains propres ») réalisées au début des années 1990 et visant des personnalités du monde politique et économique italien. Ces enquêtes mettent au jour un système de corruption et de financement illicite des partis politiques. Des ministres, des députés, des sénateurs, des entrepreneurs et même des ex-présidents du conseil sont impliqués comme Bettino Craxi, chef du parti socialiste italien, ancien président du Conseil et ami de Silvio Berlusconi qui démissionne de ses fonctions.


Dans les années 1990, le gouvernement italien reconnaît l'existence du réseau Gladio. Une unité secrète sous commandement direct de l’OTAN. 


C - L'EURO ET LES NOUVEAUX GOUVERNEMENTS ITALIENS


Le 7 février 1992, l’Italie est signataire avec 11 autres pays, dont la France du Traité de Maastricht qui crée la Communauté Européenne. En 1999, l'Italie participe à la création de l'euro. 


De 2001 à 2006, le gouvernement italien est dirigé par Silvio Berlusconi, grand patron arrivé au pouvoir à la tête d'une coalition rassemblant Forza Italia (parti populiste de centre-droite), la Ligue du Nord (parti populiste autonomiste) et la droite Alleanza Nazionale (parti populiste conservateur).


En avril 2006, après des élections très serrées l'opposant à Silvio Berlusconi (Élections générales italiennes de 2006), qu'il emporte de justesse, Romano Prodi (leader de L'Unione, la coalition de centre-gauche) devient président du conseil italien.


Aujourd’hui c’est Giorgia Meloni, depuis le 22 septembre 2022, qui est la présidente du Conseil et dirige donc le gouvernement italien. 


Extrait d’une publicité Nescafé de 1994, “L’Italien”.





Entraînement Bac blanc HGGSP

 1 - Art et connaissance de la Renaissance à notre monde


Art: Domaine de la création humaine dont le but est de produire des œuvres matérielles ou immatérielles  sans destination opérationnelle ayant pour objet des sentiments et un jugement esthétique.


Connaissance: Ensemble des savoirs humains pouvant être hiérarchisés et codifiés et transmis à un individu ou un groupe


Monde contemporain: L’expression “monde contemporain” nous renvoie à l'époque contemporaine dans sa dimension mondialisée.


Problématique : Peut-on faire une typologie  des rapports entre Art et connaissance sur la période donnée et hiérarchiser ceux-ci ?


I- A la Renaissance, la connaissance au service de l’Art

a-Redécouverte de l’Art Antique

b-Les grandes découvertes

c-La connaissance scientifique au service de l’Art

(Perspective)


II-Europe des Lumières et XIXème siècle


a-La fin de l’Art rationnel(Romantisme)

b-La Technique au service de la reproduction de l’oeuvre ( Les progrès de la gravure et des reproductions)

c-Alphabétisation et accès aux sciences littéraires


III-Bouleversement des rapports Art/Connaissance aux XXe et XXIe siècles


a-Dématérialisation de l’Art(Apparition de l’Art numérique et des NFT)

b-Destruction de l’artiste(Arrivée Intelligence Artificielle)

c-Remise en cause du mouvement absolu de l’Art

Musée d’Orsay: Oeuvres d’art classiques anciennes mises en avant sur les réseaux sociaux et refus d’artistes


2 - Technique et Connaissance de la Renaissance à notre monde


I. La technique au service de production de connaissance (exemple : la lunette astronomique qui permet à Galilée d’observer le soleil et de défendre l’héliocentrisme).

II. La technique au service de la diffusion de la connaissance (axe II : les techniques de diffusion).

III. La connaissance au service du progrès technique (la physique des lentilles, de l’optique au service des observations astronomiques, la connaissance des radiations va permettre la production d’électricité, de la bombe atomique, mais aussi des progrès médicaux).   




3 - Environnement planétaire : protection et dangers


Accroche : 50 degrés Celsius à Marrakech à l’été 2022. Politique de restriction d’usage de l’eau.


Déf : Environnement ensemble de ce qui entoure un individu ou une espèce, planétaire = global, à l’échelle de la planète. Un danger : c’est ce qui menace quelque chose, ici, l’environnement. La protection = notion qui vise à organiser des moyens de défense, de se prémunir, d’un danger, mais aussi d’en diminuer les effets. Prise de conscience globale, les dangers sont planétaires et globalisés, les prises de conscience également (Naissance d'icônes du climat comme Greta Thunberg : née le 3 janvier 2003 à Stockholm (Suède), est une militante écologiste suédoise engagée dans la lutte contre le réchauffement climatique. Elle proteste durant l’été 2018 devant le Parlement suédois, à l'âge de 15 ans, contre l'inaction face au changement climatique. En novembre 2018, elle lance la grève scolaire pour le climat (Skolstrejk för klimatet).) Les marches pour le climat. 

Les grands enjeux, notions : Changement climatique global, pollution de l’air de l’eau des sols, la déforestation, la destruction des écosystèmes.

  

Le plan 

(I) : énoncer les dangers (A) et l’émergence de la prise de conscience planétaire mais aussi de mobilisations (B) contre les menaces et pour la protection du climat. 

(II) Les politiques mises en place (A) création de sanctuaires marins, créations de parcs naturels (1872 : Yosemite). (B) Leurs insuffisances. Échec des COP, pays franc-tireurs comme la Chine ou la Russie. 


Ouverture : film “Don’t look up” (2022), l’absolu besoin de changement : coopération, planification face à un danger inéluctable.  


Le patrimoine : construction, intérêt, dangers, pouvoirs. 


Accroche : Incendie de Notre-Dame, 


Déf : patrimoine, au départ ce sont les biens du père légués au sein d’une famille, aujourd'hui la notion est plus large : patrimoine immatériel, patrimoines nationaux voire un patrimoine mondial, naturel et artificiel. Construction : la construction du patrimoine et la construction de la notion. On doit réfléchir à ce qui fait patrimoine, la “patrimonialisation”, mais aussi à la protection de biens anciens et fragiles. Intérêt : ce qui sert quelque chose ou quelqu’un ce qui enrichit, qu’est-ce qu’on garde, pourquoi, les intérêts économiques avec le tourisme, moraux, politiques, artistiques. Les dangers : menaces sur le patrimoine (talibans, pollution), conflit entre les pays et les communautés pour le contrôle et l’attribution, l’inclusion. Le poids du patrimoine. 


Tirer de ces sujets des définitions, des articulations réflexives, une progression, un paradoxe, pour en tirer une problématique, un plan, une accroche, une ouverture


SUJET ETUDE DE DOCUMENTS : 

Le patrimoine : construction, intérêt, héritage et conflits. 


Document 1. Le mémorial de la paix d'Hiroshima, connu sous le nom de dôme Genbaku, est l'une des rares structures ayant survécu à la bombe atomique qui a frappé la ville en 1945. Ses ruines témoignent de la mort de 140 000 personnes. Metrotrekker, CC BY-NC-SA


Document 2.

La conservation du patrimoine face aux défis d’un monde en mutation

Publié: 28 septembre 2022, 23:29 CEST

in The Conversation

Par Sonia Zannad

Cheffe de rubrique Culture

Guerres, pandémies, intelligence artificielle, crise climatique galopante… Le monde évolue rapidement et les communautés humaines doivent s’adapter à de nombreux défis. Dans ce contexte, le patrimoine mondial présente une sorte de double paradoxe : alors que le monde a besoin de solidarité et de collaboration à l’échelle mondiale, les sites du patrimoine mondial servent de totems culturels aux différents États-nations, qui peuvent eux-mêmes être en conflit. Alors que nous anticipons le changement et nous y adaptons, le patrimoine mondial regarde en arrière. Cinquante ans après la création de la Convention du patrimoine mondial de l’Unesco, il est temps de regarder vers l’avenir.


À cette fin, au cours de la dernière décennie, notre équipe a contribué à un ambitieux programme de recherche sur « l’avenir du patrimoine », qui vise à étudier le rôle du patrimoine dans la gestion des relations entre les sociétés actuelles et futures, et a créé une Chaire Unesco. Après avoir publié une série d’articles et de livres décrivant tout ce que nous avons appris, nous faisons maintenant le point.


Le patrimoine mondial a un long avenir devant lui. Mais sa gestion et ses messages peuvent-ils rester inchangés, alors que des gens sont contraints de quitter leur terre natale, que les machines que nous créons contrôlent de plus en plus nos vies, et qu’une plus grande confiance humaine dans (et entre) les sociétés est nécessaire ? Dans le demi-siècle à venir, l’Unesco gagnerait à imaginer et mettre en application des stratégies prometteuses qui répondent aux besoins des générations futures. Voici comment.


Étape 1 : reconnaître les dangers du « présentisme »

Lorsque mon collègue Anders Högberg et moi-même avons commencé à travailler sur l’avenir du patrimoine, nous avons interrogé plus de 60 gestionnaires expérimentés du patrimoine culturel dans plusieurs pays, des municipalités locales à l’Unesco elle-même. En collaboration avec Sarah May et Gustav Wollentz, nous avons été surpris de constater que personne ne s’était jamais demandé systématiquement pour quel(s) futur(s) ils géraient le patrimoine et quel rôle pourrait jouer ce patrimoine dans ces futurs. Ils supposaient simplement que les utilisations et les bénéfices actuels du patrimoine se poursuivraient d’une manière ou d’une autre dans le futur, ou que les générations futures se débrouilleraient toutes seules. En effet, une grande partie de la politique actuelle en matière de patrimoine mondial est fondée sur l’hypothèse que l’avenir ressemblera au présent – même si nous savons qu’il sera différent.


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Par exemple, la Convention du patrimoine mondial exige que les biens inscrits sur la liste répondent à la condition d’« authenticité ». Si l’importance de la prise en compte de la diversité culturelle « dans le temps et dans l’espace » a été reconnue dans le Document de Nara sur l’authenticité de 1994, les applications du terme authenticité restent fermement ancrées dans les conceptions du présent. Cela soulève la question de savoir dans quelle mesure le concept sous-jacent de la convention de valeur universelle exceptionnelle sera toujours « universel » dans le futur.


Étape 2 : imaginer des futurs alternatifs

La prospective nous permet de penser à l’avenir en des termes différents de ceux de notre présent, et nous permet également d’imaginer des avenirs différents. Ces avenirs sont multiples et alternatifs, et ne sont pas nécessairement bénéfiques et souhaitables pour tous. C’est pourquoi nos choix et nos décisions, maintenant et à court terme, sont importants. L’avenir n’est pas prédéterminé mais se dessine progressivement – en fait, de nombreux avenirs différents se dessinent, divisés par le temps et l’espace. Nous avons le pouvoir d’influencer ces futurs, et c’est là que le patrimoine mondial entre en jeu.



Les talibans ont pris le contrôle de l’Afghanistan pour la première fois en 1996 ; cinq ans plus tard, ils détruisaient les Bouddhas de Bamiyan, aujourd’hui site du patrimoine mondial. La photo montre le plus grand des deux bouddhas avant sa destruction. James Gordon/Wikipedia, CC BY

Le patrimoine mondial est souvent lié à la manière dont les gens perçoivent le monde : il peut évoquer des identités collectives profondément ancrées, des émotions et des valeurs culturelles associées. La manière dont les sites du patrimoine mondial sont gérés aujourd’hui influence la façon dont les gens donnent un sens au monde dans lequel ils vivent, et les valeurs qu’ils considèrent comme importantes dans leur vie.


La Convention du patrimoine mondial de 1972 s’inscrit dans le cadre des efforts de l’Unesco, exprimés dans son Acte constitutif de 1945, pour promouvoir la paix et la sécurité dans le monde en favorisant la connaissance et la compréhension entre les peuples. Cette mission est palpable sur des sites tels que le Mémorial de la paix d’Hiroshima et son musée, qui expliquent aux visiteurs les horreurs des armes nucléaires et propagent le message « plus jamais d’Hiroshima ».


La crise climatique a mis les questions de durabilité et d’adaptation à l’ordre du jour des sociétés du monde entier. Le discours sur le patrimoine culturel, le changement climatique et le développement durable, qui évolue rapidement, devrait accorder plus d’attention à la façon dont les gens pensent et agissent en réponse à cette situation, qui est liée à des contextes culturels particuliers et donc spécifique en termes d’époques et de lieux géographiques. Comme les circonstances changent au fil du temps, le patrimoine culturel et sa gestion devront également changer.


Lorsque les institutions patrimoniales réfléchissent à l’avenir, leur horizon temporel tend à être court – l’objectif est de soutenir les politiques actuelles, après tout. À titre d’exemple, une étude de 2015 réalisée par Historic England reconnaît qu’il est essentiel d’être « mieux préparé au changement », mais il est plutôt question de la manière dont les tendances perceptibles peuvent avoir un impact sur les programmes actuels plutôt que d’exploration des possibles programmes futurs. Ce faisant, le risque existe de perdre des occasions de faire la différence pour les générations futures en poursuivant sans critique les pratiques patrimoniales actuelles.


Pour augmenter les chances que le patrimoine atteigne les résultats escomptés, les gestionnaires peuvent s’appuyer sur l’anticipation et la prospective stratégique. Les futurs que nous pouvons anticiper comprennent les impacts significatifs non seulement de l’accélération du changement climatique, mais aussi de la pollution, des guerres, des pandémies, de l’IA, des tendances démographiques actuelles et des conflits sociaux. Les Objectifs stratégiques pour le bénéfice de l’humanité incluent :


le bien-être humain


la cohésion et la sécurité sociales


la confiance au sein des sociétés et entre elles


la paix


une planète et un environnement sains.


Malheureusement, les perceptions et utilisations courantes du patrimoine culturel ne favorisent pas nécessairement ces résultats. Pire, dans certains cas, elles peuvent même menacer les droits de l’homme et réduire la cohésion et la résilience socioculturelles en exacerbant la discrimination, en alimentant les conflits violents pour le pouvoir ou le territoire, et en rendant généralement plus difficiles les transformations nécessaires. Nous ne devons pas considérer la valeur et les avantages du patrimoine culturel comme acquis. Après tout, les talibans, eux aussi, fondent leur programme sur un patrimoine culturel particulier, ce qui les a conduits en 2001 à détruire les statues de Bouddha à Bamiyan.


L’une des aspirations centrales de l’Unesco est de favoriser la paix dans le monde, et un exemple concret de la nécessité croissante de prévoir la nature changeante des conflits dans le monde.


Plutôt que des conflits purement étatiques, on observe une tendance claire vers des conflits civils impliquant, par exemple, des groupes ethniques ou religieux qui sont parfois soutenus par les forces d’États étrangers. Le système du patrimoine mondial « à l’ancienne », qui se fondait sur une cohésion à l’échelle des états, n’unit plus toutes les parties en guerre, ce qui réduit son potentiel de promotion de la paix par la compréhension culturelle mutuelle. Ce qu’il faut, c’est concevoir un patrimoine mondial en faisant potentiellement avancer des agendas locaux ou mondiaux plutôt que des agendas essentiellement nationaux.


STMG PREMIERE EMC Formes de délinquances et de violences chez les jeunes (10 à 25 ans) et liées aux nouvelles technologies

 EMC 

I - Formes de délinquances et de violences chez les jeunes (10 à 25 ans) et liées aux nouvelles technologies

A - Axes travaillés :

1 - Le harcèlement en ligne : insulter, diffamer, rabaisser de manière répétée quelqu’un, seul ou en groupe (ce qui constitue un facteur aggravant). 

2 - La diffamation : c’est avoir des propos dégradants et mensongers sur une personne dans le but de lui nuire.

3 - Le chantage à la diffusion ou la diffusion de discussions, photos et de films privés (ce qui constitue une violation de correspondance). 

4 - Les arnaques ( usurpation d’identité, faux comptes pour détourner de l’argent, drop shipping frauduleux, "brouteurs", ventes de produits frauduleux ou défectueux).

5 - Vente de drogue en ligne, contact pour entraîner les jeunes dans des filières illégales (trafic, blanchiment d'argent, prostitution). 

6 - Etre approché(e) par un pédophile.

7 - Etre contacté par des groupes terroristes, des extrémistes politiques. 

8 - Participer à des pillages organisés en ligne (phénomène vu au Etats-Unis). 



LA GUERRE FROIDE (1946-1991)

 

LA GUERRE FROIDE (1946-1991)

A - Une division entre vainqueurs qui apparaît dès la guerre.

Au sortir de la Seconde Guerre Mondiale, deux grandes puissances nouvelles se dégagent dans le concert des nations : les États-Unis et l'URSS. 

URSS et États-Unis ont été au premier rang de la victoire contre le Reich hitlérien et l'Empire du Japon, permettant ainsi de libérer l'Europe et l'Asie occupée et même une partie de l'Afrique. En 1945 leur prestige est immense, elles sont les plus grandes puissances mondiales. 

L'URSS car son armée est la plus nombreuse du monde, les Etats-Unis, car ils ont l'industrie la plus puissante et ont créé et utilisé la bombe atomique. 


Une image tirée d’un film soviétique réalisé lors du défilé de la Victoire à Moscou, sur la place rouge, le 24 juin 1945. La parade, la plus longue organisée sur la Place Rouge à ce jour, dure un peu plus de deux heures et mobilise plus de 40000 soldats.

Affiche soviétique datant de la période 1945-1953.

Mais des désaccords sont apparus entre les deux alliés dès 1943. Malgré les dénégations de Staline, les Alliés occidentaux ont des doutes sur les intentions du gouvernement de l'URSS à garantir la paix, la liberté et la démocratie chez les peuples qu'ils ont libérés. Par ailleurs, dès 1943, les Américains possèdent les preuves de la responsabilité des Soviétiques dans les massacres de la forêt de Katyn ou 20 000 membres de l'élite polonaise libérale ont été assassinés par les membres du NKVD soviétiques en 1940. 

En 1946 la rupture entre l'Ouest, favorable à la restauration de la démocratie en Europe et sous influence américaine, et l'Est, sous domination soviétique est consommée.

Dans le discours de Fulton, prononcé par Winston Churchill alors ex-premier ministre, lors d'une conférence aux États-Unis en 1946 : Winston Churchill utilise l'expression "rideau de fer" pour expliciter la séparation du continent entre deux blocs. 


Churchill à Fulton en 1946.

À la fin de la Seconde Guerre mondiale, l'Europe centrale et orientale sont occupées par l'Armée rouge (l'armée soviétique) qui a libéré la majeure partie de ces territoires, d'Est en Ouest. 

Et dans le but d'étendre l’extension mondiale du communisme, l'URSS n'hésite pas à utiliser sa présence militaire dans les pays qu'elle occupe pour soutenir l'émergence de gouvernements communistes ou au moins favorables aux Soviétiques dans ces pays. Churchill est le premier homme politique occidental à mettre en lumière cet état de fait.


Document 1 : extrait du discours de Fulton par Winston Churchill

« De Stettin sur la Baltique à Trieste sur l'Adriatique, un rideau de fer est descendu à travers le continent. Derrière cette ligne se trouvent toutes les capitales des anciens États d'Europe centrale et orientale. Varsovie, Berlin, Prague, Vienne, Budapest, Belgrade, Bucarest et Sofia, toutes ces villes célèbres et les populations qui les entourent se trouvent désormais dans ce que je dois appeler la sphère soviétique, et sont toutes soumises, sous une forme ou sous une autre, non seulement à l'influence soviétique, mais aussi à un degré très élevé et, dans beaucoup de cas, à un degré croissant, au contrôle de Moscou. Le gouvernement polonais dominé par la Russie a été encouragé à empiéter largement et de façon illégitime sur l'Allemagne, et nous assistons actuellement à des expulsions massives de millions d'Allemands dans une mesure atroce et inimaginable. Les partis communistes, qui étaient très faibles dans tous ces États de l'Est européen, se sont vus élevés à une prédominance et un pouvoir bien au-delà de leur importance numérique et cherchent partout à accéder à un contrôle totalitaire. Des gouvernements policiers dominent dans presque tous les cas et, jusqu'à présent, à l'exception de la Tchécoslovaquie, il n'y a pas de vraie démocratie. Si le gouvernement soviétique tente maintenant, par une action séparée, de construire une Allemagne pro-communiste dans les régions qu'il contrôle, cela va provoquer de nouvelles difficultés sérieuses dans les zones britannique et américaine, et donner aux Allemands vaincus le pouvoir de se mettre eux-mêmes aux enchères entre les Soviétiques et les démocraties occidentales. Quelles que soient les conclusions que l'on peut tirer de ces faits - car ce sont des faits - ce n'est certainement pas là l'Europe libérée pour la construction de laquelle nous avons combattu. Ce n'est pas non plus une Europe qui présente les caractéristiques essentielles d'une paix durable.

1. Quelle expression utilise Winston Churchill pour désigner la frontière entre les pays occidentaux sous influence anglo-américaines, et selon lui, libres et démocratiques, et les pays sous influence soviétique, où, selon lui, l'exercice des libertés publiques est en train de disparaître? 

2. Quels faits met en avant Winston Churchill pour appuyer l'idée que les libertés sont en train de disparaître dans la partie orientale de l'Europe?  Et au profit de quelle puissance? 

3. Quel processus pointe-t-il en Allemagne qui selon lui peut poser problème à peine un an après la fin de la guerre (et qui entraînera quoi)?


B. L'installation d'un monde bipolaire

L'Europe, est lieu d'émergence des tensions entre États-Unis et Union Soviétique et les premières crises de ce qui sera qualifiée de "Guerre froide" se déroulent en Europe. 

La première étape de la Guerre froide est la mise en place des démocraties populaires par l'URSS à partir de 1945.

En Bulgarie, dès septembre 1944 les communistes présents au sein du "Front patriotique" (qui a pris le pouvoir le 9 septembre 1944 avec l'appui de l'Armée rouge) organise des épurations ciblées. Dès 1946, la République populaire de Bulgarie est proclamée et les partis d'opposition disparaissent. 

En Pologne, en janvier 1947, à la suite d'élections truquées les communistes polonais du comité de Lublin prennent le pouvoir à Varsovie au détriment du gouvernement polonais légitime en exil à Londres depuis 1940.

En Roumanie, les partis d'opposition sont dissous et le 30 décembre 1947 le roi est contraint à l'abdication, dans la foulée est proclamée la République Populaire Roumaine.

En Tchécoslovaquie, en février 1948, les communistes tchécoslovaques concentrent tous les pouvoirs suite aux actions de milices ouvrières, c'est le "coup de Prague"

Bien que ce coup de force paramilitaire soit dénoncé par les Occidentaux, ceux-ci n'interviennent pas, l'URSS n'ayant pas participé directement aux événements et les Alliés ne souhaitant pas d'affrontement direct. 

La réponse américaine est tardive. La doctrine officielle s’affine seulement à partir de 1947 lorsque le président américain républicain Harry Truman met en avant un objectif de limitation de l’expansionnisme soviétique c’est le "containment" (en français "endiguement"). Le 12 mars 1947, le président présente devant le Congrès américain sa doctrine du "containment" lors d’un discours largement médiatisé. Qui lance également dans le pays un mouvement de purge politique et intellectuelle : le maccarthysme (chasse aux sorcières anti-communistes dont seront victimes : l'écrivain Michael Gold, l'homme de théâtre Bertolt Brecht, Charlie Chaplin, Orson Welles, Anne Green, scénariste).




Les Américains ne chercheront pas à faire reculer le communisme en Europe par la force mais à seulement et surtout à partir de 1948 à empêcher son extension hors des démocraties populaires nées avant 1948, pour éviter tout affrontement direct avec leur ancien allié. Les Etats-Unis refuseront de s'associer au guerre coloniale françaises (Guerre d'Indochine 1947-1954 et Guerre d'Algérie 1954-1962) et anglaise (opération associée à la France de Suez en 1956).


Des soldats français en Indochine vers 1950.

En réponse, en 1947, en URSS, le 22 septembre 1947 le rapport Jdanov est rendu public. L'URSS oppose dans sa propagande le "camp impérialiste" (les occidentaux) contre "camp des pacifistes" (les soviétiques). Jdanov, troisième secrétaire du parti communiste, condamne dans son discours, l'impérialisme et la colonisation américaine en Europe et prône la démocratie nouvelle. Il souligne que l’Union soviétique soutiendra le “mouvement ouvrier démocratique”, fondé sur les partis communistes du monde en Europe ainsi que sur les combattants des mouvements de libération dans les pays coloniaux.

 

https://www.cvce.eu/content/publication/2003/3/26/8e323521-600c-4d23-902c-171a217c3b0e/publishable.jpg 

Caricature allemande exposant les différences en matière de vie politique entre l'Est et l'Ouest de l'Europe après 1945.


1. Qui sont les personnages géants représentés, que personnifient-ils? 

2. Qui sont représentés par les petits personnages en blanc? 

3. Que cherchent à faire les deux grands personnages avec leurs couvre-chefs?

4. Quel problème rencontre le personnage de gauche que ne rencontre pas le personnage de droite et pourquoi?

5. Quelle est dès lors l'idée générale du dessin?


Ci-dessous, caricature de John Collins : Semis de printemps, 1948



1. Présentez le document et décrivez-le.

2. Quelle est donc la position de l'artiste J. Collins vis-à-vis de la Guerre froide ? 

Face à la politique russe d'expansion du communisme la réponse américaine 

sera : 

- l'accélération de la mise en place du plan Marshall un plan d'aide américain de 16,5 milliards de dollars de crédit (l'équivalent de 175 milliards de dollars en 2022) décidé pour aider au redressement de l'économie libérale de l'Europe de l'Ouest et mis en place à partir de 1948.

- la création de l'OTAN (Organisation du traité de l'Atlantique Nord) une alliance militaire visant à prémunir l'Europe d'une agression soviétique par l'occasion d'une défense commune. En cas d’agression soviétique, tous les pays de l'OTAN se promettent mutuellement assistance le 4 avril 1949 lors de la signature du traité.

Les Américains, craignant pour la survie de la démocratie en Europe, acceptent l'idée de maintenir des troupes après guerre sur le territoire européen et de s'investir dans le remodelage du continent, en premier lieu en Allemagne.

La guerre froide est caractérisée comme étant un conflit surtout diplomatique et économique, un affrontement indirect. Jamais entre 1947 et 1991 les deux ennemis (États-Unis et Union Soviétique) n'entreront en guerre l'un contre l'autre.


Des pays comme l'Inde, l'Indonésie choisissent de ne pas prendre position en faveur d'un des grands, c'est le mouvement des "non-alignés". Le point référence de ce mouvement c'est la conférence internationale de Bandung qui s'est tenue à Bandung en Indonésie du 18 au 24 avril 1955. La conférence réunit les représentants de vingt-neuf pays africains et asiatiques nouvellement indépendants pour la plus grande part autour des dirigeants Gamal Abdel Nasser (président égyptien), Jawaharlal Nehru (premier ministre indien), Soekarno (président indonésien) et Zhou Enlai (premier ministre chinois, Mao Zedong étant président).

C. La Guerre froide : une suite de périodes de crises aiguës et de périodes de détente.

Première grande crise, le blocus de Berlin :

Entre le 24 juin 1948 et le 12 mai 1949, les soviétiques empêchent tout ravitaillement de Berlin Ouest (occupés par les Occidentaux) pour protester contre l'unification des zones d'occupation américaine, française et anglaise en Allemagne (unification voulue en réaction à la fermeture de l'économie Est-allemande par les Soviétiques et leur refus d’abandonner l’idée de réparations économiques immédiate et leur refus de créer une monnaie commune et de participer à la création d’une monnaie commune).


Des citoyens allemands observent le pont aérien sur Berlin, entre 1948 et 1949.

Entre 1950-1953, avec la Guerre de Corée : l'affrontement devient mondial. Suite à l'offensive de l'armée Nord-coréenne, les Occidentaux, sous mandat de l'ONU, garantissent l'intégrité de la Corée du Sud et ramènent la ligne de démarcation entre les deux Corées au 38ème parallèle. 

À partir du 13 août 1961 : nouvelle crise, à Berlin. Pour empêcher la fuite des citoyens Est-allemand, la RDA militarise la frontière entre les deux Allemagnes et, littéralement, construit un mur pour isoler Berlin-Ouest de Berlin-Est. 


La construction du mur photographié depuis Berlin-Ouest. 


Le président américain John Fitzgerald Kennedy à Berlin en 1961.


Un soldat de la NVA, l’armée de la RDA (République Démocratique Allemande, l’Allemagne de l’Est, ou DDR pour Deutsche Demokratische Republik) fuit le pays le 15 août 1961.


Le mur de Berlin dans les années 1980.


Mon Dieu, aide-moi à survivre à cet amour mortel (en russe : Господи! Помоги мне выжить среди этой смертной любви ; en allemand : Mein Gott, hilf mir, diese tödliche Liebe zu überleben), également connu sous les noms de Baiser fraternel ou Baiser de la fraternité, est une œuvre picturale de type graffiti, du street artist russe Dmitri Vrubel, réalisée sur un morceau du mur de Berlin, peu après l'effondrement du régime est-allemand, en 1990.


Une carte du mur. Années 1980.


Le rideau de fer et les pays “atlantistes” dans les années 1980.

La répression politique stalinienne puis soviétique s'étend alors dans tous pays dits "frères" de l'URSS. En Allemagne de l'Est, c'est la Stasi. qui est chargé de l'appliquer.

1962 : crise de Cuba. En 1962, le président américain John Fitzgerald Kennedy menace l'URSS de Nikita Kroutchev d'une guerre nucléaire si le gouvernement soviétique n'abandonne pas son projet d’installation de missiles sur l'île de Cuba. 

La crise de Cuba de 1962 entraîne une période de détente entre les deux Grands. L'imminence d'une guerre nucléaire amène la création d'un téléphone d'urgence (le "téléphone rouge" entre le Kremlin et la Maison blanche). 

En 1964 les Etats-Unis soutiennent le gouvernement du Sud Vietnam contre le Nord Vietnam, soutenu par la Chine et l'URSS. La guerre du Vietnam dure jusqu'en 1975 , date du retrait final américain et de la victoire du Nord. 

En 1968 la jeunesse de Prague se soulève contre le pouvoir soviétique et pour réclamer le retour de la démocratie. Cette révolte, le "printemps de Prague" est écrasée par l'armée soviétique, le bilan de la répression fait état d'un peu moins de 100 morts.

Les années 1970 sont marquées par une nouvelle période de détente favorable à un déploiement d'experts soviétiques en Amérique centrale et en Afrique, le déploiement des missiles SS-20 soviétiques en Europe de l'Est provoque une nouvelle escalade. L'OTAN déploie en Europe de l'Ouest les missiles MGM31-Pershing. La crise dure de 1977 avec le déploiement des missiles SS-20 jusqu'en 1987 avec le retrait partiel des armements disposés. 

Entre 1979 et 1989, c'est la Guerre en Afghanistan. L'Union soviétique envahit le pays pour soutenir le régime communiste au pouvoir mis en difficulté en 1979. La guerre s'achève en deux étapes, d'abord par une trêve négociée en 1988, puis par un retrait soviétique en 1989. La guerre, très violente, a épuisé les forces du pays.

Jeunes soldats soviétiques Les soldats soviétiques accueillis avec des fleurs à leur arrivée à Termez (Ouzbékistan), le 15 février 1989 (AFP - VITALY ARMAND)

En 1991 l’Union soviétique disparaît. Son dernier président Mikhaïl Gorbatchev démissionne en décembre 1991.