I - Guerres mondiales et régimes totalitaires (1914-1945) Thème 1 - La Première Guerre mondiale : vers une guerre totale (1914-1918)

 

I - Guerres mondiales et régimes totalitaires (1914-1945)
Thème 1 - La Première Guerre mondiale : vers une guerre totale (1914-1918)

D. 1914 - L'explosion de la poudrière balkanique

Le dimanche 28 juin 1914, Gavrilo Princip abbat à Sarajevo, en Bosnie, l'archiduc François-Ferdinand, l'héritier du trône d'Autriche-Hongrie et sa femme, Sophie Chotek, duchesse de Hohenberg. Par cet acte terroriste, le militant nationaliste bosniaque Gavrilo Princip, membre du groupe terroriste de "La main noire", souhaitait mettre fin à l'occupation de la Bosnie-Herzégovine par l'Autriche-Hongrie mais par le jeu des alliances européennes, c'est tout le continent européen qui s'embrasse en 1914. 

En effet, après le rejet d'un ultimatum imposé par l'empereur d'Autriche-Hongrie qui réclamait la possibilité d'envoyer des enquêteurs en Serbie. L'Autriche-Hongrie déclare la guerre à la Serbie le 28 juillet 1914. Par conséquent la Russie mobilise le 30 juillet 1914 et le lendemain, en réponse, l'Allemagne lui déclare la guerre. Le 3 août, l'Allemagne déclare la guerre à la France. En réponse, la France décrète la mobilisation générale. Le 4 août l'Angleterre, allié de la France, déclare la guerre à l'AllemagneComme la majorité des pays engagés possèdent des colonies, l'affrontement devient rapidement mondial : faisant le Canada, l’Australie, l’Inde, la Nouvelle-Zélande et l’Afrique du Sud, toutes des colonies anglaises mais aussi dès lors le Sénégal (français) ou le Congo (belge), mais aussi le Maroc entrent automatiquement en guerre contre l’Allemagne. Le , le Japon rejoint les Alliés et déclare la guerre à l’Allemagne. Le 1er novembre, l'Empire ottoman rejoint lui la Triplice. L'Italie, alliée de l'Allemagne, refuse d'entrer en guerre et rejoint finalement la Triple-Entente en 1915.

E. Une guerre mondiale: brutale, de masses, et industrielle

La guerre démarre à l'Ouest par une grande offensive allemande (le plan Schlieffen, composé en 1905) qui fait passer les troupes allemandes par le Luxembourg et la Belgique, pays dont la neutralité est alors violée. Les Français tentent eux une percée en Lorraine et en Alsace. Les troupes françaises prennent Mulhouse le 8 août mais sont bientôt contraintes au repli en arrière de la Meuse deux jours plus tard. Même chose en Belgique où Français et Anglais venus au secours des troupes belges doivent reculer.

En cause, la puissance de feu allemande et autrichienne, riche en armes lourdes et en mitrailleuses taille en pièce les régiment alliés montés au Front.

Ainsi le 22 août 1914 plus de 27 000 soldats français perdent la vie. C'est le jour le plus sanglant de l'histoire de France. 

Face aux obusiers, mitrailleuses et fusils allemands performants (le Gewehr 98 à cinq coups rechargeable par lame-chargeur) les troupes alliés reculent de la fin août au début du mois de septembre. Le front se déplace en France. 

Le 5 septembre la situation est enfin renversée au profit les Alliés. Les Allemands perdent du temps, une partie de leur troupes est encore mobilisée contre les places fortes belges (les forts) d'Anvers et de Liège particulièrement. Par ailleurs les troupes de la garde civique belge se sacrifient littéralement pour retarder l'avancée allemande. 

Dès lors les Alliés peuvent concentrer des troupes fraîches aux portes de Paris (entre autre, grâce à l'épisode des "taxis de la Marne" où plusieurs milliers de taxi sont réquisitionnés pour amener des hommes au Nord de Paris). Les premières troupes arrivées des colonies sont là et la riposte à lieu sur la Marne, du 6 au 9 septembre 1914.

C'est alors aux Allemands de reculer mais riches du terrain conquis en France ils fortifient leurs positions. Anglais et Allemands creusent les premières tranchées de la Picardie à la Meuse. Des tentatives de dépassement des troupes ennemis ont lieu de part et d'autre mais sans succès (c'est la "course à la mer"). 

De fait malgré les offensives menées le front se solidifie et s'enterre. En décembre 1914 les troupes s'immobilisent après la bataille d'Ypres pour quatre ans de "guerre des tranchées". Les armées s'enterrent. 

La guerre change de visage. D'une "guerre de mouvement" elle devient "guerre de position". L'uniformologie (l'étude des uniformes) montrent bien ces nouveaux enjeux de discrétion : l'uniforme, dans toutes les armées joue sur la discrétion, l'économie de moyens et la résistance face à des combats toujours plus brutaux, mobilisant grenades, bombes, "crapouillots", lance-flammes, casse-tête archaïques comme mitrailleuses légères.

Deux batailles à connaître: 
LA BATAILLE DE VERDUN (du 21 février au 18 décembre 1916)
LA BATAILLE DE LA SOMME (du 1er février au 18 novembre 1916)


Uniforme français début de guerre

Uniforme allemand début de guerre



tranchée allemande (1916) noter la mitrailleuse visible



une tranchées française à Verdun. 

uniforme français (1915)


uniforme allemand (1916)






LA LONGUE HISTOIRE DE L’HUMANITÉ (PARTIE DEUX)

CHAPITRE 2 / Du paléolithique au néolithique 

A-Le néolithique
Puis à partir de 15 000 ans avant J-C, le climat se réchauffe en Europe. 
Vers - 8000 avant J-C, les hommes vivant en Europe se sédentarisent. 
(Sédentariser : vivre à un seul endroit)
Les modes de vie changent : les hommes pratiquent l’agriculture (l’élevage, la culture des céréales). 
Désormais ils ne vivent plus en campements nomades mais dans des villages. 
L’agriculture et l’élevage apparaissent d’abord au Moyen-Orient 
dès -10 000 ans avant J.-C. et se diffusent vers l’Europe.
Ces hommes sédentaires inventent  de nouveaux artisanats : 
la pierre polie, la poterie, la tapisserie, ils fabriquent les premiers tissus,
la vannerie (fabrication de paniers) est perfectionnée.
On construit les premiers dolmens et menhirs.


B-Premiers États, premières écritures

Copiez et apprenez :
Trois innovations majeures sont liées à la période  de la fin du néolithique : l'apparition de la ville, de l’État et de l’écriture.
Ce qui caractérise la ville par rapport au village, c’est la concentration de populations sédentaires dans un espace réduit et la présence de monuments (religieux, comme les temples, les tombes, ou politiques, comme les palais des rois et des reines).
C'est le temps de l’invention de l’écriture. Les plus anciens témoignages d’écriture sont ceux de la civilisation sumérienne, c’est-à-dire qui vient de Sumer (avec des sites comme Uruk ou Lagash). Cette écriture dite écriture sur tablettes (ou écriture cunéiforme) apparaît au IVe millénaire avant notre ère en Mésopotamie.
Trois grands types d’écriture dominent au Moyen-Orient : hiéroglyphes (Égypte, apparu vers 4000 avant J-C), écriture à idéogrammes (4000 avant J-C, Mésopotamie) et écriture cunéiforme (vers 3500 avant J-C). 

Trois innovations majeures sont liées à cette période : l'apparition de la ville, de l’État et de l’écriture.

Ce qui caractérise la ville par rapport au village, c’est la concentration de populations, la taille de l’espace et la présence de monuments (religieux comme les temples, ou politiques comme les palais des rois et des reines). Les temples construits dans la ville d'Uruk en Mésopotamie sont parmi les plus anciens au monde (construction attestée vers 3 500 av. J.-C.). Un état est quant à lui un espace placé sous la direction d'un prince.

Les temples construits dans la ville d'Uruk en Mésopotamie sont parmi les plus anciens (construction attestée vers 3 500 av. J.-C.). La taille des monuments témoigne à la fois d’un usage collectif intense et d’une organisation politique. 

Ce que l’on entend par la construction d'états c’est l’émergence d’espace placés sous une autorité politique centrale, souvent monarchique dont le pouvoir est politique et religieux comme les « roi-prêtre » d’Uruk ou les pharaons d’Egypte et d’une organisation juridique et administrative.

C'est le temps de l’invention de l’écriture. Les plus anciens témoignages de l’écriture sont ceux de la civilisation sumérienne, c’est-à-dire qui vient de Sumer (avec des sites comme Uruk ou Lagash). Cette écriture dite écriture sur tablettes (ou écriture cunéiforme) apparaît au IVe millénaire avant notre ère en Mésopotamie.

Jusqu’à la naissance bien plus tardive de l’écriture démotique en Égypte (650 av. J.-C.) l’écriture est uniquement réservée aux scribes. 

L’apparition de la ville, de l’État et de l’écriture demeure mal connue, tributaire qu’elle est de découvertes archéologiques et donc des aléas de la conservation : les premiers hiéroglyphes sont attestés en Égypte à la fin du IVe millénaire avant notre ère, mais on suppose leur invention plus ancienne. 
L’Ancien Empire égyptien (IIIe millénaire avant notre ère) est très bien connu grâce à l’abondance des sources et dont nous disposons.

 
 Retrouvez les légendes des documents Suivants:
 
“— Gilgamesh, Gilgamesh, pourquoi erres-tu comme un pauvre fou ? Tu poursuis un rêve irréalisable. [...] Ce rêve te ronge. Il t'a fait entreprendre un long voyage, mais il n'y a rien au bout. Rien, tu entends ! La vie-sans-mort, cherche-la partout, tu ne la trouveras pas. Quand les dieux ont créé les humains, ils leur ont fait cadeau de la mort. La vie, ils l'ont gardé pour eux. Tout ce chemin que tu viens de parcourir t'éloigne des vrais plaisirs qui conviennent aux humains. Retourne donc vite dans ta ville, mange, bois, fais la fête. Oui, jour et nuit, fais la fête, danse, danse, danse encore au son de la musique. Lave-toi, parfume-toi, prends ta femme dans tes bras et aime-la. Prends ton enfant par la main et montre-lui les oiseaux, les fleurs. C'est cela la vie d'un homme ; c'est cela le destin accordé par les dieux.”



 
A. Tête en marbre attribuée à la déesse Inanna
(Déesse de l’Amour et de la fertilité)
(33000 av. J.-C., Uruk)
 
B. Vestiges du temple « ziggourat » d’Uruk
(fin du IVe siècle av. J.-C.)
 
C. Un extrait de l’épopée de Gilgamesh
(vers 2500 avant-J.-C.)
 
D. Tablette d'argile utilisée en Mésopotamie
(vers 3000 av. J.-C.). Le calame, un morceau
de roseau de section triangulaire, sert à imprimer
des caractères dans l'argile encore molle.
Cette écriture des Assyriens et des Sumériens,
en forme de « coins », est appelée cunéiforme.
Les tablettes étaient cuites pour être solidifiées.
 
E.La momie du pharaon Ramsès II (pharaon de la XIXe dynastie égyptienne ayant régné de 1279 à 1213 avant J.-C., conquérant de la Nubie et de la Palestine et d’une partie de la Syrie, il ordonne la construction du temple d’Abu Simbel)

F.Le temple de Louxor, construit au XIVe siècle avant J.-C. sur ordre du pharaon Amenhotep III  (le temple de Louxor est consacré au dieu Amon, le “caché”, l’irreprésentable dieu de la création, du principe de vie, les Romains le transformeront en caserne, les deux colosses représentent Ramsès II, le deuxième obélisque est offert à la France par le khédive d’Égypte Mehmet-Ali en 1829)

G.La pyramide de Khéops et le sphinx de Gizeh près du Caire (construite vers 2560 av. J.-C., la pyramide de Khéops, avec ses quasi-150 mètres de haut fut jusqu’au XIXe siècle la construction humaine la plus élevée, l’une des sept merveilles du monde pour l’historien grec du Ve siècle Hérodote)

H.Des hiéroglyphes sur le temple de Sobek et Haroëris (apparus au IVe millénaire avant J.-C., d’abord secrets et seulement usités par les scribes, hiéroglyphes sont utilisés jusqu’à l’occupation romaine de l’Égypte).

I.Le masque funéraire de Toutânkhamon (découvert le 28 octobre 1922 par l’archéologue anglais Howard Carter, ce masque recouvrait le visage de la momie du jeune roi Toutânkhamon décédé vers -1327 mais aurait été créé pour sa soeur Mérytaton)


Byzance et le Monde musulman, suite du Thème I de Cinquième

A - Le fragile Empire byzantin


Résumé à recopier et écrire dans le cahier:

Depuis sa capitale, Constantinople, le basileus, l’empereur byzantin, domine un espace impérial étendu et demeure une puissance de premier plan. 

Au IVe siècle, des troubles intérieurs à l'Empire romain ainsi que des invasions barbares provoquent la division de l’Empire romain entre : Empire romain d'Orient et Empire romain d'Occident.


Sous le règne de Théodose l'Empire romain est donc partagé en 2, en 395, avec à l’Ouest, l’Empire romain d’Occident ayant pour capitale Ravenne et, à l’Est, l’Empire romain d’Orient (ou Empire byzantin) avec comme capitale Byzance, placé sur le détroit du Bosphore entre Europe et Asie (anciennement nommée à sa création Constantinople, c'est l'actuelle Istanbul.)


Comme la partie Ouest de l'Empire, la partie Est (orientale) de l'Empire romain traverse une période d'invasions barbares.


Depuis sa capitale, Constantinople, le basileus, l’empereur byzantin, domine un espace impérial étendu et demeure une puissance de premier plan. 

Cependant, à partir du VIIe siècle l’Empire byzantin se rétracte, l'Empire perd du terrain. 


L’Empire byzantin sous Justinien, au moment de la tentative justinienne de réunification d'un Empire romain unique vers 550.


Depuis sa capitale, Constantinople, le basileus, l’empereur byzantin, domine un espace impérial étendu et l'empire demeure une puissance de premier plan. 
Justinien, basileus du milieu du VIe (6e) siècle (empereur entre 527 et 565 après J.-C.) essaye au cours de son règne de réunifier les deux empires romains (d'Orient et d'Occident).
En classe vous avez vu une monnaie du règne de Justinien. 

Par l'Est se profile un nouvelle empire concurrent, l'Empire omeyade, musulman.  

En effet, à partir de 634, sous les successeurs de Mahomet, les califes "rachidun" ("les bien guidés") Abu Bakr et Omar ibn al-Khattâb, la Palestine et le Cham (la Syrie) sont conquis. Puis les Byzantins quittent l’Égypte, conquise par les Omeyades de Damas (musulmans sunnites) en 639. 


Les territoires espagnols et maghrébins  sont perdus peu après au profit des califats musulmans (Omeyades puis Abbassides, leurs successeurs ayant pour capitales Bagdad).


En 1071 ce sont les Turcs seldjoukides qui font irruption dans le Levant après la bataille de Manzikert où ils triomphent des armées byzantines. Cette défaite sans appel marque le déclin profond des byzantin. Ils ont pris Bagdad aux Omeyades en 1058, ils sont les nouveaux maîtres du monde musulmans.


Byzance vers l’an mil

  1. Quels édifices rappellent la ville de Rome? 


Questions: 
1.Quelles sont les deux églises chrétiennes principales au XIe siècle?
2.Localisez-les par rapport à la Méditerranée. (Autrement dit, où sont-elles situées?)
3.Qui dirigent ces deux églises? (Donnez le nom de ces clercs)
4.Depuis quelles villes sont-elles dirigées chacune?
5.Citez les différences dogmatiques (de croyances) entre ces deux églises.
6.Citez les différences d’organisation (de pratique) entre ces deux églises?
7.Quel nom porte la séparation entre ces deux églises?
8.En quelle année a eu lieu la « double excommunication »? 
9.Quel évènement a eu lieu à Constantinople en 1204?
10.Quel nom portent les images pieuses révérées par les chrétiens de l’empire byzantin?
 

Christ dit "Pantocrator", mosaïque du 13ème siècle, basilique Sainte-Sophie, Constantinople (photographie prise en 2010)

  1. Présentez ce document.

  2. Que tient le personnage (Jésus-Christ) dans les mains? Pour quelle raison d'après vous? Quel est le message de cette mosaïque?

     

     

     

B - Le monde musulman

Résumé à copier dans le cahier:
L'islam est une religion monothéiste et l'une des religions du Livre (c'est-à-dire basée sur la Bible, complétée et corrigée dans ses enseignements par le Coran, rédigé par Muhammad à partir des environs de l'an 610 après Jésus-Christ, soit avant la date de l'Hégire, le départ de Mahomet pour l'oasis de Médine, Yathrib, depuis la Mecque en 622).
Le Coran est le livre sacré des Musulmans, il rassemble les enseignements de Mahomet transmis selon le dogme musulman par l'ange Gabriel jusqu'au décès de Mahomet. Le Coran est un véritable code religieux mais aussi moral et politique, précisant les comportements à adopter en société ainsi que l'organisation de celle-ci. Le credo musulman est assez proche de celui des Juifs et des Chrétiens. Les musulmans croient en un dieu unique, Allah, maître et créateur de l'univers. Chaque jour, le musulman doit respecter les piliers de l'Islam : réaliser cinq prières, réciter la profession de foi musulmane (« il n'y a de Dieu que Dieu (Allah), et Mahomet / Muhammad est son prophète »), le jeûne du mois de ramadan, enfin le pèlerinage à La Mecque (hadj) et l'aumône régulière aux plus déshérités. La consommation de la viande de porc, et l'ivresse, sont bannis pour les croyants. Également, le culte des idoles est banni. 
Deux dynasties vont régner sur les premiers siècles de l’Islam : de 661 à 750 les Omeyyades depuis leur capitale Damas (en Syrie) puis de 750 à 1258 les Abbassides (leur capitale sera Bagdad en Irak).

Au Sud et à l'Est de la Méditerranée, c'est la civilisation islamique qui domine en l'an Mil et cela de l'Atlantique (avec l'Espagne almoravide) jusqu'au sous-continent indien. La religion, l'Islam et la langue arabe base de la culture et du droit musulman forme le socle de la la civilisation islamique. 

L'islam est une religion monothéiste et l'une des religions du Livre (c'est-à-dire basée sur la Bible, complétée et corrigée dans ses enseignements par le Coran, rédigé par Muhammad à partir des environs de l'an 610 après Jésus-Christ, soit avant la date de l'Hégire, le départ de Mahomet pour l'oasis de Médine, Yathrib, depuis la Mecque en 622).

Le Coran est le livre sacré des Musulmans, il rassemble les enseignements de Mahomet transmis selon le dogme musulman par l'ange Gabriel jusqu'au décès de Mahomet. Le Coran est un véritable code religieux mais aussi moral et politique, précisant les comportements à adopter en société ainsi que l'organisation de celle-ci.

Le credo musulman est assez proche de celui des Juifs et des Chrétiens. Les musulmans croient en un dieu unique, Allah, maître et créateur de l'univers. Chaque jour, le musulman doit respecter les piliers de l'Islam : réaliser cinq prières, réciter la profession de foi musulmane (« il n'y a de Dieu de Dieu (Allah), et Mahomet / Muhammad est son prophète »), le jeûne du mois de ramadan, enfin le pèlerinage à La Mecque (hadj) et l'aumône régulière aux plus déshérités. La consommation de la viande de porc, et l'ivresse, sont bannis pour les croyants.
 
https://www.levif.be/medias/3478/1780919.jpg 
Un prêche de Mahomet, selon une illustration perse. 
Bibliothèque nationale de France
 
https://i.la-croix.com/729x486/smart/2015/01/20/1270464/Illustration-web1_2.jpg 
Muhammad reçoit la révélation de l’ange Gabriel. Compendium des Histoires (Jâmi‘ al-tawârikh) de Rashîd al-dîn, manuscrit illustré produit à Tabriz au début du XIVe siècle.

Pouvoir politique et religion sont liés : le calife est le chef religieux, politique et militaire ; considéré comme un représentant d'Allah, il est le guide de la communauté musulmane, mais dans le sunnisme, il n'y a ni clergé ni hiérarchie religieuse imposée. 

Deux dynasties vont régner sur les premiers siècles de l’Islam : de 661 à 750 les Omeyyades depuis leur capitale, Damas (en Syrie) puis de 750 à 1258 les Abbassides (leur capitale à eux sera Bagdad en Irak).

 
 

Questions: 
1.Dans quelle zone géographique du monde apparaît l'Islam? (2pts)
2.Comment se nomme le prophète de l'Islam? (2pts) 
3.Dans la foi musulmane, qui transmet à Muhammad la révélation? (2pts)
4.Pourquoi peut-on dire que l'Islam est une religion monothéiste? (2pts)
5.Quels sont les cinq piliers de l'islam? (5pts)
6.Quel nom est donné au départ de Mahomet, de La Mecque, pour Médine? (2pts)
7.En quelle année a lieu ce départ qui marque l'année zéro du calendrier musulman? (1pts)
8.Quel nom porte le livre sacré de l'Islam? (1pts)
9.Citez trois grands interdits pour les musulmans? (3pts)

I - Guerres mondiales et régimes totalitaires (1914-1945) Thème 1 - La Première Guerre mondiale : vers une guerre totale (1914-1918)

I - Guerres mondiales et régimes totalitaires (1914-1945)

Thème 1 - La Première Guerre mondiale : vers une guerre totale (1914-1918)

A. Une guerre entre puissances industrielles 

Les progrès des sciences entre 1800 et 1914 ont été extrêmement importants. Le XIXe siècle est le siècle de l'industrialisation des sociétés, et particulièrement des sociétés européennes (à ajouter en pays extra-européens: le Japon et les États-Unis, qui connaissent eux-aussi une expansion de leur production industrielle importante).

En termes d'innovations industrielles on peut mettre en avant : 
- L'apparition de nouvelles formes d'énergies comme l'électricité (en 1876 Graham Bell expérimente son premier téléphone, en 1879 Thomas Edison met au point une ampoule électrique sous vide d'air qu'il produit industriellement et commercialise) ou le moteur à combustion interne d'essence de pétrole (Le premier moteur à combustion à un cylindre a été réalisé par Eugenio Barsanti et Felice Matteucci en 1854, le moteur à combustion à deux temps est réalisé par Étienne Lenoir en 1859, le moteur à combustion à quatre temps est inventé lui par Beau de Rochas en 1862 puis perfectionné par Gottlieb Daimler et Wilhelm Maybach en 1886, suivi par le Moteur à boule chaude en 1891 puis le moteur Diesel en 1893) qui permet la création en 1886, par l'Allemand Karl Benz d'un tricycle à moteur à explosion fonctionnant au pétrole. Ce tricycle dispose déjà d'une boite de vitesse et atteint 15 km/h. Il est considéré comme la première automobile.
En 1890  René PanhardÉmile Levassor industrialisent la Panhard & Levassor Type A (présentée l'année d'avant à l'exposition universelle de 1889 de Paris), et Peugeot commercialise sa Type 3.

Document 1. Une Panhard et Levassor Type A à sa sortie d'usine

Document 2. Une Peugeot Type 3

L'architecture en acier se développe (Tour Eiffel achevée en 1889, statue de la Liberté achevée en 1886). La dynamite est mise au point par Alfred Nobel dans les années 1860. George Eastman crée la pellicule photographique souple. Les premières matières artificielles sont inventées, comme la rayonne ou la bakélite. 

Malgré quelques dépressions économiques (1873-1895 et 1903-1904, 1907, 1911-1913) les marchés financiers du monde se développent et se connectent de plus en plus. Les barrières douanières sont supprimées par certains pays comme l'Angleterre. Le commerce connaît une première mondialisation. 

Ainsi ltraité de commerce franco-britannique de 1860, couramment appelé traité Cobden-Chevalier, traité de libre-échange signé le  entre l'Empire français et le Royaume-Uni abolit les taxes douanières sur les matières premières et la majorité des produits alimentaires entre les deux pays de 1860 et 1894.

C'est également l'âge de la création de la doctrine Taylor, ou taylorisme, qui impose dans les usines l'organisation scientifique du travail. Les ouvriers ne maîtrisent plus dès lors les modes de production, monopolisés aux profits des ingénieurs, qui conçoivent les modes de production et les prototypes, qui sont alors reproduit de façon standardisée. En contre-partie les coûts de productions sont largement diminués. 

Dans son usine de Red River, à Dearborn près de Chicago, Henry Ford mais en oeuvre la doctrine de Taylor tout en garantissant un salaire substantiel à ses ouvriers d'au moins 5 dollars. Une prime souvent investie dans l'achat d'une Ford à crédit par les ouvriers de l'usine. 

Document 3. L'usine Ford de Red River près de Chicago en 1927

Document 4. Le chantier de la tour Eiffel


L'Europe domine alors le commerce mondial. La Grande-Bretagne, l'Allemagne et la France représentent 44% des échanges mondiaux en 1900 et 55% si l'on ajoute la Belgique et la Hollande, les États-Unis seulement 11% des échanges. 

France, Allemagne et Angleterre détiennent par ailleurs 83% des créances mondiales. 

La démographie européenne est dynamique, la population européenne a été multipliée par 2,5 entre 1800 et 1900. 

Les monnaies européennes sont convertibles en or, ce qui les rend très attractives, c'est le Gold Exchange Standard popularisé par l'Angleterre. Cette manne financière permet la construction de grands groupes aux activités multiples: les trusts anglais ou les konzern allemands. 
 
B. Une guerre entre puissances coloniales
 
L'avance industrielle donnera aux métropoles européennes une supériorité technique qui permettra la constitution d'empires coloniaux immenses. L'empire colonial anglais atteint avant 1914 plus de 300 millions de kilomètres carrés pour 400 millions d'habitants, majoritairement indiens. 
 
L'aventure coloniale s'explique par plusieurs facteurs : la supériorité technique et industrielle des sociétés européennes, l'audace d'aventuriers comme Louis Faidherbe au Sénégal qui prennent l’initiative de conquêtes sans en référer au gouvernement, le racisme qui fait de "l'homme blanc" un modèle charger d'étendre la civilisation européenne par tous les moyens, au mépris du respect des droits humains. La colonisation de l'Afrique et de l'Indochine permet aux divers gouvernements républicains français de l'après-guerre de 1870 de retrouver un projet militaire victorieux fédérateur. En 1900 la colonisation est un poids pour le budget national français, mais l'objectif est social et politique, il doit offrir à la jeunesse de la métropole européenne (France, Allemagne, ou Angleterre) des débouchés économiques, politiques et militaires. 

Document 5. Une carte de l'Union indochinoise
Description de cette image, également commentée ci-après

Ainsi, la Cochinchine est occupée par les troupes françaises à partir de 1860, suite au siège de Saïgon, les Français ayant pris prétexte des persécutions par les autorités annamites des chrétiens autochtones pour envahir le Sud du pays. La conquête du Laos n'est achevée qu'en 1904. La France a mis 40 ans à occuper l'ensemble de l'Indochine au détriment du royaume d'Annam et du royaume du Siam, royaumes atochtones.  

Si l'Indochine est considérée comme la "perle de l'Empire français" par les gouvernements français successifs le bilan de la colonisation pour les populations autochtones est mauvais. Le Français n'est maîtrisé que par peu d'indochinois en 1939, seul 15% d'entre-eux savent lire et écrire en 1939. Les élites économiques sont d'origine métropolitaines. Dans les chantiers du Tonkin (mines particulièrement et chantiers de construction) la mortalité des ouvriers atteints 25%. 


Du au
La conférence de Berlin et le partage de l'Afrique - Manuel numérique max  Belin
C. Alliances et tensions
 
La fin du XIXe siècle est dominé par les velléités impérialistes de l'ensemble des grandes puissances. Les guerres régionales d'expansion territoriale sont nombreuses. En 1870-1871, les empires français et allemands se sont affrontés, redessinant la carte des deux empires au détriment de la France (perte de l'Alsace et d'une partie de la Lorraine par la France). En 1898 l'armée américaine occupe Hawaï (qui devient le 50e état américain en 1959), les États-Unis occupent aussi Porto-Rico qui reste encore aujourd'hui un état associé aux États-Unis d’Amérique. La Corée est occupée par le Japon en 1910 et suite à la Guerre russo-japonaise de 1904-1905 la moitié de l'île de Sakhaline est perdue par l'Empire russe. 

Pour limiter les ambitions françaises et anglaises le chancelier allemand, Otto von Bismarck, organise plusieurs conférences et met en place des alliances défensives dont la Triple Alliance ou "Triplice" qui unit l'Allemagne, l'Autriche-Hongrie et le royaume d'Italie. Par ailleurs l'Allemagne est liée par des traités secrets avec la Russie et l'Angleterre. Mais entre 1890 et 1907, avec la mise à l'écart puis la mort de Bismarck le nouveau souverain prussien, Guillaume II, ne renouvelle pas la politique mise en place. Face à la Triplice se constitue alors une alliance entre l'Angleterre, la France et la Russie, la "Triple Entente". La guerre est évitée de justesse en 1904 puis 1911, quand France et Allemagne s'affronte lors des crises marocaines. Une nouvelle crise intervient dans les Balkans cette fois en 1908, 1911 et 1913, quand les nouveaux états : bulgare, roumain et serbe s'affrontent pour le partage des provinces perdues par l'Empire ottoman contre la ligue yougoslave. Cette crise renforce l'alliance entre la France et la Russie. 
 
Entre 1911 et 1914, Allemagne, France et Angleterre augmentent  leur budget militaire, se livrent une véritable course aux armements et allongent la durée de leurs services militaires respectifs. L'Europe est en "veillée d'armes".

CINQUIÈME Thème 1 - Chrétientés et islam (VIe -XIIIe siècles), des mondes en contact

Thème 1 - Chrétientés et Islam (VIe -XIIIe siècles), des mondes en contact

Problématique : comment des empires étroitement liés à une religion se sont-ils affirmés et confrontés du VIe au XIIIe siècle?

A - Le triomphe du monothéisme

Petit à petit, par leur force de conviction, mais aussi par les persécutions et de véritables expéditions armées, les religions monothéistes nées de la tradition biblique s'imposent en Europe, en Asie mineure, au Moyen-Orient et dans le Nord de l'Afrique. 

En Europe, née de l'enseignement oral de Jésus-Christ, codifiée dans les Évangiles, prophète ayant vécu en Palestine au début du premier siècle de notre ère (fils de Dieu pour les chrétiens), jeune juif descendant selon les Évangiles du roi David, c’est la religion chrétienne qui s'impose, mais son culte se divise rapidement entre plusieurs églises d'enseignement.

Deux grands courants chrétiens s'imposent néanmoins :

- La chrétienté apostolique et romaine, de plus en plus hiérarchisée et centrée sur la figure du pape, installée à Rome et utilisant le latin. On parle aussi de chrétienté occidentale

- La chrétienté byzantine, centrée sur Constantinople, en Orient, dont la langue liturgique est le grec et dont le personnage central est le patriarche de Constantinople. 

La séparation des deux églises (ou Grand Schisme) qui dominent la chrétienté est entérinée par deux événements majeurs : la double excommunication du patriarche de Constantinople Michel Cérullaire par le pape Léon IX et du pape Léon IX par le patriarche de Constantinople Michel Cérullaire en 1054 et le sac de Constantinople par les croisés en 1204. Désormais, les deux églises seront séparées. 

Les différences entre chrétiens catholiques (de "catholicus", "universel" en latin) centrés sur Rome et chrétiens orthodoxes (de "ortho" et "doxa", "opinion droite", "vraie foi" en grec) centrés sur Constantinople sont d'ordre religieux, organisationnel et politique: 
Les dogmes divergent : ainsi les chrétiens d'Orient ne reconnaissent pas l’existence d'un Saint-Esprit indépendant de Dieu le Père et de Jésus-Christ et ne crois pas non plus à l’existence du purgatoire. Par ailleurs les orthodoxes révèrent les icônes comme des images sacrées, saintes, capables de miracles, contrairement aux catholiques qui rejettent le culte des icônes. 
Les orthodoxes ne tolèrent pas la primauté du pape de Rome et son pouvoir de Justice. Par ailleurs les patriarches orthodoxes prennent leurs décisions de façon collégiale, et non à la manière d'un prince absolu comme les papes romains. Les orthodoxes acceptent l'ordination des prêtres mariés et le port de la barbe et des cheveux longs, peu courantes et peu admises dans le clergé catholique médiéval. 
L'église orthodoxe échappent aux réformes léonines et grégoriennes qui changent le visage de l'Eglise catholique. 
Ainsi Léon IX impose à partir de 1049 des politiques énergiques de lutte contre la simonie, c'est-à-dire le trafic contre argent des biens d'Église, la lutte contre le mariage et le concubinage des prêtres. Grégoire VII continue l'oeuvre de Léon IX en renforçant la formation des curés souvent incultes.
L'élection du pape est réformée. Les papes sont désormais élus par les cardinaux et les laïcs sont exclus de toutes les questions d'investiture. 

Document 1. Une représentation médiévale du purgatoire, dans Les très riches heures du duc de Berry (XVe siècle)


Sixième Thème 1 - La longue histoire de l'humanité et des migrations (PARTIE 1)

 Thème 1 - La longue histoire de l'humanité et des migrations 

Le premier représentant du genre "homo" (de homo, homme en latin) apparaît en Afrique vers 2,8 millions d'années avant Jésus-Christ. En l'état actuel des connaissances scientifiques, le plus vieux fossile humain connu est une mandibule fracturée retrouvée en Ethiopie, un pays de l'Est de l'Afrique, en 2013. 
L'individu a été baptisé LD-350-1. Pour le moment, il s'agit plus vieil ancêtre des hommes et des femmes actuels, connu. 

Les fossiles découverts dans le monde montrent que plusieurs types de protohumains (ou "hominines") ont foulé le sol de la planète Terre depuis au moins 5 millions d'années avant Jésus-Christ. On peut citer: l'homo habilis, ou" homme habile", qui apparaît il y a deux millions d'années, il est le premier à fabriquer des outils élaborés, homo erectus, ou "homme qui se tient droit", qui est le premier à domestiquer le feu, à construire des radeaux, à créer des outils très perfectionnés comme les bifaces (les deux bifaces montrés en classe venait d'homo erectus), il est également le premier homme à s'étendre durablement hors d'Afrique puisqu'il atteint l'Indonésie en franchissant le détroit de Lombok, large de 20 kilomètres il y a au moins 800 000 ans. On peut également citer l'homme de Néandertal (homo neandertalensis) qui apparaît en Europe il y a environ 430 000 ans pour disparaître il y a environ 30 000 ans. 

Document 1 et 2 : Deux arbres phylogéniques indiquant les liens entre les différents types d'humains passés et présents. 




Quant à notre espèce propre, Homo sapiens, elle apparaît en Afrique il y a environ 300 000 ans avant de gagner les autres continents, tous colonisésLa première vague de migrations de Homo sapiens hors d'Afrique a lieu entre 300 000 à 200 000 ans avant Jésus-Christ. Mais la recherche génétique indique plutôt que ce sont des migrations plus tardives d'Homo sapiens (de 70 000 à 50 000 ans) qui sont responsables de la plupart de l'ascendance des populations non africaines actuelles. 

ATTENTION à ne pas confondre "hominidés" et "homininés" (ou hominines). Le terme "hominidés" désignent l'ensemble constitué par l'homo sapiens, les grands singes (gorilles, orangs-outans, bonobos et chimpanzés) et leurs ancêtres. Le terme homininés désignent quand à lui l'homo sapiens et ses ancêtres exclusifs seulement. 

Durant cette période les hommes, sont nomades, ils vivent de chasse et de cueillette qu'ils stockent difficilement. On parlent alors de chasseurs-cueilleurs. Ils habitent dans des petites tentes faites de bois et de peau, parfois d'ossements et de peaux assemblées et colonisent des abris sous roche (des cavités rocheuses peu profondes). Leurs outils sont faits en bois, en os, et en pierre taillée, souvent du silex, mais non polie. On parle pour désigner cette période de paléolithique (de "palaios", "ancien" et "lithos" "pierre" en grec ancien) l'"âge de la pierre ancienne".

Pour désigner cette période dont nous n'avons comme sources que des traces matérielles (ossements des individus, déchets, outils ou productions artistiques comme les peintures rupestres) données par l'archéologie, les préhistoriens et préhistoriennes, spécialistes de la Préhistoire s’appuient uniquement sur ces traces.

Document 3 : outils paléolithiques en silex


Document 4 : reconstitution d'un abris sous-roche habité en Dordogne (France)


Document 5 : la grotte de Lascaux et la grotte Chauvet, chef d'oeuvre du paléolithique





Document 6 : reconstitution d'un campement paléolithique 


Article sur Chauvet:
https://www.telerama.fr/scenes/la-grotte-chauvet-beau-comme-du-paleolithique,125731.php